La source centrale de l’
Observatoire des élites suisses est la Base de données des élites suisses qui contient plus de 40'000 entrées sur les élites politiques, économiques, administratives et académiques au 20e et début 21e siècle. Neuf dates de référence sont considérées, avec un intervalle d’environ 20 ans : 1890 1910, 1937, 1957, 1980, 2000, 2010, 2015 et 2020. La base de données contient des informations biographiques sur les élites, incluant leur origine sociale, leur formation, leur carrière, leurs relations familiales, leur grade militaire ou encore leur appartenance à certains lieux de sociabilité d’envergure nationale. Seule une partie de ces données est publiée sur notre site internet.
Echantillon de la Base de données des élites suisses
Une des questions essentielles de la recherche sur les élites renvoie à la question de « qui fait partie de l’élite ? » et comment celles-ci sont définies. Le critère retenu dans notre base de données est celui de la position ou fonction de pouvoir occupée par ces individus. Nous explicitons ci-dessous notre définition des élites politiques, économiques, administratives et académiques. Pour plus de détails sur la délimitation de l’échantillon, voir le document
Description de l’échantillon.
Elites politiques
Notre échantillon des élites politiques suisses est composé des membres du Conseil fédéral, du Parlement fédéral, des conseiller·e·s d’Etat des 26 Cantons, des membres des exécutifs des quatre plus grandes villes suisses (Zurich, Berne, Genève et Lausanne) et des membres des comités centraux des principaux partis politiques.
Elites économiques
Les élites économiques sont composées de deux groupes. Nous étudions premièrement les top managers des 110 plus grandes entreprises suisses, ceux-ci incluant le ou la président·e du conseil d’administration, le directeur ou la directrice général·e et, dans certains cas, l’administrateur-délégué. Viennent s’ajouter les membres des conseils d’administration de ces entreprises. Deuxièmement, nous avons collecté des données sur les membres des comités des sept principales associations économiques faîtières: Association suisse des banquiers (ASB), Confédération des syndicats chrétiens (CSCS, puis Travail.suisse après 2004), Union patronale suisse (UPS), Union suisse des arts et métiers (USAM), Economiesuisse (depuis 2000, anciennement Union suisse du commerce et de l’industrie, USCI), Union suisse des paysans (USP) et Union syndicale suisse (USS).
Elites administratives
Au sujet des élites administratives, nous avons retenu : les chancelier·e·s et vice-chancelier·e·s de la Confédération, les secrétaires généraux des départements fédéraux et leurs adjoint·e·s, tous les directeurs et directrices des offices fédéraux, les membres du directoire de la Banque nationale suisse et ceux du Tribunal fédéral. Ces groupes ont été complétés par la prise en compte de l’ensemble des membres des commissions extra-parlementaires. Ces lieux de rencontre administratifs rassemblent les membres des champs politique, administratif, économique et scientifique.
Elites académiques
L’échantillon des élites académiques est composé de l’ensemble des professeur·e·s ordinaires et extraordinaires des universités suisses (Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Lucerne, Neuchâtel, St-Gall, Suisse italienne et Zurich) ainsi que des deux écoles polytechniques fédérales de Zurich et Lausanne jusqu’en 2000, puis d’un échantillon plus restreint pour la période plus récente.
Projets annexes
Par ailleurs, aux élites nationales de ces quatre sphères, viennent s’ajouter différents projets annexes portant par exemple sur les élites locales des principales villes-régions de Suisse (Bâle, Zurich et Genève, voir
le site dédié), les membres des associations philanthropiques genevoises au début du 20e siècle, ou les élites politiques de certaines villes suisses.