Tout récemment, Heather Heywood, à la tête du Information Management Service de l’UIT à Genève, s’entretenait avec les deux historiens qui ont dirigé le volume, Andreas Fickers et Gabriele Balbi. La vidéo qui est issue de cette rencontre, en plus de présenter les apports de la publication, est richement documentée avec des images d’archives.
Sous la direction d’Anne-Katrin Weber, l’équipe TV élargie a participé à cette réflexion collective et s’est intéressée au cas suisse. Alors que le gouvernement helvétique occupe dès 1875 une place de premier plan dans le fonctionnement de l’UIT, la Suisse perd ses privilèges lorsque l’organisation, à l’origine européenne, se voit rattachée en 1947 aux Nations Unies. Notre étude s’intéresse à l’une des stratégies mises en oeuvre par le pays pour renégocier sa place au sein de l’organisation mondiale : les expositions de télécommunications.
Le chapitre « ITU Exhibitions in Switzerland: Displaying the “Big Family of Telecommunications,” 1960s–1970s » retrace les différentes expositions organisées en Suisse sous l’égide de l’UIT et souligne leur rôle stratégique pour les deux parties. Plateforme de promotion des nouvelles technologies de télécommunications et d’une tradition d’un savoir-faire helvétique, lieu de diffusion des valeurs phares de l’UIT et voie d’accès de l’industrie helvétique aux marchés internationaux, ces expositions, arènes techno-diplomatiques, permettent à la Suisse de maintenir une position privilégiée au sein de la « grande famille des télécommunications ».
L’introduction et la table des matières de l’ouvrage sont disponibles en libre accès ici.
]]>Dès 1971, le quartier grenoblois de la Villeneuve voit se mettre sur pied un projet audiovisuel participatif : on apprivoise la vidéo légère, produit un magazine et propose des stages de formation. L’initiative débouche sur une chaîne locale ouverte aux habitant·e·s et élèves du quartier. Retour sur l’expérience avec Logan Charlot, chargé de son archivage et de sa valorisation à la Maison de l’Image de Villeneuve.
Lire l’entretien.
Visiter le site web de Vidéogazette et découvrir les activités et ateliers proposés.
Historique de l’expérience
Années 1960: Développement du projet de la Villeneuve. L’installation des premiers habitants commence au tout début de la décennie 1970.
1972: Une équipe commence à travailler avec la vidéo dans le nouveau quartier de l’Arlequin, l’une des entités du vaste complexe de la Villeneuve. Elle met en place les outils techniques utilisant la technologie du câble.
1973: La SFT (Société française de Télédistribution), filiale de l’ORTF et des PTT, est chargée de présider aux essais de câble en France. Les lieux choisis sont deux villes nouvelles de la région parisienne et 5 villes de province. Grenoble, via son maire Hubert Dubedout très impliqué dans des projets d’animation culturelle, lance un réseau de télévision par câble au sein du quartier de la Villeneuve qui va disposer de son propre studio. Le projet bénéficie aussi du soutien de l’OFRATEME, Office français des techniques modernes d’éducation. On va ainsi utiliser le câble pour diffuser des programmes éducatifs.
Les premières émissions sont réalisées et diffusées dans les coursives par un système de vidéobrouette (en mettant magnétoscopes et télévisions dans des caddies de supermarché), car le réseau n’est pas encore au point. À la fin de l’année, le Centre AudioVisuel commence les premières diffusions de Vidéogazette sur les récepteurs des habitant.e.s pour tester le réseau câblé.
1974: Vidéogazette commence à être diffusée et enregistrée sur des bandes d’un pouce et d’un demi-pouce.
Cette offre est complétée par des émissions réalisées par la communauté et pour elle. On va désormais traiter aussi de sujets locaux et de questions intéressant la communauté d’habitation.
C’est le début d’une véritable politique de programmation. Des soirées-débats, généralement en direct, ont pour thème l’avortement, la drogue, le conflit chez Lip, etc. Dans le même temps, des émissions culturelles avec des acteurs musicaux et théâtraux du quartier sont mises en place.
1976: Fin de l’expérience suite à l’arrêt du financement par le Fonds d’intervention culturel, un organisme interministériel.
]]>
L’émission « Hiérarchie toxique et harcèlement dans le monde des médias », menée par Anne-Claire Adet, mettait en perspective la question des harcèlements à la RTS révélés fin octobre par Le Temps avec trois invitées. Notre collègue Roxane Gray est ainsi revenue sur ses recherches sur l’histoire des réalisatrices à la télévision suisse romande. Elle parle entre autres des stratégies adoptées par les femmes en position de pouvoir à la télévision pour se faire respecter par des équipes essentiellement masculines et soulignait aussi la richesse et la nécessité d’adopter la grille de lecture du genre pour comprendre l’histoire de la production télévisuelle. Aux côtés de Roxane Gray, Radio Vostok recevait Claire Burgy, présentatrice et responsable de la presse éditoriale du 12h45 à la RTS, et Valérie Perrin, secrétaire syndicale romande du Syndicat Suisse des Mass Médias.
Nous sommes par ailleurs ravi·e·s que le quotidien Le Courrier nous ait accordé un grand format dans la rubrique Contrechamps, dirigée par la journaliste Corinne Aublanc.
Bonne écoute et bonne lecture!
]]>
Découvrez cette semaine le deuxième épisode. Bonne écoute!
Le podcast « TV-Retro : Un coup d’œil sur l’histoire du télévisuel en Suisse »: « Les éditeurs de presse helvétiques face au changement technologique », par Marie Sandoz, novembre 2019.
La presse helvétique traverse actuellement une crise profonde qu’on associe au tournant numérique et que l’on qualifie volontiers d’inédite. Cette chronique propose de l’inscrire dans une perspective historique au travers d’archives sonores des années 1970 et 1980 enrichies d’un entretien avec l’historien de la presse suisse, Alain Clavien, de l’Université de Fribourg.
]]>
Découvrir tous les programmes sur le site de l’émission.
]]>Helen Wheatley, après un Bachelor en littérature anglaise et américaine, a rejoint le Département de Film and Television Studies de Warwick, dans le cadre de son MA puis de son PhD. Elle y enseigne depuis 1998, participe et dirige de très nombreux projets de recherche sur la télévision, au niveau britannique comme international. Nous l’avons rencontrée à Coventry pour évoquer son travail et quelques-uns de ses ouvrages.
Extrait:
François Vallotton : En 2007, tu dirigeais un collectif intitulé Re-ViewingTelevisionHistory qui présente une forme de state of the art des études sur la télévision. Comment vois-tu l’évolution de ce domaine depuis les 10 ans qui se sont écoulés entre-temps ?
Helen Wheatley : C’est toujours intéressant de revenir sur son travail. Ce qui frappe, dans la structure de Re-Viewing Television History, c’est la construction très éclatée et segmentée de l’ouvrage qui reprend les lignes de démarcation traditionnelles de l’historiographie de la télévision : la question du canon, l’histoire des programmes, la dimension institutionnelle et productive, enfin la réception. Il faut à mon sens une approche plus holistique du phénomène télévisuel et, si je devais reprendre la même démarche aujourd’hui, je soulignerais davantage l’interdépendance entre les différents niveaux d’analyse.
Lire l’intégralité de l’interview sur notre site.
Découvrir les autres articles de notre série « Echos de la recherche en Grande-Bretagne »
]]>La BBC fêtera ses cent ans en 2022. Ce jubilé a nourri l’idée d’un vaste projet historique qui a l’originalité de s’appuyer d’une part sur une démarche d’histoire orale et d’intégrer d’autre part les nouvelles potentialités d’indexation et de mise en récit offertes par les Humanités Numériques. Rencontre à Brighton avec deux membres du projet, le Professeur David Hendy et le Dr Alban Webb.
Lire l’article sur notre site.
]]>A l’occasion des 75 ans de l’association Learning on Screen, un colloque s’est tenu à Londres les 23 et 24 novembre 2018. Il était consacré au film et à la télévision éducatifs ainsi qu’à l’histoire des pratiques pédagogiques liées à l’écran. C’est l’occasion de revenir sur l’histoire de cette société créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale et sur une thématique encore négligée, tout particulièrement en ce qui concerne la télévision.
Lire l’article sur notre site.
]]>« Echos de la recherche en Grande-Bretagne (II): Peter Goddard évoque l’histoire du journalisme d’investigation à la télévision« , par François Vallotton, décembre 2018
En avril prochain, le magazine de la RTS Temps présent fêtera ses 50 ans. Ce sera l’occasion d’une opération spéciale au sein du programme avec la réalisation de cinq reportages et la production d’un webdoc sur l’histoire de l’émission, fruit de la collaboration entre l’équipe du magazine et les Universités de Lausanne (sections d’histoire et de cinéma) et de Neuchâtel (Académie du journalisme et des médias).
Dans ce contexte, il nous a semblé intéressant, à titre comparatif, de nous interroger sur le développement du magazine d’information (appelé Current Affairs) en Grande-Bretagne. Celui-ci s’est en effet développé de manière précoce – Panorama, au sein de la BBC, est l’un des programmes toujours en activité les plus anciens de l’histoire de la télévision puisque créé dès 1953 – et fait l’objet aujourd’hui de débats nourris sur son maintien et son évolution dans le paysage médiatique contemporain.
Nous nous sommes entretenu avec Peter Goddard, professeur en Media et Communication de l’Université de Liverpool, qui compte parmi les meilleurs spécialistes du Current Affairs. Il a consacré un livre à World in Action, l’une des autres grandes références en la matière diffusée par ITV entre 1963 et 1998. Nous le remercions pour cet entretien.
]]>
« Echos de la recherche en Grande-Bretagne (I). Simon Dawes sur la notion de service public », par François Vallotton, novembre 2018.
Profitant d’un séjour prolongé à Londres, nous entamons une série consacrée à l’évolution des Television studies et du service public audiovisuel en Grande-Bretagne.
Nous commençons celle-ci par un entretien avec Simon Dawes qui vient de publier sa thèse (British Broadcasting and the Public-Private Dichotomy. Neoliberalism, Citizenship and the Public Sphere, Palgrave, McMillan, 2017) consacrée à l’évolution de la régulation audiovisuelle en Grande-Bretagne.
Lire l’entretien sur notre site.
]]>