Le Bâtiment de chimie (Batochime) est implanté au sud du Bâtiment de physique (Cubotron) et à l’ouest du Bâtiment de pharmacie (Genopode). Il est inauguré le 2 mai 1995. Cette inauguration marque la fin du transfert de l’Université de Lausanne sur son nouveau site. Le bâtiment, qui se situe à la limite ouest du campus de Dorigny, est construit par les architectes Guy Collomb, Marc Collomb, Patrick Vogel de l’atelier Cube à Lausanne ainsi que par l’architecte Ivo Frei de l’atelier Niv-O de Lausanne. Actuellement, il accueille les chimistes et les mathématiciens de l’EPFL ainsi que la Faculté des sciences criminelles de l’Université de Lausanne.

Constitué d’un volume simple et longiligne semblable à une barre, ce bâtiment frontalier délimite le campus de Dorigny. L’édifice est clairement tourné vers l’Université de Lausanne, cela se constate sur ses façades Est qui sont dégagées et dont les longues parois vitrées font preuve de transparence. C’est également de ce côté que se situe l’entrée principale et la bibliothèque qui s’insère dans une construction basse et sinueuse contrastant avec le bâtiment principal. Du côté de l’EPFL, un mur bétonné forme la façade Nord et trois tourelles en béton annexées au bâtiment désservent les laboratoires de recherche. Pour distinguer cet édifice des constructions de l’EPFL aux façades carrossées, les architectes du Bâtiment de chimie ont par ailleurs intégré des éléments de menuiserie en bois de chêne dans les façades.

A l’intérieur du bâtiment, les utilisateurs peuvent contempler l’oeuvre des artistes Daniel Schlaepfer et Claude Muret, réalisée en 1995 et représentant des formules mystérieuses sur un grand mur en béton brut. Les artistes se sont inspirés d’un répertoire allemand de 1755 pour reconstituer le Grand Oeuvre, qui est le mode opératoire censé permettre de transformer la matière vile en or. Leur objectif est de confronter les chimistes contemporains à une des sources lointaines de leur science.

De part son architecture inspirée de la construction navale avec ses superstructures elliptiques sur la toiture, le Bâtiment de chimie se voit rapidement attribuer des surnoms de la part des utilisateurs. Ainsi, dans son courrier adressé au Rectorat de l’Université de Lausanne le 22 septembre 1995, Monsieur Dr. Edgar Müller propose de rapidement baptiser le Bâtiment de Chimie avec un nom convenable afin d’éviter que les mauvaises langues ne le surnomment « Le Titanic ». D’après lui, il conviendrait de le baptiser « L’Arche », car ce bâtiment permet d’assurer la sauvegarde du chimiste. Mais malgré les efforts de Monsieur Müller, le bâtiment conserve simplement son titre Bâtiment de chimie avant de devenir le Batochime.


A consulter également: www.dschlaepfer.com

Maya Birke Von Graevenitz
Etudiante
Section d’histoire de l’art – Faculté des lettres


Un paquebot à la pointe

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Le célèbre Institut de police scientifique bien protégé entre les murs du Batochime.
Durée : 2,5 min.

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Sources

Correspondance du 22 septembre 1995 entre Dr. Edgar Müller et le Rectorat de l’Université de Lausanne.

Exposé des motifs et projet de décret accordant un crédit pour la construction du bâtiment de la section de chimie de la Faculté des sciences et de l’Institut de police scientifique et de criminologie de la Faculté de droit de l’Université de Lausanne-Dorigny, n° 166, Automne 1991.

Inauguration du bâtiment de la Section de chimie et la Faculté des sciences et de l’Institut de police scientifique et de criminologie de la Faculté de droit le mardi 2 mai 1995.

LAYAZ, Michel, Le Bâtiment de chimie, 1994.

Université de Lausanne – Dorigny, Bâtiment de Chimie, Rapport Final, octobre 1995.