SCIENCE OUVERTE – SAVOIR VIVANT – RENCONTRES
Soutenir la recherche, stimuler le dialogue
Avec la création d’une formation continue dans le domaine de la science ouverte et d’une Maison du savoir vivant, l’UNIL soutient la recherche d’une manière forte et innovante.
C’est un double leadership pour l’UNIL qui est revendiqué par la Vice-rectrice Recherche, Estelle Doudet, dans un contexte rendu incertain par l’exclusion de la Suisse des programmes de financements européens, ainsi que par la complication grandissante des métiers de la recherche confrontés à la révolution numérique. Ce dernier aspect n’est pas nouveau : les chercheuses et chercheurs connaissent un surcroît de travail quand ils et elles doivent monter et faire financer un projet d’envergure internationale, puis gérer les nombreuses données plus ou moins sensibles générées, en les partageant avec les scientifiques du monde entier dans le cadre d’une science ouverte.
D’où la création d’une formation continue, grâce à un projet associant plusieurs universités, piloté par l’UNIL et financé par le swissuniversities, pour former des spécialistes données de recherche. Ces personnes s’occupent du cycle de vie des données, depuis leur récolte jusqu’à leur conservation, en vue – après sélection en fonction de leur sensibilité et dans le respect du droit suisse – d’une mise à la disposition des pairs et du public. Cette formation, unique en son genre, sera proposée dès l’automne 2024 à des participant·e·s de toute la Suisse. Elle permettra à l’UNIL de s’affirmer, selon la Vice-rectrice, en « pôle national de formation dans ce domaine essentiel pour la science ouverte ».
En outre, « la société n’est plus seulement une cible vers laquelle communiquer nos résultats, elle peut aussi amener des sujets et/ou participer à l’élaboration de la problématique de recherche et à la production des résultats », esquisse Estelle Doudet. Dans cette perspective où la science apparaît de plus en plus comme « un bien commun » à même de susciter la curiosité, la confiance et l’adhésion, la Vice-rectrice salue l’avancée des travaux en cours visant à lancer une Maison du savoir vivant. Le partage des bonnes pratiques et des contacts diversifiés vers le tissu économique, politique, culturel et social de l’environnement UNIL, dans la région et bien au-delà, devraient encourager de nombreux chercheurs et chercheuses à se lancer dans des recherches inventives et inspirantes, avec l’aide financière et administrative fournie par la nouvelle entité.
Enfin, l’Institut d’études avancées de Lausanne (aujourd’hui en cours de réflexion sur le modèle européen des Institutes for Advanced Studies) pourrait offrir une résidence semestrielle (espace de travail et logement) à une dizaine de scientifiques étrangers, invité·e·s à titre personnel ou déposant leur candidature sur des thématiques fortement valorisées à l’UNIL. Là encore, il s’agit de capitaliser sur le dispositif des professeur·e·s invité·e·s, qui fonctionne déjà bien, en mettant à disposition un lieu de rencontre et d’échange pour faire éclore des idées et des recherches à la charnière entre différentes disciplines. Cet incubateur lausannois de projets internationaux favorisera à son tour la visibilité de l’UNIL parmi les scientifiques et les intellectuel·le·s dans le monde entier, notamment ceux du « Sud global » que le Lausanne Institute for Advanced Studies espère accueillir.