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1687

[Anonyme], Relation de la feste que MM. les Trésoriers de France de Provence ont faite le 13e jour de février 1687, pour remercier Dieu du rétablissement de la santé du Roy

Aix : Vve C. Nesmoz, (s. d.)

Des spectateurs hors d’eux-mêmes à Aix

Plusieurs fêtes sont organisées à Aix pour le bon rétablissement du roi en 1687, dont celle des trésoriers, qui dépasse toutes les autres par l’effet suscité sur les spectateurs, littéralement « hors d’eux-mêmes ».

Pendant le temps que les messieurs étaient sur la place, que les feux d’artifice jouaient, les spectateurs qui voyaient d’une part la décoration du palais, la diversité des feux d’artifice, l’illumination de la place, la beauté des tapisseries, l’ordonnance des gens de guerre, le bel ordre de la marche des messieurs, la multitude de leurs livrées, l’éclat de tant d’appareils ; et qui entendaient en même temps les acclamations de tout un peuple, le bruit de tant de décharges et d’instruments de guerre et de musique, pour lesquels on avait élevé deux théâtres auprès du feu de joie ; ces spectateurs étaient tous surpris, ravis, enlevés, et hors d’eux-mêmes ; ils disaient tous dans leur admiration que les trésoriers de France s’étaient distingués en plusieurs choses de tous les autres ; que si le roi avait vu une pompe si magnifique, un appareil si beau, une fête si accomplie, une joie si entière pour sa guérison, il ne pourrait qu’être fort attendri, sur l’amour que l’on a pour lui. On ajoutait encore qu’on ne croyait pas qu’aucune ville du royaume en pût faire paraître d’avantage, et cela par un pur mouvement de l’affection que l’on a pour la personne sacrée de sa majesté et de l’amour qu’on lui porte. Le bonheur de la France dépendant de la vie et de la santé de Louis le Grand, tous ses sujets étant trop heureux de vivre sous un tel règne.

       Relation consultable à la Bibliothèque Nationale de France (cote : 8-RA4-363 (3)), non paginé (p. 6-7).


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