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1639

Georges de Scudéry, L'Apologie du théâtre

Paris : A. Courbé, 1639

Le droit des comédiens à être payés

Si cette apologie du théâtre prend tous ses exemples dans l'Antiquité, certains passages comme celui-ci, rappellent le but rhétorique de l'entreprise: il s'agit bien de convaincre de la moralité du théâtre et des comédiens contemporains de l'auteur:

Et certes c'est encore une erreur assez plaisante, que celle de ces personnes qui s'imaginent, que ces derniers [les comédiens] sont maudits, et que la honte prétendue des comédiens vient du salaire qu'ils exigent. Mais je pourrai suivre une opinion si bizarre, lorsqu'entre tant de conditions différentes, ou les hommes sont occupés, ces injustes censeurs m'en auront pu nommer une, qui ne fasse point payer son travail. Je ne sache aucun assez fou, pour semer sans espérance de recueillir, et tout labeur se propose la récompense pour sa fin. C'est un commerce qui maintient la société civile ; qui attache les hommes les uns aux autres ; et dont il n'est point de condition si relevée qui se passe, ni qui se puisse passer. Aussi cette atteinte est si légère, que je ne la pare que pour ne négliger rien, et j'en ris plutôt que je ne la blâme.

Paris : A. Courbé, 1639, p. 73


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