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1666

Adrien Perdou de Subligny, La Muse dauphine

Paris, Lesselin, 1666.

Les machines de Jupiter et Sémélé

Dans sa lettre du 3 janvier 1666, Subligny promeut la nouvelle pièce de Boyer :

Curieux, allez voir la pièce du Marais ;
Les machines de l’Andromède
Ne semblent, ma foi, rien auprès
De ce dernier ouvrage, à qui tout autre cède.
Le machiniste avait, je crois, le diable au corps
Lorsqu’il fit de telles merveilles ;
On ne conçoit point les ressorts
De ses machines sans pareilles.
Mais sur ce peu de vers on n’en peut rien savoir.
Allez, vous dis-je, allez les voir.
Marotte y fait le personnage
De la princesse Sémélé,
Dont maint amant avec elle est brûlé,
Car cette aimable actrice en vérité fait rage.
Que les feux dont la brûle un Jupiter amant
Ne sont-ils aussi vrais que tous ceux qu’elle darde ?
Cela nous vengerait, mais elle en goguenarde
Et croit qu’on dit cela par plaisir seulement.

Transcription de David Chataignier disponible sur le site Molière21.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »