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1674

Jean Donneau de Visé, Le Mercure galant

Paris, Barbin, 1674.

Actualités théâtrales

Le tome VI du Mercure galant de 1674 fait un éloge rapide du Comédien poète, pièce de Montfleury, avant de passer à la Mort d'Achille de Thomas Corneille.

La compagnie était sur le point de se séparer, lorsque la conversation tourna sur le chapitre des comédies nouvelles. L’on parla aussitôt du Comédien poète, parce que la troupe du roi n’avait encore rien joué de nouveau que cette pièce. Et après qu’on eut dit qu’elle était fort divertissante, on s’entretint de la Mort d’Achille de Monsieur de Corneille le jeune, que le même troupe devait bientôt représenter. Et quelques gens qui s’étaient trouvés à une lecture de ce grand ouvrage, où était Monsieur le duc de Richelieu, dirent qu’ils n’avaient jamais rien vu de si beau que cette tragédie, et que ce duc, qui s’y connaît parfaitement, avait dit qu’elle surpassait son Ariane, dont vous savez que le succès a été très grand, et même avec justice puisque ce fameux auteur n’a point d’autres partisans que son mérite. Apres avoir parlé de cette pièce, on s’entretint de la troupe qui la devait jouer et l’on dit qu’elle réussirait admirablement bien dans tout ce qu’elle représenterait et que les grandes assemblées, qui depuis son établissement avaient accompagné toutes ses représentations, en étaient une marque infaillible.

Texte disponible sur la plateforme OBVIL.

Le Mercure galant, 1673 (tome VI), p. 248-250.


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