1659

François de La Mothe Le Vayer, Du récit d'un ouvrage

Nouveaux petits traités, Paris, Sommaville, 1659

Les prononciations pompeuses

Critiquant les lectures publiques des ouvrages, La Mothe Le Vayer passe en revue les différentes manières de lire. L'une, en particulier, convient au théâtre :

En effet, le son qui nous frappe l’oreille n’est pas le plus considérable pour bien juger d’une composition. L’intérieur, qui touche l’âme, est bien plus important, comme celui qui fait mieux sentir l’harmonie de cette composition dans le silence, qu’avec la voix de quelque manière qu’elle soit employée. Les prononciations pompeuses et ampoulées sont bonnes pour le théâtre et pour les personnes qui se payent d’un ton mélodieux et d’une action qui le sait bien accompagner.

Traité disponible sur Gallica.


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