Mise sur pied en 2020 par la Direction pour l’assister dans le pilotage de la pandémie, la Coronacell a poursuivi ses activités en 2021, avant de les suspendre en mars 2022, après que le Conseil fédéral a levé les mesures de lutte contre le Covid.
Durant deux ans, cette cellule de conduite a réuni deux après-midi par semaine (et parfois plus !) une dizaine de membres. Parmi eux, des chefs de service, tels Pascal Baehler pour UniSEP, Adriano Barenco pour le Centre informatique, Étienne Fivat pour les RH, Philippe Gagnebin pour Unicom, Yann Jeannin pour Unibat ou Emmanuel Sylvestre pour le soutien à l’enseignement, ainsi que les vice-recteurs Giorgio Zanetti et Benoît Frund, et le secrétaire général Marc de Perrot. S’y ajoutent les adjointes et adjoints (Delphine Douçot, Léna Wenger, Julien Meillard, Daniel Ruz et Matthieu Gobet), mobilisés pour assurer un très important travail d’enregistrement et publication des décisions de la Coronacell, puis le traitement des innombrables requêtes relatives à l’application des règles imposées par la pandémie. Et encore la hotline ouverte en permanence au service Unisep pour résoudre les questions quotidiennes.
Marc de Perrot résume : «Notre motivation essentielle, en plus d’adapter constamment le fonctionnement général de l’UNIL, a été d’assurer des conditions qui soient les plus proches possibles de la normale pour garantir leur semestre aux étudiantes et étudiants. Dans cette logique, les enseignantes et enseignants ainsi que les collaboratrices et collaborateurs administratifs des facultés et des services centraux ont été extrêmement sollicités.»
En 2021, ce dispositif rodé tout au long de l’année 2020 a été confronté à des défis nouveaux. «D’abord une baisse de moral s’est fait sentir au semestre de printemps, quand le télétravail et l’enseignement à distance étaient encore la règle. Après une année de pandémie, beaucoup d’étudiantes et d’étudiants n’en pouvaient plus, malgré les prestations de soutien financier, psychologique, pédagogique ou technique développées par le Service des affaires sociales et de la mobilité étudiante, le Service d’orientation et carrières ou encore le Centre informatique.» À quoi s’est ajouté un espace d’écoute personnel et confidentiel proposé aux collaboratrices et collaborateurs par l’intermédiaire du Service des ressources humaines. Puis, à la rentrée de septembre, s’est substitué le défi (bienvenu !) du retour de l’enseignement en présentiel… sous conditions.
L’irruption du certificat Covid
Alors que l’UNIL s’acheminait vers un semestre d’automne en présence sans autre restriction que le port du masque obligatoire, le Conseil d’État vaudois a mis en œuvre les décisions prises par le Conseil fédéral 15 jours avant le début des enseignements, en permettant l’accès aux salles de cours uniquement sur présentation du certificat Covid. «En deux semaines, nous avons dû réorganiser la rentrée, mettre en place des dispositifs, édicter de nouvelles règles qui devaient pouvoir tenir sur l’ensemble du semestre. Certaines personnes ont été choquées par des mesures contraignantes, comme la présence d’agents à l’entrée des salles de cours ou de grillages pour contrôler l’accès aux cafétérias. Mais je pense que la majorité était heureuse d’avoir une solution l’autorisant à revenir sur le campus.»
Bien qu’elle ait recommandé la vaccination, l’UNIL avait à cœur de laisser le choix de celle-ci aux membres de sa communauté. Ce qui a amené la Coronacell, avec l’appui des autorités cantonales, à introduire des mesures de facilitation destinées aux étudiantes et étudiants qui ne disposaient pas du certificat Covid. Notamment la prolongation, jusqu’à la fin du semestre, de la possibilité d’obtenir une attestation pour accéder aux salles de cours sur la base de tests groupés gratuits. « Nous avons toujours défendu une volonté de gestion responsable, fondée non pas sur la sanction, mais sur la coopération de chacune et chacun », souligne le secrétaire général.
En deux ans de pandémie, aucun cluster n’a émergé à l’UNIL. Toutes les situations problématiques liées à l’accès aux lieux d’enseignement et aux cafétérias ont pu être désamorcées par la discussion. Au cas où une nouvelle vague devait malheureusement arriver, la Coronacell pourrait être réactivée «en moins de 24 heures». – LC