Par support > Romans, nouvelles > Artémise et Poliante

 

1670

Edme Boursault, Artémise et Poliante

Paris, Guignard, 1670

Scène de deuil qualifiée de spectacle

Description très figurative du père de Poliante qui trouve son fils alité.

Il [le père] le [Poliante] trouve environné de sept ou huit personnes qui lui parlaient comme on a coutume de parler à ceux de qui l'on attend la mort d'un moment à l'autre. Et d'abord qu'il l'aperçut en cet état, comme toutes les grandes douleurs sont ordinairement muettes et qu'il n'y avait point de paroles qui pussent exprimer ce qu'il souffrait, durant l'intervalle de quelques instants qu'il ne put en avoir l'usage libre, son silence fit mieux entendre ce qu'il avait envie de dire que ne l'aurait fait sa voix. D'un côté, le fils qui se mourait et, de l'autre, le père qui le regardait mourir sans pouvoir prononcer une parole, était un spectacle si touchant que tous ceux qui étaient présents ne lui purent refuser des larmes.

Edition Paris, Didot, 1739, p. 80.

Disponible en ligne sur Google Books.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »