Nouvelle convention calligraphique
Mercator introduit en outre une nouvelle convention calligraphique : sur son globe, il utilise les majuscules pour désigner les territoires d’assez vastes dimensions, l’Antiqua pour les noms de lieux et finalement l’écriture cursive italique pour les constellations et les indications de localisation géographique.Thomas Horst
Gérard Mercator est le premier à retirer, sur les globes et les cartes, les gros caractères gothiques qui réduisaient l’espace disponible pour les remplacer par une écriture cursive italique, tracée à main courante. Il introduit également une hiérarchie dans les polices de caractère en fonction du type d’information.
Cette nouvelle convention calligraphique présente le double avantage de l’élégance et de l’économie d’espace en permettant de placer plus de mots sur une sphère. Elle permet la hiérarchisation de l’information, une règle de base toujours valable de nos jours en cartographie.
- Cette Cinquième partie, assurément la plus grande pour autant que l’on puisse le conjecturer, s’est ajoutée récemment à notre monde, mais jusqu’à aujourd’hui peu de ses rivages ont été explorés. (S°74 E°109). © UNIL
- Mer pacifique (S°51 W°91). © UNIL
- Région des morues (N°57 W°67). © UNIL
- Pérou (?) et Nouvelle-Castille, de toutes la plus riche par son or (S°9 W°80). © UNIL
- Océan éthiopien (S°13 E°22). © UNIL
- Mer rouge (N°5 E°78). © UNIL
- Tropique du Cancer (N°25 W°128). © UNIL
- Océan sérique (de la soie) (N°45 W°146). © UNIL
- Ile Madagascar ou de Saint-Laurent (S°28 E°67). © UNIL
- Région du Cathay peut-être une des plus riches (N°55 W°160). © UNIL
Pour en savoir plus
- Literarum latinarum quas italicas cursoriasque vocant, scribendarum ratio : en 1640, Mercator propose ce premier fascicule où il expose en mots et en images comment tracer les caractères dits italiques ou cursifs. Ce manuel pratique aura une large influence sur la cartographie.
- Croiset van Uchelen, T. (1994) « L’écriture et la calligraphie », in : Watelet, M. (éd.) Gérard Mercator cosmographe : le temps et l’espace, Bruxelles, Fonds Mercator Paribas, pp. 150-161.