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1653

Jean-Louis Guez de Balzac, Les Entretiens de feu Monsieur de Balzac

Paris : A. Courbe, 1657.

Référence à la tragédie grecque

Guez de Balzac commente un vers du poète François Maynard que son ami Pierre Costar juge mauvais. La tragédie grecque (sans doute Hécube d’Euripide, v. 250) est un des arguments d’autorité dont il use pour le convaincre du contraire.

On m’a nouvellement assuré qu’il n’estimait dans l’Alcippe que ce que vous n’y estimez pas, et particulièrement qu’il louait ce vers plus que tous les autres :

Et l’insolent Borée, artisan des naufrages.
[F. Maynard, « Ode à Alcippe », str. 6, v. 5]

Il se peut, Monsieur, que, comme il loue trop ce vers, vous le blâmez trop aussi ; et je pourrais bien vous faire voir qu’il n’est pas si insoutenable que vous pensez.
Je ne sais pourquoi vous êtes toujours en mauvaise humeur contre Borée. Tantôt vous ne lui pouvez souffrir son pays, et à cette heure vous lui disputez son métier. Trouvez-vous le mot d’artisan des naufrages si étrange et si nouveau ? Dans les tragédies grecques, les dames troyennes n’appellent-elles pas Ulysse l’artisan de leurs malheurs ?

Extrait de l'entretien XXXVI : « Consultation critique. À Monsieur [Pierre Costar] » disponible sur Gallica, p. 405-406.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »