ca. 1680

Louis Bourdaloue, Sermon de l'impureté

Le coupable plaisir du théâtre

Dans son Sermon de l'impureté, le prédicateur jésuite Bourdaloue assimile la fréquentation des théâtres à un péché mortel.

S'il y en a plusieurs qui ne veulent pas se laisser aller à tout le mal qu'ils pourraient commettre dans une matière si féconde en péché, du moins ils le veulent savoir, ils veulent en entendre parler. S'il y a un méchant livre, ils le veulent lire; s'il y a un roman périlleux, ils le veulent avoir; s'il y a une comédie dangereuse, ils y veulent assister par curiosité et sans aucun scrupule, comme s'ils étaient assurés d'une grâce miraculeuse pour les empêcher de tomber dans ce péché. Cependant ces gens-là qui savent bien par leur propre expérience qu'ils n'ont jamais été dans ces lieux et en ces compagnies qu'aux dépens de leur innocence ne font pas réflexion qu'ils s'engagent dans des occasions prochaines qu'ils sont obligés d'éviter sous peine de péché mortel.

p.23-24 dans l'édition de 1907


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