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1663

Thomas Herbert, Relation du voyage de Perse et des Indes orientales, traduite de l'anglais

Paris, J. du Puis, 1663.

Danses et chants perses

Thomas Herbert, voyageur anglais, relate son voyage en Perse et aux Indes orientales. Dans cette traduction française, on sent l'admiration du spectateur européen pour les danses des Perses :

Leurs vers sont fort médiocres et plutôt mauvais que bons, et néanmoins en les chantant ils leur donnent un air, qui pour approcher du chant français, ne laisse pas d'être harmonieux et agréable. Et encore que les hommes ne dansent point eux-mêmes, ils aiment néanmoins de voir danser leurs ganymèdes et leurs putains, qui ont pour cela des adresses et des dispositions merveilleuses. On les peut appeler la danse des Mimallons, puisque leurs sonnettes, leurs bracelets de fer, et leurs ceps d'argent forment un équipage de bachides. Ils y sont si adroits qu'il semble que tous leurs membres semblent faire à l'envie, à qui produira des mouvements les plus touchants : leurs mains, leurs yeux, leurs fesses, faisant des gestes, des tours et des postures doriques, pendant que les ganymèdes achèvent d'allumer avec leurs voix ce que le vin, les parfums et la poésie n'a déjà que trop animé.

Relation de voyage en ligne sur Google Books, p. 375.


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