L’EXPOSITION NATIONALE SUISSE DE 1896

Sens et déclinaisons du spectaculaire à l’Exposition nationale suisse de 1896

Par Lorena Ehrbar

Les Expositions nationales sont des spécificités suisses qui répondent à des enjeux identitaires – et d’ajustements par rapport aux puissances étrangères – durant lesquels la Suisse présente les innovations de chaque secteur de production. La première du genre se tient à Zurich en 1883. Les années qui la séparent de la seconde, Sur le plan national, de nombreuses expositions industrielles, agricoles, cantonales ou intercantonales ont régulièrement lieu [1], auxquelles s’ajoutent la Fête des Vignerons en 1889 et des fêtes populaires (Centenaires, Festpiele, concours) dont l’envergure et le rayonnement varient. Au tournant du siècle, ces manifestations se multiplient, ce qui n’est pas sans répercussion sur l’organisation, la présentation et le déroulement de l’Exposition de Genève. Le regard du Comité central de 1896 sur l’Exposition de 1883 – qui en souligne « l’esprit pratique et prudent » et le « modèle de bonne organisation et de sage modestie » [2] – ainsi que celui du Guide officiel sur les Expositions universelles – qualifiées de « grandes foires humaines bien démodées »[3] – permettent de saisir l’ambition d’innovation et de modernité qui anime alors les Genevois. 

L’Exposition se structure en cinq divisons – Beaux-arts, Industrie, Science, Machines et électricité, et Agriculture – et célèbre, quelques années après la capitale française, l’électricité. Elle se distingue surtout de la première Exposition nationale par la palette de festivités qui ponctuent la manifestation, par l’espace réservé au Parc de Plaisance et par la place centrale accordée aux Beaux-arts [Fig. 1]. Le Parc entre en concurrence explicite avec les attractions parisiennes de 1889. On y retrouvera par exemple un ballon captif, un village noir (« nègre »), des danseuses javanaises et même une Tour Eiffel à clochetons. 

Bien plus qu’un ornement destiné à rehausser l’attrait de l’Exposition, le spectacle agit à tous les niveaux de l’Exposition. Nous en décrirons d’abord les dispositifs et, dans un second temps, la manière dont ils permettent la réalisation d’une forme d’identité nationale. Pour cela, il nous faudra identifier comment se décline la dimension spectaculaire dans l’Exposition, la façon dont elle est ou non revendiquée et médiatisée, et quels sont les acteurs qui y participent. 

Plan de l’Exposition nationale suisse à Genève, 1896, plan général, 2eme édition, Source : http://expoarchiv.ch/1896_geneve/en02_plan.html
Fig.1 : Plan de l’Exposition nationale suisse à Genève, 1896.
Exposition et Parc de Plaisance : médiatisation et perception
Emile-Auguste Pinchard, Affiche de l’Exposition nationale suisse de Genève, 1896, impr. Fretz Zürich, Kunstgewerbemuseum, Source: O.Pavillon, P.Pauchard, 1991, p. 35
Fig.2 : Emile-Auguste Pinchard, Affiche de l’Exposition nationale suisse de Genève, 1896.

Le Comité central de l’Exposition de Genève a conscience de la quantité de manifestations offertes au public, et explique qu’« il en est résulté d’une part une certaine lassitude dans le monde des visiteurs, d’autre part une concurrence entre les villes qui tiennent en même temps des expositions. C’est à qui attirera le plus l’attention par sa publicité ou par quelques attractions exceptionnelles » [4]. Le succès de l’Exposition semble donc se jouer avant son déroulement. Un programme visuel important est en effet déployé en amont de la manifestation. L’affiche [Fig. 2] d’abord, réalisée par Émile-Auguste Pinchard, abandonne les figures traditionnelles du pâtre et du guerrier de 1883 [Fig. 3] et propose une composition plus complexe et moderne, tout en continuant de mettre en valeur le paysage. L’enjeu de l’Exposition nationale est double : consolider un imaginaire collectif suisse et s’ouvrir au monde – c’est-à-dire au commerce international. L’affiche participe à renforcement iconique – lac, montagne, architecture à clochetons, figure de l’Helvétie – avant que les beaux-arts, très représentés au sein de l’Exposition, ne prennent le relais.

Bien que spatialement périphérique, le Parc de Plaisance a une position centrale dans le parcours type proposé au visiteur d’après le Guide officiel [5]Il joue un rôle récréatif en permettant une pause entre les occupations plus « sérieuses ». Ces dernières attirent du reste toute l’attention officielle. Le nombre d’articles consacrés au Parc dans le Journal illustré de l’Expositionnationale suisse, Genève, 1896 [6] est dérisoire. Courtiau, dans sa contribution à l’ouvrage Genève 1896, regards sur une exposition nationale, liste moins d’une dizaine de références à l’espace forain sur un total de cinquante numéros entre juillet 1895 et décembre 1896 [7]. La médiatisation du Parc et de son contenu se réalise davantage par l’image. La majorité des archives photographiques [8] semble se concentrer sur un petit nombre d’attractions, réunies sur une carte postale [Fig. 4] : ballon captif, Tour Eiffel, Water-tobbogan. Elles prennent le pas sur d’autres animations jugées aujourd’hui révolutionnaires et incontournables comme le cinématographe des Lumières ou le kinétoscope du Palais Edison.

Carte postale évoquant le Parc d’attraction de l’exposition (CIG), Source : Leila El-Wakil, Pierre Vaisse, (dir.) 2001, p.19.
Fig.4 : Carte postale évoquant le Parc d’attraction de l’exposition (CIG).
A. Lüthi, Affiche de l’Exposition nationale de Zurich, 1883, Zurich, Kunstgewerbemuseum Source : Source: O.Pavillon, P.Pauchard, 1991, p.31.
Fig.3 : A. Lüthi, Affiche de l’Exposition nationale de Zurich, 1883.
Distribution de l’espace : dramaturgie de l’« effet grandiose » 

L’entrée principale se fait par le pavillon des Beaux-Arts. Cet emplacement n’est pas anodin. En 1883, le pavillon des Beaux-Arts est relégué à l’extérieur de l’Exposition. En 1896, la fonction des beaux-arts est au contraire primordiale en termes de création d’images et de mises en scènes identitaires. La dramaturgie ouverte par l’entrée principale se prolonge dans tout le parcours par l’intermédiaire de l’architecture des pavillons, les décors vernaculaires s’articulant aux structures métalliques apparentes.

La vue générale du site [Fig. 5] permet de saisir la façon dont les deux ailes du pavillon des Beaux-Arts encadrent et embrassent l’entrée. Les bâtiments aménagent des perspectives d’ensemble et offrent au spectateur, dès l’entrée, une expérience visuelle à la fois plaisante et grandiose. Cette dimension spectaculaire horizontale est doublée par l’expérience de vue plongeante offerte par le ballon captif ou par la « Tour Eiffel » [9]

Christophe François von Ziegler, Exposition nationale suisse, Genève, 1896 : vue générale du site, 1896, lithographie, Source : Dilps.
Fig.5 : Christophe François von Ziegler, Exposition nationale suisse, Genève, 1896 : vue générale du site.
Représentation du « type » suisse
Fred Boissonnas, Hall central, Exposition nationale suisse, 1896, Genève, Photographie, Source : http://expoarchiv.ch/1896_geneve/svs_a_palais.html
Fig.6 : Fred. Boissonnas, Hall central, Exposition nationale suisse, 1896, Genève.

Sur le fronton de l’imposante entrée du pavillon des Beaux-Arts est inscrite la devise de l’Exposition – Connais-toi toi-même –, entourée de trois sculptures qui en traduisent la signification. Les deux premières [Fig. 6] sont réalisées par Auguste de Niederhäusern (dit Rodo) : un Pâtre d’Appenzell et un Guerrier bernois. Elles séparent la partie inférieure et supérieure de la façade du pavillon des Beaux-Arts et encadrent le cartouche de l’inscription. La troisième incarnation de la devise s’inscrit dans le Génie suisse de Charles Iguel [Fig. 7], trônant au sein du bassin placé sur la place devant l’entrée. Urs Hobi, dans son article sur la sculpture dans les Expositions nationales suisses, explique l’importance de ces représentations qui renvoient directement au leitmotiv et proposent au spectateur une identification dirigée [10]. Si le traitement plutôt classique du corps du Génie suisse ou Pâtre suisse reflète les œuvres sculptées que nous retrouvons au sein de l’exposition d’art moderne, la figure se démarque par le costume qu’elle revêt. S’il est représenté pieds nus, nous explique le Guide officiel, c’est « pour rester fidèle à la donnée du caractère d’un Génie » [11]. Son emplacement ainsi que la lanterne qu’il tient, tendent à lui donner la fonction de guide. Il accueille et oriente le spectateur. L’aspect central et exceptionnel de l’œuvre ne se limite pas à l’entrée et à la première division, mais s’étend à toute l’Exposition. En effet, très peu de sculptures, voire aucune de ce type, ne sont présentes dans le reste de l’Exposition.

Charles Iguel, Pâtre suisse ou Génie suisse, sculpture, 1896, Exposition nationale suisse Genève. Source : Bernard Crettaz, Christine Detraz (dir.),1983, p.44.
Fig.7 : Charles Iguel, Pâtre suisse ou Génie suisse, sculpture, 1896, Exposition nationale suisse Genève.

En pendant de ces œuvres sculptées, quarante-six panneaux réalisés par Ferdinand Hodler et Daniel Ihly ornent les colonnes des bras du pavillon [12]. Il s’agit des « types suisses de tous les cantons » [13] [Fig. 8]. Bien que les œuvres d’Hodler ne fassent pas l’unanimité et qu’elles suscitent de vives réactions – une partie d’entre elles se sont vues refusées, d’autres subissent des déprédations quelques jours avant l’ouverture de l’Exposition – elles sont néanmoins reconnues par certains critiques genevois comme l’incarnation d’un art national [14]. Deux manières de mettre en scène le caractère helvétique se complètent, le sculpteur insistant sur sa dimension spirituelle, le peintre, sur ses particularités corporelles. 

Le Parc de Plaisance : entre gêne et nécessité

Si le Comité met en place des attractions, c’est avant tout pour répondre à un certain air du temps. Il ne s’y soumet pas sans une certaine réserve. « L’exposition de 1883 n’avait connu ni Village Suisse, ni Parc de Plaisance […]. C’était encore l’âge d’or des expositions nationales ; le public, même public suisse, n’était pas devenu aussi exigeant ; il ne réclamait pas encore impérieusement qu’elle fut amusante » [15]. Ce dilemme a été analysée par Yohan Ariffin dans le cadre de l’Exposition universelle de Londres où transparaît une forme de gêne face aux divertissements [16]. Un malaise identique est palpable du côté genevois. La tournure populaire des distractions effraie : le Comité souligne qu’il a fallu mettre en place « une police sérieuse sur ces spectacles » [17] et c’est avec une certaine appréhension que le lieu est présenté. Il semble être celui de la débauche : « Hâtons-nous de dire que les mesures les plus rigoureuses seront prises pour que l’ordre et la décence règnent au Parc de Plaisance » [18].

Ferdinand Hodler, Hallebardier debout sur un rocher, 1895, huile sur toile, 325 x 107 cm, Zurich, Kunsthaus, Source : Jura Bruschweiler, 1991
Fig.8 : Ferdinand Hodler, Hallebardier debout sur un rocher, 1895, huile sur toile.
Festivités et dynamiques collectives

Le spectre des événements regroupés dans la partie réservée aux fêtes dans les guides est large [19]. S’y retrouvent aussi bien les concerts que les concours et les congrès. Cet éventail renvoie aux considérations de Rousseau sur le spectacle où tout rassemblement populaire est déjà en soi un événement : « donnez les spectateurs en spectacle » [20]. Les photographies de foule [Fig. 9] ou la film [21] récemment redécouvert de l’Exposition nationale sont particulièrement éclairants (on y reconnaît entre autres la figure du peintre Hodler qui déambule deux fois devant la caméra). Dans la séquence tournée dans le Village Suisse, nous voyons en arrière-plan des individus danser en cercle. La performance ne se déroule pas dans un espace clos ou distinct de celui dans lequel évolue le simple visiteur. Au sein du Parc de Plaisance, les danses sont souvent féminines, plutôt triviales et toujours distrayantes. Au Village Suisse, le spectacle est fédérateur.

Enfin, les costumes ont un rôle de premier plan dans l’Exposition et dans la quête d’identité. Le ton est donné dès l’entrée par la sculpture d’Iguel. Une description précise de son costume est proposée dans le Guide officiel [22]. Lors des fêtes au Village Suisse, l’entrée est gratuite pour ceux qui viennent en costume traditionnel [23]. Le costume permet ainsi à manifester une appartenance commune, occultant toute trace d’inégalité entre les individus. 

Vue du Village Suisse, Exposition nationale suisse,1896, Genève, photographie, Source : Bernard Crettaz, Christine Detraz (dir.) 1983, p.42.
Fig.9 : Vue du Village Suisse, Exposition nationale suisse,1896.
Conclusion

Le parcours de l’Exposition invite, dès son entrée, à l’immersion et à l’identification à un certain « type suisse ». À l’encontre de ce désir de fusion nationale, la réalisation et la gestion du Parc de Plaisance manifeste l’existence de tensions entre diverses populations et reflète une hiérarchisation entre les activités de l’Exposition. Le Village Suisse invite les spectateurs à « entrer dans la danse » et se présente comme le moyen de dépasser ou de transcender les tensions et les hiérarchies. Le spectateur est amené à devenir acteur de la manifestation, estompant toute appartenance de classe grâce au port du costume traditionnel qui vient renforcer la dimension spectaculaire et gommer les différences interindividuelles. Le sentiment d’appartenance est ainsi maximisé. Par l’organisation de son espace, par l’architecture vernaculaire, le contenu des divisions, où chaque objet est présenté de façon cumulative, l’Exposition de Genève peut être perçue comme un spectacle déconnecté de toute réalité, une cité idéale isolée du monde. Elle s’inscrit pourtant dans un réseau de manifestations internationales et dans une histoire de spectacles nationaux avec lesquels elle rivalise et dialogue.

[1] Voir à titre indicatif la liste présentée dans l’ouvrage L’Exposition nationale suisse, Genève 1896préface de Jules MonodGenève : « La Suisse », 1896, p. 6.

[2] Rapport administratifpubl. au nom du Comité central par Paul Pictet, Exposition nationale suisse, Genève, 1896Genève : W. Kundig, 1898, p. 6.

[3] GAVARD Alexandre, Exposition nationale suisse, Genève, 1er mai – 15 octobre 1896 : guide officiel, 2e éd., Genève : [s.n.], 1896, p. 59.

[4] RA op.cit. 1896, p.127.

[5] GAVARD Alexandre, Exposition nationale suisseop.cit., 1896, Table des matières.

[6] Journal officiel illustré de l’Exposition nationale suisse : Genève, 1896 = Offizielle illustrierte Zeitung der Schweizerischen Landesausstellung = Giornale ufficiale illustrato dell’Esposizione nazionale svizzera, Genève : Impr. suisse, 1895-1896.

[7] COURTIAU Catherine, « En marge de l’exposition nationale 1896, le centenaire du cinéma suisse »in Leila El-Wakil, Pierre Vaisse (dir.), Genève 1896, Regards sur une exposition nationale, Chêne-Bourg/Genève : Paris : Georg, 2001, p.163.

[8] Se référer à la bibliographie, ressources numériques, pour une liste des bases de données. 

[9] Pour une analyse du mouvement et dynamique du parcours, voir WAGNER Monika, « Die organisierte Wahrnehmung. Mobilität und liquide Architektur an frühen Weltausstellungen », in KOHLER Georg, Stanislaus Von Moos, (dir.), Expo-Syndrom? Materialien zur Landesausstellungen 1883-2002, Zürich: VDF Hochschulverl. AG an der ETH Zürich2002, pp. 21-39.

[10] HOBI Urs, « Die Skulptur im Rahmen Schweizerischer Landesausstellungen: Präsentation und Ideologie », Zeitschrift für schweizerische Archäologie und Kunstgeschichte = Revue suisse d’art et d’archéologie = Rivista svizzera d’arte e d’archeologia = Journal of Swiss archeology and art history, 43, 1986, p. 394.

[11] GAVARD Alexandre, Exposition nationale suisse, op.cit. 1896p. 94.

[12] Il existe également d’autres panneaux sur la façade du pavillon, notamment les peintures d’Ernest Biéler, LAlpes, et Le Jura

[13] GAVARD Alexandre, Exposition nationale suisse, op.cit, 1896, p. 96.

[14] BRUSCHWEILER Jura, « Les Lansequenets de l’Exposition nationale suisse de 1896 ou la question de l’art suisse », in Hodler, cat.exp., Martigny, Fondation Giannada Martigny, 1991, pp.164-195.

[15] RA, op.cit. 1896, p.143.

[16] ARIFFIN Yohan, « Les expositions universelles comme communautés émotionnelles imaginées. Du bon usage des émotions dans l’art d’instruire et de divertir », Relations internationales, 2015/4 (n° 164), p. 9-26. 

[17] RA, op.cit. 1896, p.143.

[18] Guide de ce que nous verrons à Genève et à l’exposition nationale suisse de 1896 : avec deux plans indicateurs, Lausanne, S.Henchoz, 1896, p.3. 

[19] Ibidem, pp.51-58.

[20] ROUSSEAU Jean-Jacques , Lettre à d’Alembert sur les spectacles, 1758, p. 63. En ligne : http://www.espace-rousseau.ch/f/textes/lettre%20à%20d%27alembert%20utrecht%20corrigée.pdf.  

[21] https://www.srf.ch/play/tv/tagesschau-am-mittag/video/filmaufnahmen-von-ferdinand-hodler?id=38b992ed-e686-473c-a2ff-941a22101bb7&station=69e8ac16-4327-4af4-b873-fd5cd6e895a7 (consulté le 17.10.18).

[22] GAVARD Alexandre, Exposition nationale suisse, op.cit, 1896, pp. 93-94 : « Ce « porteur de lumière » est revêtu en partie d’un costume national suisse, celui des armailis [sic], commun aux populations montagnardes des cantons de Fribourg et de Berne mais qui ne doit pas être confondu avec les vieux costumes de Suisse primitive. / Le « Pâtre » de M. Iguel est vêtu du costume des armailis actuels, obligeamment prêté à l’auteur par M. P. Currat, notaire à Bulle, l’interprète si entrainant et si connu, dans nos fêtes populaires, du « Ranz des Vaches ». C’est le costume que M. Currat lui-même endosse pour envoyer aux échos les notes mélodieuses du chant de la Gruyère. Cependant, le pantalon moderne, étriqué et laid, a été remplacé par la culotte du commencement de ce siècle, comme revêtant un cachet plus artistique ».

[23] CRETTAZ Bernard Crettaz, Christine Detraz, (dir.), Suisse, mon beau village : regards sur l’Exposition nationale de 1896, Genève, Musée d’ethnographie, Archives d’État, 1983, p. 144.