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1668

Charles Robinet, Lettres en vers

Paris, Chénault, 1668.

Représentations pour la Saint-Hubert

Robinet mentionne dans sa lettre du 10 novembre les représentations de L'Avare et de Georges Dandin pour les fêtes de la Saint-Hubert :

Et, quoique alors je fusse ici,
Néanmoins un chacun j’assure,
Et, si l’on veut, même j’en jure,
Que tout cela fut merveilleux,
Pour ne dire miraculeux,
Car, d’ordinaire, l’on remarque
Que de notre auguste monarque
Les nobles divertissements
Sont comme des enchantements.
Au reste, l’on dit que Molière,
Paraissant dans cette carrière
Avecque ses charmants acteurs,
Ravit ses royaux spectateurs
Et, sans épargne, les fit rire,
Jusques à notre grave sire,
Dans son Paysan mal marié,
Qu’à Versailles il avait joué,
Et dans son excellent Avare,
Que ceux de l’esprit plus bizarre
Ont rencontré fort à leur goût,
Du commencement jusqu’au bout.

Transcription de David Chataignier disponible sur le site Molière21.


Pour indiquer la provenance des citations : accompagner la référence de l’ouvrage cité de la mention « site Naissance de la critique dramatique »