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1715

Elisabeth-Charlotte de Bavière – Princesse Palatine, Correspondance de Madame, Duchesse d'Orléans

Divertissements londoniens et applications

La Palatine interroge sa destinataire sur l'opéra londonien dans cette lettre du 4 janvier 1715 et recourt aux applications directes ou indirectes (« les épouseurs » font penser au Don Juan de Molière) pour donner des nouvelles de la cour :

Comment l’opéra est-il, à Londres ? Anglais, italien ou français ? Ce qui me fait croire qu’on a chanté dans une autre langue et non en français, c’est qu’ici nous n’avons pas d’opéra intitulé Armenius...
D’après ce qu’on me dit de l’air de Londres, je ne crois pas que j’y pourrais demeurer vingt-quatre heures sans tomber malade, car, à ce qu’on prétend, cela sent constamment le charbon…
Chère Louise, votre beau-frère voudrait bien marier ses filles comme le seigneur Harpagon, c'est-à-dire « sans dot ». Mais la chose n’est aisée nulle part. Les épouseurs sont épris autant des beaux yeux de la cassette que de la beauté des dames.

Correspondance de Madame, Duchesse d'Orléans, Paris, A. Quantin, vol. II, 1880. 

En ligne sur Gallica, p. 158.


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