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1658

Vincent Voiture, Nouvelles œuvres de Monsieur Voiture

Paris, A. Courbé, 1658

Éloge des machines de Mazarin

Dans ce recueil composé de pièces diverses, on trouve ce poème dédié à Mazarin, faisant l'éloge des effets provoqués par les machines sur les spectateurs :

À MONSEIGNEUR LE CARDINAL
Mazarin, sur la comédie des machines.

Quelle docte Circé, quelle nouvelle Armide
Fait paraître à nos yeux ces miracles divers ?
Et depuis quand les corps par le vague des airs
Savent-ils s’élever d’un mouvement rapide ?

Où l’on voyait l’azur de la campagne humide,
Naissent des fleurs sans nombre et des ombrages vers,
Des globes étoilés les palais sont ouverts,
Et les gouffres profonds de l’empire liquide.

Dedans un même temps nous voyons mille lieux,
Des ports, des ponts, des tours, des jardins spacieux,
Et dans un même lieu, cent scènes différentes.

Quels honneurs te sont dûs, grand et divin Prélat,
Qui fait que désormais tant de faces changeantes
Sont dessus le théâtre, et non pas dans l’État !

Édition de 1678 en ligne sur Google Books, p. 38.


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