Des indices … peu concluants
La mémoire humaine faisant défaut, il faut se rabattre sur les indices matériels. Les deux globes portent plusieurs étiquettes sous leur socle. Celles-ci semblent d’ailleurs avoir été posées sur l’emplacement d’un précédent étiquetage aujourd’hui disparu.
Etiquette collée
Musée d’histoire des sciences No d’entrée
avec la mention manuscrite Lausanne.
Etiquette collée
Musée d’histoire des sciences No d’entrée 54
avec la mention manuscrite Observatoire.
Etiquette en plastique vert
VD
Contrairement au globe terrestre, le globe céleste porte un numéro d’inventaire, ce qui devrait faciliter les recherches. Mais nouvelle déception, l’objet 54 du Musée d’histoire des sciences de Genève correspond à un appareil de la collection De Saussure et nullement à un globe.Inscription manuscrite
2 Coeli
Un dépouillement complet de la correspondance du Musée d’histoire des sciences de Genève révèle un échange de lettres en juillet 1983 entre la conservatrice, Margarida Archinard et le scientifique Peter van der Krogt. Cet échange confirme qu’à cette époque le musée ne possède aucune sphère d’origine hollandaise (section B 343 D.4.2).
Mme Archinard, directrice du musée depuis 1977, mais également assistante du précédent directeur depuis 1973, n’a jamais entendu parler de globes Mercator à Genève. Elle assure d’ailleurs que s’ils avaient existé, elle ne les aurait pas laissé partir ! Cependant, elle sait que plusieurs objets de valeur ont été emportés des collections avant son arrivée. Elle a d’ailleurs publié une liste de ces objets disparus, mais une fois de plus, les globes de Mercator n’y figurent pas.
Malgré la présence de preuves physiques, la piste du Musée d’histoire des sciences de Genève ne mène donc à rien de concluant.