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La science pour inspirer l’avenir

Panneaux solaires sur le toit de l’Amphimax (Fabrice Ducrest © UNIL)

Plus que jamais, la science accompagne notre quotidien face aux crises gigantesques que nous traversons collectivement. Ce rapport annuel 2021 marque la transition entre deux équipes de Direction au service de l’UNIL et, au-delà, de la société dans son ensemble. Nous vous invitons à en découvrir les images et les textes inédits.

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Table des matières

L’UNIL en 2021

Un tour d’horizon de quelques enjeux relevés par différents services de l’UNIL durant et malgré la pandémie.

Chronique

L’année 2021 en quelques dates…

En chiffres

Les chiffres de l’année académique révèlent la diversité de la communauté universitaire.

Vu des facultés

Dans chaque faculté, la science se donne comme objectif d’aider la société à discerner et à relever les grands défis collectifs.

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La nouvelle Direction

Entrée en fonctions au 1er août 2021 de la nouvelle Direction de l’UNIL autour du Recteur Frédéric Herman. Vous trouverez ci-dessous les portraits de toute l’équipe, ainsi que celui de Marc de Perrot, le secrétaire général qui poursuit ses fonctions de soutien à la Direction.

Frédéric Herman
Recteur de l'Université de Lausanne
Estelle Doudet
Vice-rectrice Recherche
Anne-Christine Fornage
Vice-rectrice Relations extérieures et communication scientifique
Jérôme Rossier
Vice-recteur Ressources humaines
Giorgio Zanetti
Vice-recteur Enseignement
Benoît Frund
Vice-recteur Transition écologique et campus
Liliane Michalik
Vice-rectrice Egalité, diversité et carrières
Marc de Perrot
Secrétaire général de l'UNIL
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Le mot du Recteur

La science pour inspirer l’avenir

Avec mon équipe de Direction, nous avons eu la chance de reprendre les rênes de l’UNIL durant l’été 2021. Nous remercions chaleureusement Nouria Hernandez et son équipe de Direction. Ils nous ont remis les clés de l’UNIL sous d’excellentes conditions, et ce malgré une pandémie qui n’était pas encore terminée. Depuis le début de notre mandat, nous nous sommes, avec mon équipe de Direction, attelés à la rédaction du prochain plan d’intentions. Nous pensons que l’UNIL est dans une excellente position pour remplir ses missions premières, qui sont d’éduquer la prochaine génération et de promouvoir l’excellence d’une recherche collective au service de toutes et tous. En formant les adultes de demain, nous pouvons transformer nos sociétés pour qu’elles deviennent plus sûres, plus égalitaires et plus stables sur le plan environnemental, économique, social et culturel.

Pendant la rédaction de ce plan, nous nous sommes rapidement rendu compte que les bonnes intentions ne suffisent pas, et nous avons décidé d’utiliser une approche participative. Grâce à des panels d’expertes et d’experts, nos doyennes et doyens, nos cheffes et chefs de service et le Conseil de l’UNIL, nous avons pu identifier cinq enjeux sociétaux majeurs (la transition écologique, la santé, les technologies et le numérique, la diversité et l’impact des sciences)sur lesquels nous souhaitons positionner l’UNIL pour qu’elle puisse accompagner l’avenir. À ceux-ci s’ajoute le développement continu de notre institution afin d’offrir un parcours éducatif et professionnel sans pareil, qui soit intellectuellement, socialement et personnellement transformateur. Ces enjeux seront abordés avec une approche collective interdisciplinaire et une communication moderne et efficiente. Bien évidemment, notre succès passera par une ouverture vers l’extérieur, d’une part, en maintenant des relations privilégiées avec nos institutions partenaires romandes, suisses et internationales et, d’autre part, en interagissant étroitement avec la société.

Il est vrai que le défi pour le futur de nos sociétés traversant de nombreuses crises est gigantesque, mais nous pensons fermement qu’il offre une opportunité unique à l’UNIL de se mobiliser collectivement en remplissant sa mission sociétale de recherche et de formation. La science et la technologie ont un impact majeur pour le progrès de nos sociétés et cet impact n’a cessé, et ne cessera, de croître. La science façonne notre manière de vivre et nos croyances. En modifiant radicalement la durée et la qualité de la vie, nos modes de communication, de transport, notre alimentation, la science a constamment généré des changements dans les valeurs morales et les philosophies fondamentales de l’humanité. Elle a aussi, et surtout, donné à l’humanité la possibilité de poursuivre des préoccupations sociétales telles que l’éthique, la justice, l’économie, ou encore de créer des cultures et d’améliorer les conditions humaines de manière générale. La science nous a aussi placés dans la position de pouvoir nous entretuer et nous autodétruire, ce que nous rappelle aujourd’hui bien malheureusement l’invasion russe en Ukraine. Nous avons donc plus que jamais besoin de la science dans ces temps difficiles car elle doit nous aider à accompagner et à inspirer l’avenir !

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La vision du Conseil de l’UNIL

Comment voyez-vous la place de l’UNIL et de la science pour éclairer et accompagner la société actuelle dans ses transformations ? Les réponses de quatre représentants du Conseil de l’UNIL (CU).

Anne Bielman, professeure d’histoire ancienne, présidente

L’UNIL, grâce à la diversité de ses chercheurs, s’intéresse au passé, au présent et au futur des sociétés ; il est donc logique qu’elle cherche à comprendre ou à anticiper les transformations du monde actuel. Et le CU, puisqu’il est issu de la communauté UNIL, reflète les préoccupations de cette dernière.

En tant qu’historienne spécialiste de l’Antiquité grecque, berceau de la démocratie, et à l’heure où les régimes démocratiques sont menacés partout dans le monde par des mouvements extrémistes, par le complotisme ou par l’abstentionnisme, je suis sensible au rôle du CU en tant que laboratoire démocratique : il permet aux membres de l’UNIL (jeunes et moins jeunes, Suisses ou non) d’expérimenter le fonctionnement d’un parlement de milice avec ses défauts (longueur des débats, lenteur des procédures, formalisme), mais aussi avec ses forces : échanges d’idées, respect d’avis opposés, recherche de compromis et de solutions pragmatiques.

Lukas Baumgartner, professeur de géologie, vice-président

L’UNIL et la science tentent de combler la demande de la société, par exemple en comprenant les forces de changement imposées par nous tous à l’environnement ; la société et ses élus exigent à juste titre que l’Université soit capable (et désireuse) de participer de manière objective et constructive à l’évaluation des chances et des dangers posés par les changements sociétaux. L’Université par ses structures dirigeantes, dont fait partie le CU, doit s’assurer que ses membres sont capables de le faire maintenant et à l’avenir. Cela suppose que la liberté de la recherche et de l’enseignement soit garantie pour que la recherche fondamentale apporte des réponses aux questions d’avenir. Cela correspond à une marche sur une arête vive pour maintenir l’équilibre.

Le CU n’est pas à l’abri des pressions sociétales immédiates. Il doit y répondre, évaluer la pertinence des questions posées, s’adapter aux courants, mais rester solidement ancré pour soutenir les missions fondamentales de toute université : l’enseignement et la recherche.

Amelia Amiguet, laborantine FBM, membre du bureau

De tout temps la recherche a aidé les sociétés à surmonter les crises. En médecine, les grandes avancées(des antibiotiques aux nouvelles immunothérapies contre le cancer) ont été possibles grâce à la recherche fondamentale préalable. Les chercheurs de la Faculté de biologie et de médecine s’attellent à comprendre le vivant. Plus nos connaissances sur son fonctionnement sont grandes, plus on développera des solutions face à des défis comme les pandémies ou le changement climatique. Travaillant à côté de ces chercheurs, il est évident pour moi que la place de la science en général et celle de la recherche menée à l’UNIL sont cruciales pour comprendre l’environnement, les interactions et le fonctionnement de la société et du vivant. Sans ces connaissances, il est difficile d’anticiper les conséquences des choix et de développer des solutions innovantes.

Les membres du CU jouissent du droit d’interpellation, de postulat et de motion et peuvent traiter de tout sujet intéressant la communauté universitaire. À plusieurs reprises ces dernières années, et en particulier depuis l’émergence du Covid, le rôle de la science dans la société, la médiation scientifique et la place des membres de la communauté UNIL dans les médias, sur les réseaux sociaux en particulier, ont été largement traités au CU.

Marco Prost, doctorant en littérature médiévale, membre du bureau

Dans un contexte social de plus en plus clivé, la place accordée à l’expertise scientifique se doit d’être considérée, valorisée, même sanctuarisée. Si la parole des experts ne peut informer un débat, vers quelle source objective se tourner ? Car à l’ère de l’information pour tous, mais aussi par tout un chacun, les manipulations ne manquent pas, tandis que la parole experte se voit dénoncée comme paternaliste, selon un amalgame fâcheux entre liberté individuelle et rejet de toute autorité.

Il apparaît essentiel que l’institution académique assume ce qu’elle doit à la cité en partageant ses ressources en savoir. L’éventuel encadrement de ce dialogue, où la frontière entre prise de parole à titre individuel ou institutionnel est parfois ténue, ne peut être délégué à une seule instance, exécutive. Encourager à un usage judicieux, libre, de la parole d’autorité des membres de sa communauté est justement un rôle fondamental de l’organe représentatif et délibératif qu’est le Conseil de l’Université.

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