Pour le Bureau de l’égalité, les projets n’ont pas manqué en 2021. Si la quantité et la forme des actions mises en place ont beaucoup changé en 22 ans d’existence, la mission de base reste présente et nécessaire.
Que ce soit au travers d’actions pour aider les femmes, les communautés LGBTQI+ ou encore contre le racisme, l’année 2021 a été bien remplie au Bureau de l’égalité : inauguration d’une quatrième garderie au Vortex, augmentation des offres de camps de vacances pour les enfants, écriture de recommandations pour le recrutement du corps professoral, ateliers contre la transphobie et l’homophobie, distribution de protections hygiéniques gratuites sur le campus, discussion avec des architectes afin de construire des toilettes inclusives dans lesquelles le sentiment de sécurité persiste, et bien d’autres.
«On se pose des questions qu’on ne se posait pas il y a 20 ans»
L’équipe grandit afin de mettre en place toutes ces actions. Une expansion qui suit les attentes de la société, comme l’explique Carine Carvalho. Elle a eu l’opportunité de vivre l’évolution du bureau, qui existe depuis maintenant 22 ans, et pour lequel elle a travaillé en tant que chargée de recherche, chargée de mission et adjointe avant d’enfiler sa casquette actuelle de cheffe de service.
En 15 ans d’activité, elle a pu observer un véritable changement de paradigme : «Au début, nous n’avions qu’une mission : promouvoir les carrières féminines. L’accent était mis sur ce que les femmes pouvaient faire afin de développer leur parcours. Aujourd’hui, même si cette mission demeure et est encore nécessaire, beaucoup de nouveaux mandats se sont construits par-dessus, notamment autour des questions LGBTQI+ et du racisme. La vision de la manière de traiter ces thématiques a aussi évolué. Maintenant, nous pensons aussi à ce qui pourrait être fait au niveau institutionnel : ce n’est pas seulement aux femmes de changer, mais aussi à l’Université d’être plus inclusive.»
De plus en plus de missions sont ainsi mises en place, ce qui signifie aussi davantage de partenaires avec qui collaborer : «Il y a beaucoup d’échanges dans notre travail. C’est à la fois sa beauté et son défi.»
Les recherches académiques comme piliers des actions
C’est aussi avec les scientifiques que le Bureau de l’égalité collabore largement. «Il est essentiel de baser notre travail sur une expertise scientifique solide. Les questions de l’égalité sont omniprésentes dans nos vies : elles impactent nos relations, nos habitudes et nos comportements directement. Il est donc difficile d’objectiver ces questions. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de mobiliser le travail de professionnels», continue Carine Carvalho. Par chance, travailler dans une université permet de frapper à la porte d’à côté pour avoir accès à des spécialistes. Un échange direct entre le Bureau de l’égalité et les chercheuses et chercheurs est ainsi rendu possible, et les travaux sont constamment soumis à leur expertise.
Et ensuite ?
De nombreux projets sont prévus pour la suite. Les quatre priorités du plan d’action 2022-2026 sont les suivantes : agir contre les discriminations et le harcèlement, promouvoir l’égalité, la diversité et l’inclusion dans la communication, la recherche et l’enseignement, favoriser l’égalité dans les carrières et les études et, enfin, ancrer l’égalité, la diversité et l’inclusion dans la culture et le pilotage de l’institution. Il ne manque plus qu’à mobiliser les personnes pour mettre tout cela en marche. Le Bureau de l’égalité souhaite contribuer au renforcement du dispositif contre le harcèlement et la discrimination, notamment grâce à l’enquête qui a récemment circulé. Les mesures contre le racisme seront par ailleurs développées, domaine relativement nouveau à l’UNIL. Les besoins et les attentes de la société ayant largement changé durant la durée d’existence du Bureau de l’égalité, qui sait quelles autres nouvelles missions seront offertes durant les 20 prochaines années ? – MdV