Par support > Pièces de théâtre > La Thèse des dames

 

1700

Évariste Gherardi, La Thèse des dames

1700

Lever les bras à la comédie

Dans La Thèse des dames, une comédie de Louis Biancolelli créée en 1695, Arlequin fait allusion à une pratique du public du parterre consistant à crier « haut les bras ! » aux spectateurs des loges soupçonnés d’avoir la main baladeuse avec leurs voisines. Pour éviter ces accusations, estime Arlequin, il faudrait se tenir dans sa loge comme une "pagode", bibelot représentant un petit personnage dont seule la tête était mobile.

LÉANDRE
Allez-vous souvent à la comédie ?

ARLEQUIN
Moi ? Non. Depuis que le parterre a pris la méthode de crier : « Haut les bras, haut les bras ! », je trouve qu’il est trop incommode de rester dans une loge comme une pagode.


Louis Biancolelli, La Thèse des dames, dans Évariste Gherardi, Le théâtre italien de Gherardi, ou le Recueil général de toutes les comédies et scènes françaises jouées par les comédiens italiens du roi, pendant tout le temps qu'ils ont été au service, Amsterdam, Isaac Elzevir, 1707, t. VI, p. 64.

Extrait disponible sur Google Books.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »