Le 6 février dernier, la plateforme Action Critique Médias publiait un article intitulé « Il y a près de 30 ans, la télévision publique (déjà) au pied du mur ». Le papier revient sur la mobilisation d’intellectuel.le.s français.e.s à la fin des années 1980, qui dénonçaient notamment l’emprise de la publicité sur l’audiovisuel public.
Extrait de la lettre signée Ange Casta, Jean Martin, Claude Marti, Christian Pierret, Max Gallo et Pierre Bourdieu, envoyée en mars 1989 au président de la République, au Premier ministre et au ministre de la Culture et de la Communication:
« La Télévision Publique en France est engagée dans une logique de décadence qui met à terme son existence en cause. Le moment est venu de prendre conscience de l’enjeu et d’en mesurer les conséquences. Trois chaînes commerciales de télévision ont été créées ou développées depuis 1986. (…) La Publicité y dicte sa loi, le programme en est le support et l’audimat le juge suprême. Pour la satisfaction des annonceurs à qui l’on vend des spectateurs/consommateurs par paquets de 1000… Or la Télévision Publique pour ce qui concerne son financement, ses programmes et la recherche du taux d’écoute maximum comme critère unique d’évaluation de son audience, s’est alignée sur le modèle de la télévision commerciale. »
Sur la situation actuelle de la télévision publique en France, lire également l’entretien d’Acrimed avec Fernando Malverde, journaliste et syndicaliste à France télévisions, publié le 26 décembre 2018.