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1700

Bonaventure d' Argonne, Mélanges d'histoire et de littérature, vol. II

Paris, Besoigne, 1700.

La lecture publique ne convient pas à la tragédie

Cette réflexion sur les lectures publiques chez les Romains se termine en faisant état, contre Aristote, de l'aspect essentiel que revêt la représentation pour une tragédie.

Les Romains avaient une coutume fort louable, et très utile tant que l’on en sût bien user, c’était de réciter les ouvrages de leur composition en la présence de leurs amis avant que de les donner au public. Ils avaient en cela deux fins, la première de recevoir les avis et les corrections dont les plus habiles gens ont toujours besoin, et la seconde, qui était une suite de la première, de ne publier rien qui ne fût fort accompli. Les oraisons ou discours d’éloquence, les dialogues, les histoires et les poèmes étaient les pièces qu’on récitait d’ordinaire dans ces assemblées. Quelques critiques ont cru qu’il ne fallait point réciter ni les histoires, ni les tragédies, parce que les histoires ne sont pas faites pour l’ostentation, mais pour rendre témoignage à la vérité, et que les tragédies demandent une scène et des acteurs.

Ana disponible sur Google Books, p. 283-284.


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