Parution: Une histoire de la télévision au Vietnam

Giang Nguyen-Thu, chercheuse au Center for Advanced Research in Global Communication, a publié cet automne chez Routledge un ouvrage intitulé « Television in Post-Reform Vietnam: Nation, Media, Market ». Ce texte propose une histoire de la télévision vietnamienne à partir de 1986 et montre comment celle-ci affecte la vie quotidienne des Vietnamiens et la manière dont ils lui donnent sens.

Giang Nguyen-Thu s’intéresse actuellement aux médias sociaux au Vietnam, et particulièrement à l’utilisation de Facebook par les mères, pour révéler la nature genrée de la précarité et la complexité géopolitique du Vietnam contemporain.

Présentation de l’ouvrage:

« This book explores Vietnamese popular television in the post-Reform era, that is, from 1986, focussing on the relationship between television and national imagination. It locates Vietnamese television in the experiences of everyday life and the prevailing network of power relations resulting from marketization and globalization, and, as such, moves beyond the clichéd assumption of Vietnamese media as a mere propagandist instrument of the party state. With examples from a wide range of television genres, the book demonstrates how Vietnamese television enables novel conditions of cultural oppression as well as political engagement in the name of the nation. In sharp contrast to the previous image of Vietnam as a war-torn land, post-Reform television conjures into being a new sense of national belonging based on an implicit rejection of the socialist past, hopes for peace and prosperity, and anxieties about a globalized future. This book highlights the richness of Vietnam’s current culture and identity, characterized, the book argues, by ‘fraternity without uniformity’. »

 

Enseigner avec l’image en mouvement: retour sur l’histoire de l’association Learning on Screen

François Vallotton, en séjour scientifique à Londres, continue sa série d’articles avec ce troisième volet:  « Echos de la recherche en Grande-Bretagne (III). Enseigner avec l’image en mouvement ».

L’une des classes du Middlesex lors d’une expérience en 1955 (©BBC)

A l’occasion des 75 ans de l’association Learning on Screen, un colloque s’est tenu à Londres les 23 et 24 novembre 2018. Il était consacré au film et à la télévision éducatifs ainsi qu’à l’histoire des pratiques pédagogiques liées à l’écran. C’est l’occasion de revenir sur l’histoire de cette société créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale et sur une thématique encore négligée, tout particulièrement en ce qui concerne la télévision.

Lire l’article sur notre site.

Retour sur Cinq colonnes à la Une

Le 19 novembre, l’émission de France Inter Affaires sensibles était consacrée à l’histoire de Cinq colonnes à la Une, magazine télévisé d’information français diffusé du 9 janvier 1959 au 3 mai 1968. Produite par Pierre Lazareff, Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et réalisée par Igor Barrère, l’émission est un emblème de la présidence de Charles de Gaulle qu’elle a accompagné.

Après la diffusion du documentaire, le journaliste de France Inter Fabrice Drouelle s’entretient avec Hervé Brusini, journaliste et directeur de l’information numérique chez France Télévisions.

 

Les trois producteurs de 5 colonnes a la Une, Pierre Desgraupes (G), Pierre Dumayet (la pipe) et Igor Barrere (C), le 9 juillet 1990 a Paris © AFP

« Le 8 janvier 1959, Charles de Gaulle devient le premier président de la 5ème République. Le lendemain, c’est la naissance de Cinq colonnes. Ce magazine d’actualité télévisée va propulser le petit écran dans la modernité. Cinq colonnes, c’est de l’information, du spectacle, de belles images, des stars et des inconnus. Du sport et de la politique. Du faits divers et de la culture. C’est un magazine qui ne laisse personne indifférent.

C’est aussi une histoire d’hommes où l’on retrouve un magnat de la presse, deux intellectuels, un réalisateur de talent, une super-assistante et toute une équipe de grands reporters. C’est l’histoire d’une alchimie qui va durer presque dix ans. Avec un seul objectif : captiver, transporter, émouvoir et informer les téléspectateurs. »

Écouter l’émission.

 

Parution: Netflix une (r)évolution?

Capucine Cousin a publié en septembre dernier chez Armand Colin un ouvrage intitulé « NETFLIX & Cie. Les coulisses d’une (r)évolution ». La journaliste spécialisée en économie, high tech, innovation et marketing y analyse le succès fulgurant de la plateforme de vidéo sur demande en s’intéressant entre autres à ses conséquences pour les chaines de télévision traditionnelles, le cinéma et les spectateurs.

 

 

Présentation de l’ouvrage:

« Le cinéma et la télévision connaissent une révolution sans précédent : en quelques années seulement, Netflix s’est imposé comme un géant de l’audiovisuel en recrutant à tour de bras des abonnés séduits par un catalogue gargantuesque à l’accès illimité. Un catalogue notamment alimenté par des productions « maison » au succès foudroyant, et peu à peu enrichi des créations de cinéastes vedettes. D’Amazon à Disney, en passant par Google, Apple et Facebook, d’autres lui emboîtent le pas, et tous se livrent d’ores et déjà une guerre sans merci à laquelle semblent assister, impuissants, les acteurs traditionnels du secteur. »

 

 

 

Capucine Cousin était l’invitée de Médialogues sur la RTS, le 17 novembre.

« Netflix brode sur le mythe d’Orson Welles », un entretien avec Capucine Cousin dans Alternatives économiques du 31 octobre sur la stratégie cinéma de la plateforme étasunienne.

Parution: Réflexions sur la télévision globale à l’heure d’internet

La revue en libre accès Media Industries a récemment fait paraitre son second numéro de l’année 2018, consacré à la « Global Internet Television ».

Parmi les textes proposés, on peut découvrir la contribution de Lindiwe Dovey, de la SOAS University de Londres, intitulée « Entertaining Africans: Creative Innovation in the (Internet) Television Space », ou celle de Dorota Vaší?ková and Petr Szczepanik de l’Université Charles de Prague, qui porte sur la « Web TV as a Public Service: The Case of Stream.cz, the East-Central European Answer to YouTube ».

Ce numéro a été coordonné par Amanda D. Lotz (University of Michigan), Ramon Lobato (RMIT University) et Julian Thomas (RMIT University) qui signent l’article « Internet-Distributed Television Research: A Provocation ».

 

Entretien: Peter Goddard sur l’histoire du journalisme d’investigation télévisé

« Echos de la recherche en Grande-Bretagne (II): Peter Goddard évoque l’histoire du journalisme d’investigation à la télévision« , par François Vallotton, décembre 2018

 

 

En avril prochain, le magazine de la RTS Temps présent fêtera ses 50 ans. Ce sera l’occasion d’une opération spéciale au sein du programme avec la réalisation de cinq reportages et la production d’un webdoc sur l’histoire de l’émission, fruit de la collaboration entre l’équipe du magazine et les Universités de Lausanne (sections d’histoire et de cinéma) et de Neuchâtel (Académie du journalisme et des médias).

Dans ce contexte, il nous a semblé intéressant, à titre comparatif, de nous interroger sur le développement du magazine d’information (appelé Current Affairs) en Grande-Bretagne. Celui-ci s’est en effet développé de manière précoce – Panorama, au sein de la BBC, est l’un des programmes toujours en activité les plus anciens de l’histoire de la télévision puisque créé dès 1953 – et fait l’objet aujourd’hui de débats nourris sur son maintien et son évolution dans le paysage médiatique contemporain.

Nous nous sommes entretenu avec Peter Goddard, professeur en Media et Communication de l’Université de Liverpool, qui compte parmi les meilleurs spécialistes du Current Affairs. Il a consacré un livre à World in Action, l’une des autres grandes références en la matière diffusée par ITV entre 1963 et 1998. Nous le remercions pour cet entretien.

Lire l’article.

 

La télévision suisse, grande influente de l’opinion publique

« Les Suisses se forgent leur opinion principalement grâce à la télévision, devant la radio, la presse écrite et les médias en ligne, indique le premier monitoring des médias de l’OFCOM. La SSR est l’entreprise de médias la plus influente. » C’est en ces termes que la RTS revenait le mardi 13 novembre sur les résultats du nouveau monitoring des médias suisse.

Influence sur l’opinion: les 10 plus grandes marques de médias. Suisse francophone. Monitoring médias suisse 2017.

Ce site interactif analyse la place qu’occupent différents types de médias sur la formation de l’opinion publique. La plateforme propose notamment des études par régions linguistiques et une comparaison de l’influence sur l’opinion selon le pouvoir de marché des 170 organes examinés. Cette étude révèle que la télévision est le média le plus influent en Suisse, et ceci dans toutes les régions, avec en tête les chaines de la SSR.

La proximité d’influence sur l’opinion et de pouvoir de marché. Suisse total. Monitoring médias suisse 2017.

Visiter le site du Monitoring médias suisse

Lire la synthèse des résultats par la RTS.

Ecouter la synthèse des résultats dans le 12H30 de RTS La 1ère, 13 nov. 2018.

Ecouter l’interview de Bernard Maissen, chef de la division médias à l’OFCOM qui s’exprime sur la concentration des médias en Suisse dans le 12H30 de RTS la 1ère, 13 nov. 2018.

 

Entretien: Simon Dawes sur la notion de service public

 

« Echos de la recherche en Grande-Bretagne (I). Simon Dawes sur la notion de service public », par François Vallotton, novembre 2018.

Profitant d’un séjour prolongé à Londres, nous entamons une série consacrée à l’évolution des Television studies et du service public audiovisuel en Grande-Bretagne.

Nous commençons celle-ci par un entretien avec Simon Dawes qui vient de publier sa thèse (British Broadcasting and the Public-Private Dichotomy. Neoliberalism, Citizenship and the Public Sphere, Palgrave, McMillan, 2017) consacrée à l’évolution de la régulation audiovisuelle en Grande-Bretagne.

Lire l’entretien sur notre site.

Télévision et cinéma: renégociations

Le 31 octobre sur France Culture, l’émission Du grain a moudre interrogeait la relation entre la télévision et le cinéma à l’aune des changements du paysage audiovisuel français : « La télévision, et Canal + en particulier, ont toujours largement financé le cinéma français. Mais les récentes tensions lors des négociations de la chronologie des médias semblent fragiliser cet équilibre. A l’heure des sVoD comme Netflix, d’autres modèles de financement du cinéma existent-ils ? »

Écouter l’émission « Le cinéma a-t-il encore besoin de la télé? »

« Chronologie des médias : Canal + claque la porte des négociations avec le cinéma », Capital, le 24 octobre.

« A la Mostra de Venise, Netflix prend sa revanche », France Inter, le 9 septembre.

« Franck Riester : « On ne peut pas, en France, ne pas faire évoluer la chronologie des médias » », Numerama le 23 octobre.

« Qu’appelle-t-on « l’exception culturelle » ? », Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).

Acrimed: « pour des médias (vraiment) au service des publics »

Le samedi 17 novembre, l’antenne lyonnaise de l’association Action Critique Médias (Acrimed) organise une journée de réflexion sur les médias. Parmi les intervenants, on compte le journaliste Olivier Cyran, le vidéaste Usul, des journalistes lyonnais, des responsables de médias alternatifs, des syndicalistes et des membres d’Acrimed, qui échangeront sur le thème « Pour des médias (vraiment) au service des publics ».

 

 

Tables rondes, conférences, expositions de dessins, débats et projections sont prévus.

On note par exemple l’échange « L’audiovisuel public en danger » avec Mouloud Aïssou, syndicaliste à la télévision française.

Voir le programme complet.