Sur une initiative de Maria Tortajada, ce dossier a souhaité rendre hommage à Marthe Porret, doctorante-chercheuse en histoire du cinéma tragiquement décédée en avril 2014 et valorisera ses travaux sur les pratiques de production à la croisée des milieux télévisuels et cinématographiques suisses. Le texte de sa communication sur le rôle joué par le Service dramatique de la Télévision Suisse Romande (TSR) dans la formation d’un style cinématographique romand ainsi que l’entretien qu’elle avait mené en 2010 avec Maurice Huelin, responsable du Service dramatique, ont ainsi été repris et adaptés par Roxane Gray et Laurence Gogniat.
Ces travaux de valorisation ont été complétés par plusieurs articles inédits écrits par plusieurs membres de notre projet de recherche « TV élargie ». François Vallotton introduit ce dossier par une réflexion originale sur l’histoire culturelle de la production audiovisuelle en Suisse. Sa réflexion invite à nuancer la nouveauté du phénomène et à inscrire le caractère hybride des deux médias dans une longue durée. Marie Sandoz analyse l’arrivée en Suisse de la télévision par abonnement ainsi que le tournant qu’elle engendre dans les rapports entre les deux médias. En analysant le contexte d’émergence des premières chaînes payantes suisses, Télécinéromandie et Teleclub, l’historienne décortique les débats qui agitent le paysage audiovisuel helvétique, alors en pleine mutation, et révèle les positions hétérogènes des exploitants et distributeurs de cinéma à l’égard de la Pay-TV. Roxane Gray revient pour sa part sur la politique du Secteur Fiction de la TSR, dirigé de 1980 à 1990 par Raymond Vouillamoz, et démontre l’importance des modèles cinématographiques dans les stratégies de production des téléfilms.
Ce dossier se ponctue par la synthèse des recherches menées par Laurence Gogniat au Département audiovisuel de la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds dans le cadre de la « Filmographie neuchâteloise ».
La rubrique suisse est dès à présent consultable sur le site de Décadrages. Bonne lecture !
]]>Alors que les media studies représentent un champ de recherche fécond et hétérogène et recouvrent aujourd’hui un éventail d’approches variées, cette rencontre se propose de penser notre rapport à la recherche sur les médias et de lancer une réflexion collective autour des pratiques et démarches possibles. Comment se repérer parmi des courants de recherche hétéroclites et en constant renouvellement ? Quelles approches adopter dès lors que l’on se confronte aux contraintes d’un terrain d’étude et des sources mobilisées ?
Cette journée réunira pour cela neuf doctorant·e·s issu·e·s de différentes disciplines et recevra Simone Natale, Professeur associé à l’Université de Turin, qui introduira la journée par une conférence « The internet is baroque: on media theory outside media theory ».
Découvrir le programme de l’évènement.
Consulter la brochure de la journée.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à naviguer sur ces différents sites : Metis, Métiers et professions des médias (XVIIIe-XXIe siècles) ainsi que le site Médialittérature du projet éponyme dirigé par Estelle Doudet.
]]>Le premier onglet propose aux internautes de découvrir une exposition interactive autour d’un personnage fictif vivant dans une réalité dystopique où le suffrage féminin n’a jamais été accepté. A la manière du « livre dont vous êtes le héros / l’héroïne », cette exposition prend la forme d’un récit illustré au cours duquel la jeune femme explore différentes époques et rencontre des personnalités qui ont marqué l’histoire du féminisme.
L’ensemble des problématiques et des enjeux abordés ont été identifiés par un comité scientifique interdisciplinaire formé par sept chercheuses de l’Université de Lausanne. Dans ce cadre, Marie Sandoz et Roxane Gray ont participé à la sélection et à la valorisation des archives radiophoniques et télévisuelles de la RTS.
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L’ouvrage s’organise autour de 4 parties : « Temporalités et espaces de nostalgie » ; « Nouvelles commémorations nostalgiques » ; « Pratiques de la nostalgie en contexte numérique » et « Rétrotopie, technostalgie et ruinophilie au prisme des Media Studies ».
Résumé de l’ouvrage:
« La nostalgie est devenue une ressource fondamentale de la culture médiatique contemporaine. Les séries télévisées au look rétro, l’amour du vintage et des meubles patinés, le déferlement du rétro-gaming ou encore les commémorations (muséales) d’un passé souvent idéalisé peuplent désormais notre quotidien. La nostalgie est pourtant bien plus qu’une simple rétrogradation temporelle, et c’est ce que les auteur·e·s de cet ouvrage entendent démontrer à travers des réflexions critiques et des cas d’études originaux et inédits. Comment comprendre la passion pour les photographies de maisons en ruines ? Qu’est ce qui nous pousse à regarder en boucle nos séries préférées ou celles de notre enfance ? Pourquoi écrire aujourd’hui une carte postale qui sera reçue en 2042 ? Voici quelques-unes des nombreuses questions auxquelles cet ouvrage collectif transdisciplinaire – le premier en langue française – propose d’offrir des pistes de réponse. »
Consulter la table des matières.
]]>Extrait de l’appel à communications:
« In this special issue, we invite contributors to think along with us and ponder upon: how can we look back on television’s long-standing contributions to education in Europe? How can we ‘read’ these historical contributions through the transnational lens of European television? Last, but not least, how can we work towards a future where new television technologies are opened up for learning and education, and digitized historical content can be used both in education and in the formation of teachers and practitioners? »
Délai pour l’envoi des résumés (max. 500 mots) : 1er mars 2021
Délai de réception des articles complets (3000-6000 mots) ou des essais vidéo : 1er septembre 2021
Sont encouragées les contributions d’auteurs ayant des compétences et des intérêts différents en matière d’études sur les médias, de radiodiffusion télévisuelle, d’éducation aux médias et d’études archivistiques, mais aussi les travaux de chercheurs, professionnels de la télévision, éducateurs, archivistes et conservateurs. Les contributions sous forme d’articles et d’essais vidéo sont les bienvenues.
Les notifications d’acceptation seront envoyées aux auteurs avant le 15 avril 2021. Les articles seront publiés en juin-juillet 2022.
Les propositions sont à envoyer à journal@euscreen.eu.
]]>Un tel projet se situe dans le prolongement du renouveau des études de réception et du tournant émotionnel des sciences sociales, qui voient l’essor de recherches sur les publics d’une part et sur l’intime en tant qu’objet et catégorie analytique d’autre part. Il semble dès lors pertinent d’adosser ces notions en apparence contradictoires, la première renvoyant censément au « privé » et la seconde à la sphère dite « publique », pour mieux dépasser cet antagonisme afin d’évaluer toute la fécondité de leur rapprochement. Plonger dans « l’intimité des publics » revient, de ce point de vue, à interroger l’imbrication des mondes sociaux et des pratiques liées aux écrans, en envisageant celles-ci tant comme des lieux de négociation ou de tension entre l’individu et le collectif que des techniques de production et de connaissance de soi.
]]>« La quatrième saison de The Crown : pour en finir avec le jeu des sept erreurs historiques », par Mireille Berton, décembre 2020.
« Comment expliquer la polémique autour de la dernière saison de The Crown ? Pourquoi chercher à distinguer le faux du vrai alors que toute fiction audiovisuelle à univers historique consiste à réécrire l’histoire en des termes (un langage, une esthétique, une mise scène) qui lui sont propres ? Pourquoi faire, dans ce cas précis, le procès de la fictionnalisation de l’histoire ? »
Lire l’article.
Mireille Berton était invitée au 19H30 de la RTS le 29 novembre 2020. Écouter son intervention.
]]>Extrait de l’appel à contributions:
« Ce colloque entend s’interroger sur la manière dont les pratiques sérielles contribuent à déterminer et façonner le récit cinématographique et télévisuel, notamment en matière de tension narrative, de temporalité, de point de vue et de construction des personnages. Les principes de segmentation (en volets, épisodes, chapitres, saisons), de répétition/variation et d’amplification (potentiellement infinie) seront au cœur des analyses proposées, ainsi que le rapport au spectateur/ à la spectatrice induit par les différents modes de consommation de ces productions ».
Les propositions privilégiées seront celles qui viseront à dégager des enjeux théoriques qui excèdent l’étude de cas et qui intègrent, dans la mesure du possible, la question de la sérialité au cinéma (plutôt qu’exclusivement dans le contexte télévisuel, plus largement traité aujourd’hui).
Les propositions (résumé de 3000 signes et notice biographique) sont à envoyer avant le 15 janvier 2021 à Valentine.Robert@unil.ch et Alain.Boillat@unil.ch
]]>Les contributions de l’ouvrage, réunissant 18 chercheuses et chercheurs, s’intéressent à la manière dont la télévision réinvente son identité au gré des impératifs de nature technologique, géographique et contextuelle. Notre collègue Anne-Katrin Weber ouvre cette réflexion collective autour « des pellicules et des signaux : convergence médiatique et télévision de l’entre-deux-guerres ». Partant d’une perspective archéologique, l’historienne met en évidence la nature hybride et instable du média bien avant l’essor du numérique. A partir de l’exemple du « système de film intermédiaire » dans l’entre-deux-guerres, elle démontre que le concept de télévision découle de logiques de bricolage résultant de stratégies de consolidation industrielle.
Lire l’introduction de l’ouvrage par Marta Boni.
Consulter la table des matières.
Lire l’interview de Marta Boni « La télévision se meurt ? Vive le télévisuel ! » dans Le Devoir.
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