Etat du projet

Le volet romand de Cinémémoire.ch a démarré en septembre 2010 grâce au financement accordé par la Fondation de la Banque cantonale vaudoise (Prix scientifique 2010) et au soutien de la Loterie Romande. La participation financière de l’Université de Lausanne et du Réseau Cinéma CH, ainsi qu’un partenariat avec l’Ecole cantonale d’art de Lausanne nous ont permis de prolonger le travail. Enfin, grâce aux soutiens financiers de la Société Académique Vaudoise et de la Fondation du 450e de l’UNIL, nous avons atteint au printemps 2012 le nombre de 21 entretiens réalisés, transcrits et indexés dans un prototype de base de données.

Initialement, le projet entendait mener et traiter une quarantaine d’entretiens. Compte tenu du manque de soutiens financiers nécessaires à l’achèvement de la deuxième partie du travail après douze mois de recherche assidue, nous avons pris la décision de livrer au public les résultats déjà obtenus à ce stade. Leur richesse et leur cohérence nous semble prouver tout l’intérêt de la création de cette archive orale structurée et indexée. Bien sûr, nous avons des regrets. Ainsi, notamment, tous les milieux à explorer n’ont pas pu l’être à satisfaction. Si une grande majorité des personnes qui ont été interviewées sont des cinéastes ou des réalisateurs, précisons que notre intention était d’offrir, au terme du projet, un panel beaucoup plus large de témoins (Voir Informations méthodologiques).

Nous prévoyions notamment de donner la parole aux différentes voix évoquant les métiers à chaque étape de la production du film (producteur, réalisateur, acteur, chef opérateur, script, monteur, distributeur, etc.), ainsi qu’à des personnes ayant travaillé dans le milieu du « cinéma » compris au sens large, en particulier autour d’institutions telles que la Télévision suisse romande, la Cinémathèque ou encore l’Office fédéral de la culture. L’achèvement prématuré du projet n’a pas permis d’atteindre l’équilibre voulu à ce niveau-là. A noter aussi la proportion extrêmement basse des femmes dans les entretiens que nous présentons ici (2 femmes sur 21 témoins). Si cela s’explique par une représentation minoritaire des femmes dans le milieu que nous avons exploré, nous aurions toutefois souhaité réduire ce grand déséquilibre dans notre corpus. Enfin, l’urgence dans laquelle se situe inévitablement une telle entreprise a dirigé nos choix, en premier lieu, sur les témoins les plus âgés. Les chances de recueillir les souvenirs d’une génération active surtout durant les années cinquante à soixante-dix sont en effet de moins en moins grandes jour après jour.

La constitution de cette archive orale, adossée à un projet de recherche doctorale sur la production cinématographique, a permis d’élaborer une grille d’indexation axée sur les pratiques de la production. Cette grille a ensuite été confrontée à la matière à indexer, soit aux films, et a subi quelques modifications dans sa structure. Compte tenu de l’état d’inachèvement du projet, la structure analytique qui se fonde, dans une base de données, sur le système d’indexation n’a pu être développée selon nos souhaits. Un travail complémentaire de confrontation des données entre les entretiens pourrait permettre la création de nouvelles catégories d’indexation et de nouveaux mots-clés, de même que l’évaluation de ce corpus sous un angle de recherche différent ou nouveau.

La base de données utilisée a été développée sur FileMaker par Unicom et son interface est issue du module de publication web de ce même logiciel. Nous aurions voulu avoir plus de temps pour la développer, la tester et l’améliorer. Nous pensons néanmoins que, dans l’état, cette interface sommaire permet déjà de faire remonter de nombreuses informations sur les personnes comme sur leur milieu de travail contenues dans la base de données. La structure de l’indexation ainsi que le travail de validation des mots-clés utilisés ont pour but de permettre une exploitation maximale des données. Malheureusement, les fonctionnalités sommaires de l’interface devraient être développées pour que cela soit réellement possible.

Nous avons choisi de donner également accès aux films dans leur intégralité sur ce site (voir Entretiens réalisés), ainsi qu’à leur transcription en format PDF (voir Entretiens transcrits) afin de multiplier les accès aux contenus et d’en favoriser l’utilisation.

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