La Fête des Vignerons de Vevey

LES ARTISTES À LA FÊTE ?
  • Fig. 1 – Aquatinte rehaussée à la gouache du dispositif scénique et des estrades de la Fête des Vignerons de 1833, au moment de l'entrée de la troupe de l'Automne, avec Bacchus et ses porteurs “noirs” ; sur la scène, de gauche à droite, la troupe des Suisses, l'Été avec Cérès en rouge et le Printemps avec Palès en bleu occupent déjà leur place. Aux anciennes barques, sur le lac à gauche, répondent à droite, du côté du Château de l'Aile, deux modernes bateaux à vapeur du Léman, convoyeurs de public. La qualité du dessin et la technique utilisée désignent Théophile (Christian-Gottlieb) Steinlen comme auteur de cette vue (48 x 71 cm ; coll part.)
  • Fig. 2 – Le boustrophédon (ou «cheminement du bœuf») est le mode de représentation privilégié des cortèges royaux, dès le XVIe siècle, des «poyas» et des défilés festifs veveysans dès le milieu du XVIIIe siècle. Ici, le sens de lecture commence au «A» en bas à gauche jusqu'au bout de la ligne à droite, et continue de remonter les figures qui marchent en sens inverse à la ligne au-dessus, cette fois de droite à gauche, et ainsi de suite, de A à G, de H à O, de P à T, de V à Z puis 1 et 2, et de 3 à 7. Au centre, on remarque en « S » le char des quatre saisons, marquées d'une arche fleurie et de la maison de Noé pour l'Hiver. Le cycle sera repris pour organiser les Fêtes suivantes et plusieurs fois les trois arches figurent l'entrée d'une saison. Cette planche dépliante a paru dans la Description de la Société des Vignerons (brochure de 32 pages, S.l., s.n., s.d. [Vevey, Chenebié & Lörtscher, 1791].)
  • Fig. 3 – Chaise à porteuses de Cérès tricolore en rouge, blanc et bleu sur le leporello du cortège de 1791 conservé au Musée de la Confrérie des Vignerons, reproduit dans Charles Apothéloz, Le Cep et la Rose (Paudex, Fontainemore, 1977, p. 5.)
  • Fig. 4 – En 1819, la brune Palès, comme sa prêtresse et toute sa suite sont en vêtements blancs à parements bleu. Ces deux couleurs restent longtemps dominantes pour la troupe du Printemps. Fragment de la planche 2 d'un exemplaire du leporello de 1819 coloré à la main (coll. part.)
  • Fig. 5 – En 1819, la blonde Cérès et sa suite sont en vêtements blancs à parements rouge et parfois avec surtout rouge. Leurs accessoires, ou franges, sont souvent dorés ou jaunes, rappelant les blés moissonnés. Ces couleurs sont dominantes pour la troupe de l'Été. Fragment de la planche 4 d'un exemplaire du leporello de 1819 coloré à l'époque (coll. part.)
  • Fig. 6 – Ici, le défilé commence en haut à droite de la première ligne, remonte vers la gauche puis poursuit à la deuxième ligne de gauche à droite de Palès à Cérès, reprend de droite à gauche à la troisième ligne du drapeau de la Confrérie à Bacchus et Silène sur son âne, repassant de gauche à droite pour la grappe de Canaan, le char de Noé puis la Noce, avec en queue de cortège un des cent anciens soldats suisses qui rappelle l'ancrage helvétique du nouveau Canton de Vaud (planche gravée dépliante (200 / 335 mm) publiée dans Le Véritable Messager boiteux de Berne et Vevey 1820, Vevey, Loertscher frères, 1819.)
  • Fig. 7 – La fête de 1833 multiplie les chars qui mettent en évidence les principaux travaux alors valorisés, par leurs produits ou leurs outils, comme ici, planche 9, le matériel lié à la fabrication et au transport du fromage à pâte dure nommé Gruyère. Image tirée d'un leporello de 1833, dessiné par Théophile Steinlen, lithographié par Spengler & Cie à Lausanne et aquarellé d'époque à la main (coll. part.)
  • Fig. 8 – Planche 24, après la grappe de Canaan, promesse biblique, un second drapeau de la Confrérie avec l'image d'un cep chargé de fruit suggère que la réussite vient sans doute d'un don divin, mais qu'elle implique aussi beaucoup de soins. Suivent les brantards, qui portent en temps normal dans la brante sur leurs épaules, les grappes récoltées par plusieurs cueilleuses, du bas des vignes jusqu'à la bossette, sorte de tonneau horizontal sur roues. Le vert est présent sur la plupart des costumes de ce groupe de l'Automne (même source que pour la fig. 7.)
  • Fig. 9 – Planche 28 et début de la 29, la Noce est le dernier groupe marquant de l'Hiver, avec deux figures marquant l'époque de la Restauration : celle du Baron et de la Baronne qui suivent le Confrère responsable de la troupe et deux musiciens. Derrière eux viennent le notaire et le pasteur en habits noirs, le couple des mariés aux chapeaux fleuris de bouquets, les parents des mariés et les Amis de la Noce, tous aux couleurs vaudoises (même source que pour la fig. 7.)
  • Fig. 10 – Lithographie offerte par le bimensuel satirique vaudois La Guêpe à ses abonnés, la représentation de la cérémonie du Couronnement des vignerons les plus méritants, le jeudi 7 août 1851, a été dessinée et lithographiée par le peintre François Bocion, alors au début de sa carrière. À mi-chemin entre l'estrade où se déroule la cérémonie et la Grenette et ses colonnes au fond se dressent trois arceaux marquant les entrées des saisons : celle du Printemps à gauche, de l'Été à droite et de l'Automne au centre, selon d'autres gravures montrant l'envers du dispositif. Le peintre a saisi la foule au ras de quelques gens avec leurs attitudes : arrogance tranquille des «Cent Suisses», pudeur des choristes les yeux baissés à droite. Noyés dans la foule, les trois chars des divinités se devinent à leur baldaquin ou par la présence des bœufs qui les traînent au milieu des figurants. Étonnants aussi les sapins occupant l'espace entre les trois portes : l'arbre qui ne perd pas sa verdure en hiver est devenu un symbole national.
  • Fig. 11 – Autre vue du même espace, cette fois ouvert aux danses des Faunes et Bacchantes, de part et d'autre de Silène sur son âne. Le dessin de Bocion a été lithographié par Spengler et édité par le libraire G. Blanchoud. L'observateur occupe une des meilleures places du public sur le spectacle : dans l'estrade dos au Lac et face à la Grenette. Rappelons que François Bocion fut initié aux beaux-arts par Théophile Steinlen, le dessinateur de la Fête précédente.
  • Fig. 12 – Deux séries de cinq lithographies représentent de façon différente la Fête de 1851. Dans la première, le dessinateur place au centre le groupe le plus représentatif d'une des cinq troupes composant la Fête (une par saison et celle d'Honneur assemblant les Conseils de la Confrérie). Et il déploie les principales autres figures et groupes de cette même troupe en guise de cadre. Le dessinateur réinterprète ainsi la forme du leporello pour cette année-là. Ici l'Automne avec le char de Bacchus porte la signature F. Bocion dans l'herbe du coin en bas à gauche du panneau central. Le peintre est d'ailleurs probablement l'auteur de la plupart – si ce n'est de tous – les autres dessins lithographiés de cette Fête : si certaines planches ne sont pas signées, au moins une ou deux de chaque série mentionnent son nom.
  • Fig. 13 – Dans les cinq planches de l'autre série, chaque saison et la troupe d'Honneur ont droit à leur propre représentation en boustrophédon. La Troupe du Printemps défile ici avec tous les groupes, attributs et chars la composant dans l'ordre du cortège. Ce cheminement est montré en quatre lignes commençant en bas à droite, puis avec Palès au centre de la deuxième ligne depuis le bas (qui se lit à la suite, de gauche à droite). Le nom du peintre Bocion apparaît au bas de cette seule planche, mais on peut lui attribuer les quatre autres, tout à fait similaires. Il a donc repris dans ces deux séries les deux anciennes traditions de représentation de la Fête : leporello d'une part, boustrophédon de l'autre, en multipliant par cinq la possibilité de rendre compte des groupes et chars dont le nombre et la variété ont encore augmentés en 1851.
  • Fig. 14 – Légèrement plongeante, car prise sans doute depuis le haut des marches de la Grenette, la vue montre le dispositif des estrades et de la scène pour la Fête de 1865. Ainsi mis au premier plan, ceux qui sont restés à l'extérieur des enceintes, les donnent à percevoir comme un monde lointain, à part. Derrière la première arche d'entrée visible, celle de l'Été, on devine la silhouette du Château de l'Aile dans le décrochement entre les deux estrades rectilignes (dessin lithographié de C. Martignoni de la Fête des 26, 27 et 28 juillet 1865 ; photo-éditeur A. Schmid à Lausanne, lithographie Spengler et Cie à Lausanne ; coll. part.)
  • Fig. 15 – La vue est croquée depuis le coin Est du haut de l'estrade centrale, par-dessus le dos des spectateurs et des spectatrices aux hanches très élargies par les crinolines. Le quadrilatère scénique de 1865 montre les groupes en attente rangés en ligne sur les côtés et au centre ceux qui sont en action. Les chars du dieu et des déesses restent au fond, proches de leur portique d'entrée (feuille gravée d'après le croquis de Godefroy Durand (1832-1896) par Émile Roevens (1837-1891), parue dans l'hebdomadaire parisien Le Monde Illustré du 5 août 1865, p. 88.)
  • Fig. 16 – Dans la série des vingt-cinq photographies officielles réunies en portefeuille par Francis de Jongh, et signées sur chaque tirage, le groupe des musiciens de la Troupe d'honneur montre de la tenue : le casque, notamment, a quelque chose de gaulois, ou d'helvète.
  • Fig. 17 – Issue de cette même série de photographies officielles des groupes importants de la Fête de 1865 photographiés par Francis de Jongh, un des Faunes, posant seul, montre plus de relâchement, évoquant un peu par l'attitude corporelle des images de Far West de la même époque. La nudité apparente reste encore aussi, bien sûr, couverte d'un collant et maillot couleur chair.
  • Fig. 18 – Une photographie «couleur» de 1865, prise par de Jongh en atelier. Il s'agit donc d'une commande privée : une légende manuscrite au verso signale qu'il s'agit du «Cousin Meyer-Richard», un des suivants de Palès dans le groupe du Printemps : la gouache ajoutée sur la photographie a mal tenu sur le papier photographique (photographie Francis de Jongh, Vevey ; 90/ 53 mm, coll. part.)
  • Fig. 19 – La petite fille à la hotte qui « fait la pote » a été également photographiée en atelier par de Jongh. Bien que sa robe n'ait pas été retouchée à la gouache bleue, on reconnaît les mêmes ruban et passement sur fond blanc que dans la photographie précédente. Cette très jeune figurante était donc sans doute aussi parmi les Enfants du Printemps de la Fête de 1865 (photographie Francis de Jongh, Vevey ; 90/ 53 mm, coll. part.)
  • Fig. 20 – Portrait photographique de Hugo de Senger par J. Lacroix à Genève, vers 1880 (paru dans Claude Tappolet, Hugo de Senger 1835-1892, Genève, Tribune Editions, 1985, p. 2.)
  • Fig. 21 – La Genevoise Émilie Gautier, voyageuse, congressiste en Angleterre et prosatrice peignit à l'aquarelle un quai de Vevey en 1889. S'y côtoient de façon amusante divers costumes de toutes les époques, avec notamment à droite en bleu et blanc un « Égyptien » du groupe des musiciens de Palès, deux Rémouleurs en brun, au centre en rouge et blanc un des Cent Suisses, puis un Satyre et une Vaudoise et tout à gauche deux enfants du Printemps ; ce rare étalage d'origines, formes et couleurs intéresse les touristes en belles robes du temps (175 / 250 mm ; coll. part.).
  • Fig. 22 – Moment toujours attendu de chaque Fête des Vignerons, le Ranz des Vaches, chanté par l'un des meilleurs ténors de Gruyère, suspend le temps. En 1889, le soliste Placide Currat s'entendait – dit-on – jusqu'au sommet du Mont-Pélerin, à 4 kilomètres. Au fond, les portiques d'entrée apparaissent très ouvragés. Ils donnent au dispositif un peu l’aspect d’une fête foraine et laissent une impression de légèreté, bien qu'ils ferment pourtant davantage l'espace de la représentation que les portiques des Fêtes précédentes (photographie Fischer et Rebmann, publiée dans l'Album souvenir de la Fête de 1889, Lausanne, Tarin, 1889.)
  • Fig. 23 – Ces mêmes trois portiques d'entrée apparaissent beaucoup plus massifs et pesants dans la représentation xylographiée qu'en donne le graveur Müller : on peut percevoir là comme une sorte d'attente d'arènes plus closes, que vont réaliser de plus en plus les trois premières Fêtes du XXe siècle. Cette représentation de la Fête de 1889 sur double planche a été réalisée pour l'Almanach du Messager boiteux de Berne et Vevey de 1890. Par le passé, cette publication rendait traditionnellement compte des cortèges et fêtes, mais elle ne se risque plus désormais à proposer un boustrophédon. En revanche, elle offre à ses abonnés une remise d'environ un franc sur la commande des principales éditions du leporello édité cette année-là par son imprimeur Loertscher & fils conjointement à deux autres de la région.
  • Fig. 24 – Dans la formule oblongue du leporello en chromolithographie de 1889, les deux premiers panneaux montrent le corps des Suisses au costume toujours inspiré des gravures de soldats du XVIe siècle, les couleurs du drapeau helvétique en plus. Jusque-là plutôt désignés comme les «Anciens Suisses», leur nombre est ici précisé : «(100)», comme pour tous les groupes du cortège. Le glissement vers l'appellation de “Cent Suisses” est, lui aussi, en marche (Ernest Vulliemin, d'après les dessins de costumes de Paul Vallouy, peintre officiel, Album officiel de la Fête des Vignerons. Vevey 1889, 5-9 août, gravé et imprimé par S. Krakow à Paris, pour Fritz Payot à Lausanne, Loertscher & fils et Jacot-Guillarmod à Vevey).
  • Fig. 25 – Les 6e et 7e panneaux du leporello de 1889 alignent plusieurs groupes après les enfants du Printemps, représentant les 34 couples de Jardiniers et Jardinières, les 18 de Bergers et Bergères avec chèvres et chiens de troupeau, puis les 18 couples aussi de Faneurs et Faneuses avant le char de foin (qui est pour le Printemps ce qu'est le char de gerbes de blé de l'Été), que suivent quelques Jodleurs et Joueurs de cor des Alpes (même source que la figure précédente.)
  • Fig. 26 – Les 11e et 12e panneaux (sur 24) sont pour le char de la blonde Cérès, déesse incarnant l'Été et ses récoltes, suivie de 36 couples de Moissonneurs, du Char de Blé et de six couples de Glâneurs (même source que la figure précédente.)
  • Fig. 27 – Le trio de créateurs de la Fête de 1905 réunis dans le salon de la famille Morax à Morges : debout au centre le Poète René Morax, au piano le compositeur Gustave Doret et au fond le costumier et décorateur Jean Morax. L'image fut abondamment diffusée par la carte postale, mais la photographie originale est un souvenir tirée d'un album de la famille Morax, qui servit à l'ouvrage collectif Les Fêtes des Vignerons de Vevey (Lausanne, Hermès, 1955, p. 256.)
  • Fig. 28 – Sur cette carte postale – reproduisant une des photographies de Fred Boissonnas – se déploie de façon très visible le «décor» de Jean Morax fermant l'espace scénique de quatre colonnades reliant trois portiques romains, celui central, le plus imposant, étant celui de Bacchus. L'ambiance classique, renforcée par la symétrie du dispositif, s'appuie sur la présence des personnages de dieux et déesses inspirées par cette antiquité et qui hantent l'histoire de la célébration.
  • Fig. 29 – Vu de l'arrière, le décor de temple romain imaginé par Jean Morax pour matérialiser les entrées des divinités en 1905 ne manque pas de grandeur. Pouvait y passer le char de Cérès qui semble «coulé» dans le même marbre décoratif (photographie parue dans l'hebdomadaire parisien La Vie illustrée du 11 août 1905, p. 298.)
  • Fig. 30 – L'estampe d'Ernest Bieler intitulée «La Moisson» est une image superbe. Elle sort pourtant complètement de la tradition en représentant «en décor naturel» ce qui devrait n'être qu'évoqué lors de la Fête avec les personnages des Moissonneurs et Moissonneuses. De plus, les coiffes des femmes sont valaisannes et non vaudoises, mais il n'y a rien d'étonnant puisqu'en ces années le peintre passe l'essentiel de ses étés à Savièse. En fond tout de même, le char de blé et les gerbes permettent de rattacher de façon minimale l'estampe à l'iconographie de cette séquence dans les leporellos précédents (25 / 32 cm, planche extraite du portefeuille des 16 estampes par Ernest Bieler Fête des Vignerons Vevey 1905, impr. chez Säuberlin & Pfeiffer.)
  • Fig. 31 – Ernest Bieler ne se contente pas de montrer les champs et paysages du Lavaux en fond de sa série d'estampes pour la Fête de 1905. Avec «Le Pressoir», il fait descendre le spectateur dans une cave où opère vraiment un pressoir, engin seulement présenté au repos sur un char dans les cortèges ou pendant la Fête. Est-ce une conséquence de la rupture de l'ordre traditionnel d'enchaînement des saisons voulue par René Morax : les seize estampes remplaçant le leporello cette année-là ne sont pas numérotées et peuvent être disposées dans n'importe quel ordre, bien qu'il soit possible d'en répartir quatre par saison (même source que la figure précédente.)
  • Fig. 32 – La plus célèbre des estampes de cette série représente en 1905 des Bacchantes aux corps d'une expressivité seulement imaginable encore en peinture. Emile Jaques-Dalcroze va publier peu après les premiers éléments de sa méthode rythmique qui fera beaucoup pour cette libération corporelle dans les décennies suivantes. Alors quelle source d'inspiration supposer à ce tableau chatoyant de tissus ondulants ? Peut-être les danses de Loïe Fuller, car même les déhanchements physiquement improbables de la Goulue croquée par Toulouse-Lautrec paraissent étonnamment figés en comparaison (même source que la figure précédente.)
  • Fig. 33 – Chargé de concevoir les costumes de la Fête de 1927, Ernest Bieler reprend les formes traditionnelles des Fêtes précédentes en les colorant d'abondance, sans craindre les roses ou les verts tendres. Il se charge de dessiner le leporello qui est imprimé en offset, procédé nouveau qui abaisse le coût de fabrication, mais ne rend guère justice au festival chatoyant que proposent les dessins originaux, encore visibles au Musée du Vieux Vevey dans la salle de réunion du Conseil de la Confrérie. Ici les panneaux 31 à 34 (sur 35) du Leporello, avec les groupes successifs des Porteurs de Houx, des Marmouzets, les Vignerons du Printemps, la Bossette tirée par un cheval, comme le char du Vieux Vigneron, précédé des Brantards et suivi du Rémouleur, du Balayeur, puis du char des Tonneliers, accompagné de Porteurs d'enseigne (Ernest Bieler, Album officiel de la Fête des Vignerons Vevey 1927, Vevey / Lausanne, Klausfelder / Payot et Cie, 1927.)
  • Fig. 34 – Au début du spectacle les Cent Suisses ont formé la haie d'honneur et les Conseillers de la Confrérie avec les Vignerons couronnés et primés commencent à entrer et vont défiler devant eux. Au fond, la muraille évoquant celle de Morat notamment ne laisse presque plus passer de jour et les portes d'entrées habituelles se présentent aussi le plus souvent comme des bouches d'ombre, sauf lorsque qu'elles laissent passer un groupe ou un char (Carte postale ancienne, s.n., série «Post Card» n°717.)
  • Fig. 35 – Grand moment d'émotion de la Fête de 1927, le chant du Petit Chevrier est demeuré au répertoire de toutes les chorales («Je chante souvent, mon cœur me fait peine / J'aurai mes quinze ans, l'automne prochaine / Je chante tout seul dans les éboulis / Pour rien pour personne tout l'après-midi...) Ici le groupe des chevriers avec les bêtes durant l'un des trois cortèges (photographie Meurisse.)
  • Fig. 36 – Costume d'une «Jacqueline», une des Moissonneuses de la troupe de l'Été (Henri Raymond Fost, gouache sur crayon, 292/207 mm, 1955, coll. part.)
  • Fig. 37 – La vue aérienne rapprochée des estrades ovales de 1955 montre une sorte de Colisée sur la place du Marché de Vevey, qui peut accueillir jusqu'à seize mille spectateurs à chaque représentation. Ce dispositif entièrement clos sur lui-même rompt avec l'habituel «décor», quel qu'il soit, côté Nord (Fédia Muller à Vevey, photographie extraite de l'ouvrage collectif Les Fêtes des Vignerons de Vevey, Lausanne, Hermès, 1955, p. 175.)
  • Fig. 38 – Dans cette autre image des estrades de 1955, prise depuis le toit d'une maison voisine pendant une représentation, on perçoit bien la place occupée par les spectateurs et l'intrusion de l'espace de la représentation dans les estrades. Car la scène s'aventure jusque dans le public. L'arène ovale se prolonge dans la partie Sud des estrades jusqu'en haut des gradins où trônent les trois divinités du Printemps, de l'Été et, au centre, de l'Automne. Ces positions «de majesté» se trouvent finalement très démocratiquement au même niveau que les derniers rangs du public (François Martin à Genève, photographie extraite de l'ouvrage collectif Les Fêtes des Vignerons de Vevey, Lausanne, Hermès, 1955, p. 280-281.)
  • Fig. 39 – Le spectacle de 1955, comme ceux qui l'avaient précédé, commençait par l'entrée des Vignerons couronnés et primés, première raison d'être de la Fête des Vignerons. L'image rend bien compte du dispositif en ovale «prolongé» («Groupement des photographes», Vevey, photographie reproduite dans Les Fêtes des Vignerons de Vevey, Lausanne, Hermès, 1955, p. 183).
  • Fig. 40 – Figure colorée et tournante, la Danse du pressoir, était l'un des moments forts du spectacle de la Fête de 1955, où les figurants tournant dans l'arène figuraient ensemble la roue du pressoir au centre («Groupement des photographes», Vevey, photographie reproduite dans Les Fêtes des Vignerons de Vevey, Lausanne, Hermès, 1955, p. 261).
  • Fig. 41 – Multirayonnant, faunesque et souriant, le Soleil de Monod fut un argument publicitaire présent partout en 1977, dans les publicités de la Confrérie comme, sous licence, dans beaucoup de publicités visant le public de la Fête et sur toute formes de supports, jusqu'à l'opercule de crème à café. Plus encore que les costumes aux riches mauves et verts, largement diffusés eux aussi sous forme de poster et par le leporello (de plus de sept mètres, pour la première fois sur fond noir), ce dessin-là du décorateur Jean Monod évoque à lui seul la Fête de 1977.
  • Fig. 42 – À travers l'immense structure métallique surnommée « le dino », portant au-dessus de l'espace scénique les projecteurs permettant les représentations de nuit, les estrades Nord apparaissent dans leur gigantisme, et les cernant les différentes «tours de contrôle» permettant de suivre les mouvements et de coordonner les signaux d'entrée et de sortie des groupes (photographie Marcel Imsand, publiée dans La Fête des Vignerons de Vevey 1977, Lausanne, Payot, 1977, 121e p.)
  • Fig. 43 – Prise depuis l'une des plus hautes «tours de contrôle», cette vue révèle la relative étroitesse de l'espace de jeu et surtout une superbe vue sur le Lac, coupée pour la plupart des places par le pavillon abritant les musiciens et les chœurs (photographie Marcel Imsand, publiée dans La Fête des Vignerons de Vevey 1977, Lausanne, Payot, 1977, 12e p.)
  • Fig. 44 – Metteur en scène de la Fête de 1977, Apothéloz avait été chef de porte pour celle de 1955 et connaissait bien la belle image du pressoir tournant démultipliée par les figurants (voir fig. 40). Il la reprend en 1977 et accentue l'effet : une gigantesque grappe de raisins-ballons jaunes gonflés à l'hélium descend peu à peu se faire broyer dans le pressoir central (photographie Marcel Imsand, publiée dans La Fête des Vignerons de Vevey 1977, Lausanne, Payot, 1977.)
  • Fig. 45 – Le scénographe Jean-Claude Maret répond par un dispositif bifrontal (c'est-à-dire deux estrades se faisant face) au projet du metteur en scène François Rochaix de réaliser un «spectacle fleuve», s'écoulant en quelque sorte toujours dans le même sens, comme le veut la tradition du cortège (photographie Philippe Pache, assisté de Hugues Siegenthaler, paru dans Fête des Vignerons Vevey 1999, Lausanne, 24 heures Edipresse, 1999, p. 116-117.)
  • Fig. 46 – Comédien majeur des scènes romandes depuis le milieu des années 70, Laurent Sandoz avait souvent travaillé avec François Rochaix et le retrouve en 1999 pour tenir le personnage d'Arlevin, conçu comme un électron libre dans le spectacle, souvent inclu au centre des principales séquence, pour servir de fil rouge, et le reste du temps à contre-courant, brouillon, inquiétant et drôle comme devait l'être Arlequin pour la Commedia dell'arte (photographie Philippe Pache, assisté de Hugues Siegenthaler, paru dans Fête des Vignerons Vevey 1999, Lausanne, 24 heures Edipresse, 1999, p. 145.)
  • Fig. 47 – Le dessinateur et caricaturiste Mix & Remix (pour l'état civil Philippe Becquelin, 1958-2016) fut inspiré par la très grande ampleur des commentaires sur la Fête de 1999 (dessin paru dans le quotidien romand Le Temps du samedi 31 juillet 1999, avec un article de Jean-Luc Wenger ; 301/ 212 mm, plume d’encre de chine, gouache, typex, collage; coll. part.)
  • FEVI 1819 grav. dépl. coul. pl. 5 fin Bacchus - 1
  • FEVI 1819 grav. dépl. coul. pl. 6 Drapeau Conf. - 1
  • FEVI 1819 grav. dépl. coul. pl. 6 Drapeau Conf. - 1
  • FEVI 1819 grav. dépl. coul. pl. 8 Noce compl. - 1
  • FEVI 1819 grav. dépl. coul. pl.2 gpe Palès - 1
  • FEVI 1819 grav. dépl. coul. pl.3 fin, déb. grpe Cérès - 1
  • FEVI 1819 livret avec grav. dépl. n-bl. - 1
  • FEVI 1833 lepor coul pl. 1 2 drap Confr. - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl. 3-4-5 bergers-ères+trav - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.6 Palès - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.7 (fin)+8 char-foin+armaillis - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.13 char forge - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.15 - 16 Cérès+ Moissonn - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.17 (déb.) Charrue - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.18 Char Blé+Batteurs 2 - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.20 Bacchus - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.20-21 Bacchus +1erFaun - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.26 fin, char Pressoir - 1 - copie
  • FEVI 1833 lepor coul pl.30 fin 100CH 2 mx - 1 - copie
  • FEVI 1927 lepo.Bieler pan.17-19 Foin+MusEté - 1 - copie
  • FEVI 1927 lepo.Bieler pan.19-21 MusEté–SuitCé
  • FEVI 1927 lepo.Bieler pan.23-25 CharMoiss-charMont
  • FEVI 1927 lepo.Bieler pan.27-30 MusAut–Canaa
  • FEVI 1977 enfants du Renouveau