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1676

Thomas Corneille, Le Triomphe des dames

Paris: J. Ribou, 1676

Exigence de la magnificence

Après avoir rappelé que le ballet des Noces de Thétis et de Pélée, dansé dans la salle du Petit-Bourbon, fut trouvé "si beau que tous ceux qui le virent en furent charmés", Thomas Corneille explique comment il a conçu les divertissements qu'il insère dans sa comédie:

Le caractère que j'ai donné au Baron d'un homme entêté des spectacles de l'Antiquité m'a fait naître le dessein de faire voir un combat dans toutes les règles, et d'y ramasser tout ce que j'ai trouvé de plus galant dans plusieurs autres. Les machines en étaient toujours, c'est pour cela que j'en ai mis ici, en faisant paraître la fidélité dans son char. Mais je n'en ai voulu mettre que dans une seule quadrille pour ne pas trop embarrasser le théâtre. Je sais qu'on y faisait entrer la musique et souhaiterais fort n'avoir pas été obligé de pécher contre cette règle. Je me suis particulièrement attaché à les observer toutes, afin de pouvoir donner au public quelque chose qu'il n'eût point encore vu, parce qu'en France on passe ordinairement par-dessus les règles en faveur de la magnificence et des grandes dépenses qu'on fait pour les spectacles.

Thomas Corneille, Le Triomphe des dames , Paris, Ribou, NP 1-2


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