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1652

Paul Scarron, Le Roman comique

Paris, Quinet, 1652

La Rancune critique Le Destin

La Rancune, vaniteux et acrimonieux, ne supporte pas les éloges que l'hôte temporaire de la troupe, La Rapinière, fait de son compagnon Le Destin.

La Rapinière lui fit cent questions sur la comédie et de fil en aiguille (il me semble que ce proverbe est ici fort bien appliqué) lui demanda depuis quand ils avaient le Destin dans leur troupe et ajouta qu’il était excellent comédien. - Ce qui reluit n’est pas or, repartit la Rancune. Du temps que je jouais les premiers rôles, il n’eût joué que les pages, comment saurait-il un métier qu’il n’a jamais appris ? Il y a fort peu de temps qu’il est dans la comédie, on ne devient pas comédien comme un champignon. Parce qu’il est jeune il plaît. Si vous le connaissiez comme moi, vous en rabattriez plus de la moitié. Au reste, il fait l’entendu comme s’il était sorti de la côte de Saint-Louis…

Edition de 1655 disponible sur Gallica.


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