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1687

[Anonyme], Relation des réjouissances faîtes par le corps des marchands de la ville d’Aix, sur l’heureux rétablissement de la santé de notre invincible monarque Louis le Grand

Aix : C. David, (s.d.)

Mercure dieu du commerce à Aix

La relation de la fête organisée par les marchands de la ville d'Aix à l’occasion de la guérison de Louis XIV en 1687 se distingue de toutes les autres relations par une volonté affichée d’éviter les exagérations de la rhétorique et de se rapprocher autant que possible d’un récit vrai. C’est pourquoi l’écriture de la relation a été confiée à un marchand, au ton sobre.

Cette heureuse guérison ayant porté tous les corps de cette ville d’Aix chacun en particulier, de faire des réjouissances publiques par des fêtes d’éclat et de magnificence ; celui des marchands qui est un des plus considérables, ayant voulu signaler son zèle pour sa majesté, et se distinguer des autres sur tout ce qui s’est fait depuis plus d’un mois dans cette ville, les garçons marchands au nombre de trois cents s’étant joints à la fête par une cavalcade superbe suivie de chars magnifiques, dont la justesse des cavaliers, et les riches ornements des chars tâchaient de répondre à la grandeur du sujet de leur joie ; les chevaux ne surprenaient pas moins lorsqu’on considérait qu’il s’en fut trouvé en cette ville de si beaux et en si grand nombre. Leurs harnais embellis de toutes sortes de rubans, dorures et aigrettes avec des plumets sur la tête passaient plutôt pour un enchantement que pour une réalité. Mercure, dieu du commerce conduisait cette illustre fête, et Apollon représentant le roi, y assista avec les autres divinités qu’on verra ensuite, si proprement et si richement parées, qu’il n’y en avait pas une qui ne mérita une relation particulière. Tout le jour les boutiques demeurèrent fermées, et la façade des maisons tapissées.

       Relation consultable à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-RA4-363 (3)), non paginé (p. 3).


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