Les écrivains à la radio et à la télévision suisses (1960-1990)

Jérôme Meizoz et François Vallotton, professeurs à l’Université de Lausanne, ont récemment publié un article qui s’intéresse aux émissions littéraires à la radio et à la télévisions suisses romandes dans les années 1960 à 1990.

Intitulée, « L’émission littéraire en Suisse romande (1960-1990) : médiatisation, formats, postures », cette contribution est accessible sur la plateforme Komodo 21, revue en ligne de l’Unité RIRRA21 de l’Université Montpellier3. Elle fait partie d’un dossier sur « L’entretien d’écrivain à la radio » qui propose une douzaine d’autres études.

 

RTS Archives, L’émission Voix au Chapitre du 10 janvier 1977 sur la TSR. La Suisse des urbanistes et la Suisse des poètes : Jacques Chessex invité pour « Elégie, soleil du regret » et « Bréviaire », Jean-Pierre Vouga pour « De la Fosse aux ours à la fosse aux lions ».

 

Présentation du papier de Jérôme Meizoz et François Vallotton:

« Cet article explore un corpus d’environ 160 sons et images sélectionnés dans les archives de la RTS (Radio-télévision suisse romande) à partir de six émissions entre 1960-1990, soit quatre émissions radiophoniques : Découverte de la littérature (1962-1972), La Semaine littéraire (1962-1975), La Librairie des ondes (1974-1982)et Empreintes (1982-1988), et deux émissions télévisuelles : La Voix au chapitre (1971-1980) et Hôtel (1989-1992). Voici donc un premier point de vue comparatif avec les travaux français, illustrant la manière spécifique dont le service public suisse envisage la médiatisation de la vie littéraire, en se référant à la fois à la scène médiatique parisienne (adaptation et démarcation à l’égard d’Apostrophes) et à sa propre tradition médiatique. S’en dégage un souci constant de proposer une médiation de la littérature pour un large public. Pour ce faire, les producteurs de la RTS misent sur l’extrême plasticité et diversité des formats d’émissions (entretien, débat, portrait), ainsi que sur la pluralité des rubriques. Les producteurs recourent à des genres discursifs qui préexistent (entretien, chronique, hommage, billet) et inventent aussi ses formes spécifiques (la création radiophonique, qui n’est pas abordée ici). »

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