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1747

Louis Racine, Réflexions sur la poésie

Paris : Desaint et Saillant, 1747

Phèdre jugée par un janséniste

Au chapitre VIII de ses Réflexions sur la poésie, le fils de Jean Racine, Louis, compare la Phèdre de son père avec la tragédie d’Euripide, sans lui épargner quelques critiques, inspirées par le janséniste Arnaud.

C’est ainsi qu’une femme si criminelle excite jusqu’à la fin la compassion et la terreur, et que notre poète, qui doit à Euripide l’idée de ce caractère si admirable et si tragique, a la gloire de l’avoir toujours également soutenu, ce qu’Euripide n’a point fait. Il n’a peut-être pas été si heureux dans le caractère d’Hippolyte Il aurait dû peut-être avoir moins de complaisance pour son siècle, et ne point introduire l’amour galant dans un sujet où l’amour tragique doit régner seul. C’était le seul défaut qu’y trouvait M. Arnaud, qui avouait que sans cet amour, la tragédie de Phèdre n’avait rien que d’utile pour les moeurs.

Ouvrage disponible sur Gallica dans la réédition de l’édition de1808 des Œuvres complètes, tome 2, p. 394-395


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