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1702

Jean-Baptiste Morvan de Bellegarde, Lettres curieuses de littérature et de morale

Paris : J. et M. Guignard, 1702.

Jugement théorique de l'Horace de Corneille

Selon Bellegarde, cette pièce parue en 1640 illustre au négatif un critère tragique important tiré de La Poétique d’Aristote, celui d’unité d’action.

L’action doit être unique et tous les incidents ou épisodes qui la composent tellement liés ensemble, et par conséquent tous les personnages tellement nécessaires, qu’on ne puisse en détacher aucune partie sans ruiner le tout. Il y a un défaut reconnu de tout le monde dans Les Horaces de M. de Corneille. On peut omettre le cinquième acte sans détruire l’action principale : il renferme lui-même une action à part, qui serait le sujet d’une nouvelle pièce ; or cette duplicité est toujours très vicieuse.

Extrait de la cinquième lettre, « Sur les pièces de théâtre », disponible sur Gallica, p. 327-8.


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