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1713

(Florent Carton dit) Dancourt, L'Impromptu de Surène

Paris, Ribou, 1713

Pour trouver l'amour, mieux que la comédie et l’opéra

À la guinguette de Surène, un chevalier vient de s'éprendre d'une veuve. Il raconte la naissance de cet amour.

Acte unique, scène 15

LE CHEVALIER

[…] hé, mardis, vive les guinguettes pour prendre des engagements. On s'y connaît, on s'y développe. En arrivant à Paris, je me dis d'abord à moi-même, il te faut une occupation, Chevalier. Gens du pays sans quelque intrigue, sont les maltôtiers sans patron. Cherchons des belles ; je m'en informe, on me mène au Cours, on y voit les visages qu'au travers des glaces, ce sont des pastels, je n'achète point chat en poche, je veux connaître. Je vais aux comédies, à l'opéra ; maintes beautés toutes brillantes ; mais aux chandelles, cela m'est suspect. Que faire ? Il me faut une affaire de cœur absolument. Où la prendre pour n'être point trompé ? Ma bonne fortune me conduit à la guinguette, j'y vois sans glace et sans chandelles cette belle dame en plein jour, j'en étudie l'esprit et le caractère, j'en surprends le cœur, et j'en deviens fou. Voilà l'histoire, ai-je tort, Madame ?

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