Fournissant en guise d’introduction une « brève histoire de la télévision industrielle » à la fois synthétique et bien documentée, le site web se déploie ensuite autour de quatre axes qui explorent chacun à leur manière un pan de la télévision industrielle, aussi appelée télévision en circuit fermé. Les différentes contributions sont soit le fruit du travail de l’historienne de la télévision, soit celui de ses étudiant·es qui ont suivi le Seminar für Medienwissenschaft à l’Université de Bâle durant le semestre d’automne 2020.
L’axe « Cibler » s’intéresse d’abord à l’usage de la nouvelle technologie durant la deuxième guerre mondiale où elle est entre autres incorporée à des drones télécommandés. Un second texte documente quant à lui le rôle de la télévision en circuit fermé dans deux essais d’explosion de bombes nucléaires effectués par les États-Unis dans l’océan Pacifique, près de l’île de l’atoll de Bikini.
L’axe « Surveiller » comprend trois articles. Le premier porte sur le système de navigation pour le contrôle du trafic aérien TELERAN, développé par la Radio Corporation of America (RCA) au sortir de la guerre, le deuxième sur l’usage de la télévision dans le cadre du trafic routier lors de l’Exposition nationale suisse à Lausanne en 1964 et le troisième sur la circulation des images de télésurveillance du tabassage de Rodney King par quatre policiers en mars 1991 à Los Angeles.
L’axe « Contrôler » propose un voyage dans le temps pour comprendre comment la société Telekurs a innové les pratiques de la prestigieuse place financière zurichoise dans les années 1960.
Finalement, l’axe « Instruire » explore l’usage pédagogique de la télévision en circuit fermé. Un texte s’intéresse ainsi à l’expérience Telepoly, qui a relié via un dispositif de vidéoconférence les universités de Lausanne, Zurich et Bâle au milieu des années 1990. Un autre présente l’expérience de télévision scolaire menée à l’Université de Zurich dans les années 1960 tandis qu’un troisième retrace l’histoire du projecteur suisse Eidophor, en particulier son usage dans le cadre de la médecine.
Très bonne découverte de toutes ces précieuses ressources !
]]>Présentation:
Television has never been exclusive to the home. In Television at Work, Kit Hughes explores the forgotten history of how U.S. workplaces used television to secure industrial efficiency, support corporate expansion, and manage the hearts, minds, and bodies of twentieth century workers. Challenging our longest-held understandings of the medium, Hughes positions television at the heart of a post-Fordist reconfiguration of the American workplace revolving around dehumanized technological systems. Among other things, business and industry built private television networks to distribute programming, created complex CCTV data retrieval systems, encouraged the use of videotape for worker self-evaluation, used video cassettes for training distributed workforces, and wired cantinas for employee entertainment. In uncovering industrial television, the book reveals how labor architectures shaped by these uses of television were foundational to the rise of the digitally mediated corporation and to a globalizing economy.
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Résumé de l’appel à lire dans son intégralité ici :
« Des premières montgolfières aux drones contemporains, les dispositifs de vision aérienne génèrent une iconographie au croisement de l’expérimentation militaire, scientifique et artistique. Ce numéro souhaite revisiter cette histoire de la vue d’en haut en éclairant en particulier sa dimension politique et épistémologique. »
La publication du numéro 6 de la revue Transbordeur sera précédée par une journée d’étude en février 2021, qui réunira les futures auteur·e·s à l’Université de Lausanne et permettra de construire un échange entre les participant·e·s et les éditeur·e·s.
Les textes peuvent être soumis en français, allemand, italien et anglais. L’abstract à envoyer avant le 15 septembre ne doit pas excéder les 600 mots. Il est accompagné d’un dossier iconographique (6-8 images), d’une brève bibliographie et d’une notice biographique.
Les contributions peuvent être adressées à Anne-Katrin.Weber@unil.ch
]]>L’introduction, « Le dispositif du drone », offre une revue efficace de la littérature en sciences sociales sur le sujet en fournissant simultanément des outils méthodologiques pour penser et problématiser la complexité du drone, conçu comme un « un assemblage, une matrice, un dispositif ».
Anne-Katrin Weber a par ailleurs contribué au numéro avec un article qui adopte une perspective historique: « «L’œil électrique» et «la torpille volante»: pistes pour une histoire du drone à partir de l’histoire télévisuelle ». Le texte « propose d’étudier l’histoire des drones par le biais de l’histoire de la télévision. S’intéressant plus précisément aux échanges entre les domaines militaire et civil, sa focale s’éloigne d’une étude stricte des drones pour embrasser une approche d’histoire des médias et d’archéologie télévisuelle ».
Une autre collègue, Marie Sandoz, a pour sa part traduit un texte de Lisa Parks, « Guerre des drones, médiation verticale et la classe ciblée » ainsi que présenté les travaux de la chercheuse au MIT dans un article complémentaire, « Verticalité, drones et géopolitique : les travaux de Lisa Parks ». Ce dernier vient mettre en perspective la traduction et vise par ailleurs à faire mieux connaître l’approche intéressante de la spécialiste des médias étatsunienne au public francophone.
Le numéro est bien sûr riche de plusieurs autres contributions. Elles abordent le stress post-traumatique chez les pilotes de drones, la question de la légalité/l’illégalité des frappes sous l’administration Obama, l’usage des drones en Afrique, l’intégration de drones au sein de la Police neuchâteloise, la contestation générée par un projet au sein de Google visant à équiper les drones du gouvernement des États-Unis et finalement les liens entre représentations de la masculinité militaire et drones dans le cinéma hollywoodien.
Bonne lecture!
]]>Durant le semestre de printemps, notre collègue Anne-Katrin Weber, historienne de la télévision à la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Unil, donne l’enseignement « Surveiller et contrôler par le tube cathodique : une autre histoire de la télévision (1950-1970) ».
Le cours se propose d’historiciser la surveillance de masse actuelle, où la collecte de données par des acteurs publics et privés est ubiquitaire et ininterrompue. Cette forme spécifique de pouvoir a en effet des origines qui précèdent l’ère du numérique et du Big Data. L’émergence de la télésurveillance dès les années 1950 est notamment un moment central dans le façonnement de la surveillance contemporaine.
Les séances prévoient d’aborder l’histoire de la télésurveillance à travers l’étude d’une forme particulière de télévision, la télévision industrielle. Résultat de recherches militaires dans les années 1940, elle est ensuite repensée pour servir des objectifs en temps de paix. Son champ d’application est extrêmement divers. Il englobe l’automatisation de processus de fabrication industrielle, mais également la gestion de trafic, la rationalisation des systèmes d’information dans les bibliothèques, ou encore la surveillance de l’espace public. Cet enseignement se propose donc d’explorer l’histoire de la télévision industrielle des années 1950 aux années 1970 afin de comprendre ses multiples usages et ses nombreuses implications, ainsi que ses liens avec la société de surveillance actuelle.
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« »The Cleaners » reisst ein wahnsinnig komplexes Feld auf, ohne sich je darin zu verlieren. Es ist ein Film, der mit allen visuellen Kniffen eines weltumspannenden Netzthrillers operiert, dabei aber nie seine journalistische Hartnäckigkeit vergisst – und schon gar nicht die globalisierte Billigarbeit, von der er im Kern handelt. Dabei sind die eigentlichen Löschfabriken so gut abgeschirmt, dass man dort höchstens mit versteckter Kamera filmen könnte.» Woz
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« La Suisse a besoin d’un secrétaire d’Etat au numérique », RTS Info
« Numérique: la Suisse a besoin d’une gouvernance 4.0 », Le Temps
« Un futur numérique plus juste et équitable », 24 heures
« Toutes les questions relatives à l’avenir d’Internet sont traitées à Genève », 24 heures
« Une initiative suisse sur la cybersécurité mondiale », Tribune de Genève
]]>En étudiant les diverses manifestations du son, cette généalogie du contrôle sonore tend à rapprocher divers domaines et investit trois champs activités spécifiques : le théâtre, l’industrie et la guerre. Ce processus est retracé par le prisme de la trajectoire, des recherches et des expériences menées par une figure centrale : l’ingénieur sonore Harrold Burris-Meyer (1902-1984) qui incarne, selon l’auteure, « le son du XXe siècle. Il en est le technicien et le rêveur, l’illusionniste et le commercial, le guerrier et le diplomate ».
Lire le compte-rendu de l’ouvrage dans La Vie des idées
Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son, Juliette Volcler, 2011
Pour une histoire de la modernité sonore, Jonathan Sterne, 2015
« Corps sonores », France Culture
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Lire l’article du Temps sur la publicité ciblée
Relire nos articles sur l’alliance entre la SSR, Ringier et Swisscom et sur l’exploitation des données de Swisscom
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Gelangen Sie hier zu einer Chronologie der Ereignisse.
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