Responsable du Master en management, Annamaria Conti a été engagée en 2019 comme professeure à l’UNIL. Cette spécialiste en stratégie de l’innovation, formée notamment à l’EPFL, a travaillé dix ans à Atlanta et collabore avec plusieurs universités en Israël et aux États-Unis dans le domaine des start-ups de la technologie. Elle cite les quatre orientations du master qu’elle dirige en HEC (Business Analytics, Marketing, Behaviour, Economics and Evolution), ainsi que son propre créneau, à savoir Strategy, Organization and Leadership.
« Nos différentes orientations poursuivent un dialogue constamment renouvelé avec les industries et offrent aux étudiantes et étudiants la possibilité de mener une recherche au sein d’une entreprise ou d’une start-up, en reliant cette expérience personnelle aux théories apprises en cours », précise-t-elle. Cette immersion donne lieu à une restitution des résultats dans un travail de master ; elle n’est pas obligatoire mais plaît beaucoup aux étudiants… et aux firmes qui peuvent ainsi repérer les jeunes talents en travaillant depuis le début sur un projet avec eux. Quand ce n’est pas possible, ou pas souhaité, le travail peut porter davantage sur la théorie et la présentation d’expériences réalisées par d’autres dans différents contextes. Mais le message est clair : il faut se confronter à la réalité des entreprises.
Apprendre à construire des stratégies pour les entreprises
Dans son enseignement, Annamaria Conti apprend aux étudiantes et étudiants comment aider les firmes à adopter la stratégie adéquate par exemple pour développer un nouveau médicament efficace et dans les meilleurs délais, ou encore comment protéger leurs découvertes par un brevet. Une entreprise comme Novartis est forcément intéressée par de tels étudiants. Autre exemple : les étudiants en Business Analytics doivent apprendre à analyser des données et à en déduire des tendances pour pouvoir construire des stratégies très précises, ou être en mesure de déterminer le nombre de machines que la firme Caterpillar pourra vendre à l’Arabie saoudite en fonction des variations du prix du pétrole.
Que ce soit par immersion personnelle, par l’étude de multiples cas concrets à travers la lecture notamment de la presse financière, ou encore par la rencontre avec divers représentants des grandes entreprises ou des start-ups de la région, les étudiantes et étudiants du Master en management se confrontent au terrain grâce aux nombreux contacts noués à la Faculté des HEC avec l’économie. Ce partenariat, qui va dans les deux sens, intéresse les firmes et les étudiantes et étudiants, futurs cadres ou créateurs de leur propre entreprise.