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1641

Jean-Louis Guez de Balzac, Les Entretiens de feu Monsieur de Balzac

Paris : A. Courbe, 1657.

Mention du Cid de Corneille

Dans cet extrait de lettre inséré dans son entretien, Balzac, qui s’adresse à François Maynard en 1641, s’appuie doctement sur un passage de Virgile pour expliquer l’affaire de Sedan comme il utilisa en 1637 un passage de Sénèque dans sa lettre à Scudéry concernant ses observations sur Le Cid de Corneille.

Il [« Monsieur le duc de Bouillon », soit Frédéric-Maurice de la Tour d’Auvergne] doit aussi faire réflexion sur ces deux vers qu’une reine prête aujourd’hui à une autre reine, et qui excuse ce qui se fait en l’affaire de Sedan : Res dura, et regni novitas me talia cogunt Moliri, et proprio fines custode tueri. [Virgile, Énéide I, v. 563-564] Vous voyez par là et par l’arrêt que Sénèque donna autrefois dans la célèbre cause du Cid que tantôt les philosophes et tantôt les poètes décident les procès dont je leur fais le rapport. Dites après cela que je n’ai pas le don d’application, aussi bien que tant d’autres ; et nega fortes Virgilianas nostris etiam temporibus judicare de rebus gravissimis, et ad exemplum pertinentibus.

Extrait de l'entretien XXXIX : « Les Baisers de Pénélope. À Monsieur Chapelain, conseiller du roi en ses conseils » disponible sur Gallica, p. 439-440.


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