[s. d.]

Boscheron, Carpentariana

Paris, Le Breton, 1724

Molière, Ménage, Cotin et Rambouillet

Dans cette anecdote tardive et probablement fautive, les Carpentariana relient la satire de Cotin et Ménage dans Les Femmes savantes à la fréquentation que Molière aurait eue de l'Hôtel de Rambouillet. L'anecdote est à l'honneur de deux raillés.

Molière a joué dans ses Femmes savantes l’Hôtel de Rambouillet, qui était le rendez-vous de tous les beaux esprits. Molière y eut un grand accès et y était fort bienvenu. Mais, lui ayant été dit quelques railleries piquantes de la part de Cotin et de Ménage, il n’y mit plus le pied et joua Cotin sous le nom de Trissotin et Ménage sous le nom de Vadius qui, à ce qu’on prétend, eurent une querelle à peu près semblable à celle que l’on voit si plaisamment dépeinte dans Les Femmes savantes. Cotin avait introduit Ménage chez Madame de Rambouillet. Ce dernier allant voir cette dame après la première représentation des Femmes savantes, où elle s’était trouvée, elle ne put s’empêcher de lui dire : "Quoi ! Monsieur, vous souffrirez que cet impertinent de Molière nous joue de la sorte ?" Ménage ne lui fit point d’autre réponse que celle-ci : "Madame, j’ai vu la pièce, elle est parfaitement belle, on n’y peut rien trouver à redire ni à critiquer."

Ana disponible sur Google Books.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »