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1675

Madame de Villedieu, Les exilez de la Cour d’Auguste

Bruxelles : Pierre Vleugart, 1675

La magnificence de César

Le roman porte essentiellement sur l’exil d’Ovide et sur les discussions entre exilés. Cependant la troisième partie se déroule à Rome, et a pour sujet les amours d’Auguste pour Terentia et d’Horace pour Tullia, qu’il a volé à Ovide. Dans ce contexte, l’Empereur décide d’impressionner sa maîtresse en organisant une fête chez Tullia.

Toute la maison de Tullia, couverte, et comme encroûtée d’un nombre presque infini de flambeaux, semblait un château lumineux qui eut été planté là par l’effet de quelque enchantement. Les ouvertures en étaient formées par des toiles peintes de rouge, et imprimées de diverses figures, qui par la réflexion des lumières qu’on avait posées derrière, paraissaient autant de perspectives enflammées. Les allées du parterre étaient bordées de pyramides et de figures, faites avec le même art. Et du haut d’un dôme qui couronnait cette maison, partirent au signal que l’Empereur en fit faire, mille fusées volantes, qui marquaient en l’air les chiffres de Terentia avec des caractères de feu […] Ces discours ou de semblables les ayant entretenus jusque à un salon, qui partageait le corps du logis, ils en trouvèrent l’entrée, parée de fleurs et de verdure. Une table les y attendait couverte des mets les plus exquis que la nature puisse produire. Un ballet digne de la magnificence de César suivit ce somptueux repas : et dansé dans une salle lambrissée de miroirs, qui multipliant les objets, donnaient plusieurs représentations de ce qui était alors unique dans l’Univers.

       

Roman consultable en ligne sur Google Book, tome 1, p. 218-19.


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