Au Festival de Cannes, la parité laisse à désirer

Coloration politique de sa programmation, diversité sur les écrans, lieu d’accueil des cinéastes dissidents interdits dans leurs pays, le Festival de Cannes est aussi un lieu éminemment politique. La parité hommes-femmes derrière la caméra demeure cependant la grande absente du festival. Depuis 1990, la part des réalisatrices représentées à Cannes est en effet largement inférieure à celle des femmes exerçant ce métier. Pas de nette amélioration cette année: seules  trois réalisatrices sont présentées en compétition. Cette édition 2018 a néanmoins constitué un jury majoritairement féminin: un pas vers la parité ou une compensation symbolique?

« Un festival très politique, mais pas encore paritaire », France Culture, 08 mai 2018

« Le monde devient plus dur envers les cinéastes », RTS.ch, 08 mai 2018

« Cannes 2018 : un pas vers la parité », Le Parisien, 04 mai 2018

« Cinq raisons qui font de Cannes un festival politique », France Culture, 09 mai 2016

 

Exposition: Les Shadoks ont 50 ans, une révolution animée

29 avril 1968, 20h33. Les Shadoks, série télévisée d’animation, envahissent le petit écran français et provoquent une pluie de réactions – des insultes comme du soutien – parmi les téléspectateurs. Ces drôles de petits oiseaux à la fois bêtes et méchants sont nés dans les studios de recherche de l’ORTF dirigés par Pierre Schaeffer qui espère participer au renouvellement progressif du ton et du style des émissions françaises. Le musée Tomi Ungerer à Strabourg consacre, du 16 mars au 18 juillet 2018, une exposition à cette révolution animée.

 

 

Lire la présentation de l’exposition

Visionner le premier épisode des Shadoks

« Avec les Shadoks, un vent de lofoquerie a soufflé sur la télévision française », France Inter, 20 mars 2018

Sébastien Denis, « Désynchro-Shadok. Animation, musique concrète et ingénierie à l’ORTF »Intermédialités, 2012

 

 

 

 

Formation estivale sur l’archivage des documents audiovisuels

L’association Memoriav met en place en août et en septembre 2018 le module « Archiver des documents audiovisuels, théorie et pratique ». Cette formation dispensera 36 leçons sur les possibilités et problématiques d’archivage des documents audiovisuels.

Extrait de la présentation:

« Par archivage des documents audiovisuels, il faut comprendre aussi bien leur acquisition et leur prise en charge avec les informations contextuelles que leur évaluation, la description, la conservation, la préservation et enfin la diffusion auprès de différents publics. La préservation à long terme des supports analogiques est un grand défi pour l’archivage. (…) La personne responsable des collections audiovisuelles doit être capable de reconnaître quelles mesures de conservation peuvent être conduites par l’institution elle-même et quand le recours à des spécialistes s’avère nécessaire. »

 

 

 

Lire la présentation détaillée du module

La formation se déroulera entre le 23 et 25 août et les 6 et 7 septembre 2018 à l’Université de Berne.

Inscription avant le 31 mai 2018.

Le monde publicitaire suisse entre déclin et renouveau

La régie publicitaire Publicitas, ancien leader de la commercialisation publicitaire, fait face aux départs de ses plus importants éditeurs. A cause de défauts de paiement, AZ Medien, Corriere del Ticino, NZZ, Tamedia et Media Suisses, entre autres, mettent successivement fin à leurs engagements depuis la fin du mois d’avril 2018. Ces entreprises souhaitent désormais créer une nouvelle société ayant pour vocation de soutenir les clients publicitaires et éditeurs. Affaire à suivre.

« Tamedia met fin avec effet immédiat à sa relation avec Publicitas », RTS info, 25 avril 2018

« Le long déclin de l’empire Publicitas », Le Temps, 26 avril 2018

« Plusieurs éditeurs suisses veulent créer une nouvelle société publicitaire », RTS info, 30 avril 2018

La boîte télévisuelle: le poste de télévision et les artistes

Caroline Tron-Carroz, chercheuse en histoire de l’art associée à l’InTRu (Interactions, transferts et ruptures artistiques et culturels) à l’Université François-Rabelais de Tourspublie dans la collection « Médias et Humanités » de l’Ina l’ouvrage La boîte télévisuelle: le poste de télévision et les artistes. L’auteure porte, dans cette étude inédite, un regard renouvelé sur l’histoire de la télévision et les arts.


 

Présentation:

« Depuis les années 1960, de nombreux artistes ont été sensibles à la forme du poste de télévision, à son design cubique ou en boîte, attirés aussi par sa technique singulière, le tube cathodique, avant que ce dernier ne soit définitivement remplacé par les écrans plats.

Caroline Tron-Carroz entend cerner par cette étude inédite en France les procédés par lesquels des artistes comme Nam June Paik, Wolf Vostell, Edward Kienholz et bien d’autres ont pu entreprendre des expérimentations et opérer des détournements manifestes à partir du médium télévisuel. »

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La Quinzaine des réalisateurs a 50 ans

Dans la foulée des évènements de mai 68 qui marquera l’arrêt du Festival de Cannes en 1968, naît, dès l’année suivante, la Quinzaine des réalisateurs. Sous le nom de « Cinéma en liberté », cette section parallèle, créée sous l’impulsion de la Société des Réalisateurs de Films (SRF), cherche, en marge du Festival de Cannes, à créer un lieu de découverte, d’échanges et de fraternité entre les nouveaux cinéastes du monde. La Cinémathèque française rend hommage à la Quinzaine des Réalisateurs en consacrant une rétrospective à sa première édition en 1969. La 50ème édition de la Quinzaine des Réalisateurs se déroulera à Cannes du 9 au 19 mai 2018.

Caméra à la main, le cinéaste Jean-Luc Godard filme une manifestation en mai 1968 à Paris• Crédits : AFP – AFP

Visiter le site officiel de la Quinzaine des réalisateurs

Voir la rétrospective « L’édition 1969 de la Quinzaine des réalisateurs » à la Cinémathèque française du 28 mars au 3 mai 2018

Ecouter « La quinzaine des réalisateurs: naissance d’une utopie », France Culture, 6 avril 2018

« Sociologie d’une institution cinématographique. La S.R.F. et la Quinzaine des réalisateurs », Olivier Thenevin, Mondes contemporains, 2008.

 

« La télé est-elle prête pour l’après télé? », France Culture

Le conflit commercial, qui a opposé, en mars 2018, les chaînes privées françaises TF1 et Canal + face aux droits de diffusion des programmes de compétitions sportives, a ouvert le débat sur l’avenir du secteur télévisuel français. Le sujet « La télé est-elle prête pour l’après télé? », diffusé sur France Culture le 13 mars 2018, a fait le point sur la situation du paysage télévisuel français dans le champ international. Face à la puissance de groupes internationaux entièrement autonomes comme Netflix, les perspectives d’avenir des chaînes françaises se situent dans le développement de nouveaux modes de consommation des médias ainsi que dans l’investissement dans de nouveaux contenus.

 

Revoir sur France Culture:

« La télé, miroir grossissant des politiques culturelles? », 15 décembre 2017

« Je n’arrive plus à regarder la télévision », 3 mai 2017

Deux documentaires: génériques et fins de séries

Le réalisateur, scénariste et journaliste Olivier Joyard tire la série par ses deux bouts. Auteur du documentaire Fins de séries (2016) qui montre la manière dont se conçoit l’ultime épisode d’une série, le réalisateur s’intéresse cette fois-ci aux génériques de série dans un documentaire qui retrace le processus de création de ces oeuvres visuelles et musicales. Génériques de séries sera diffusé le 26 avril sur Canal +.

« Les Soprano, Lost, Six Feet Under : comment finir une série ? », Les Inrockuptibles, 13 juin 2017

« Fin de séries ou comment mettre un point final », Le Monde, 12 avril 2018

« Les génériques de séries en disent si long sur la télévision », 24 Heures, 23 avril 2018

Retrouver les productions et interventions d’Olivier Joyard dans Les Inrockuptibles et sur France Culture

Les scénaristes en Suisse: la quête d’une reconnaissance

Le Temps a consacré, le 7 janvier 2018, une série d’articles sur le métier de scénariste. Si la profession a longtemps souffert de la prédominance du réalisateur dans la production audiovisuelle, le boom de la fiction audiovisuelle appelle à un défi narratif qui tend à faire du scénariste le nouveau pivot du processus de création.

Dans le cinéma suisse, les compétences des scénaristes restent peu exploitées. Victimes de l’héritage de la Nouvelle Vague, les scénaristes souffrent d’un manque de reconnaissance et s’effacent derrière la figure du réalisateur, considéré comme seul auteur des films. Cette invisibilité de la profession se manifeste par des filières de formation théorique et pratique encore trop peu développées.

Les télévisions européennes, à l’instar de la télévision publique danoise, Danmarks Radio, mais aussi la RTS, expérimentent des pratiques de production de séries télévisées et accordent une place plus importante aux auteurs. Si le besoin des scénaristes se fait davantage sentir à la télévision publique, la reconnaissance de la profession n’est néanmoins pas encore au rendez-vous en Suisse. Celle-ci semble rater la dernière marche sur le chemin de la professionnalisation des scénaristes et vers la reconnaissance de leurs productions:

«Le jour où le scénariste gardera ses droits sur les textes et donnera une option de production au producteur, ce qui se fait au Danemark ou en Belgique flamande, les séries suisses prendront vraiment leur envol.»

Le réalisateur français François Truffaut discutant le scénario du film «La sirène du Mississippi» avec Catherine Deneuve.

Voir la série d’articles publiés dans Le Temps le 7 janvier 2018:

« Les scénaristes, nouveaux maîtres de l’imaginaire »

« Dans les séries TV romandes, la lente quête d’une politique des auteurs »

« Un master pour apprendre l’écriture d’un scénario »

« Baran bo Odar, le scénariste suisse qui envoûte Netflix »

Lire aussi:

« Le scénariste, ce solitaire invisible », Le Temps 2 février 2018

« Dans le creuset des séries danoises », Le Temps, 22 juillet 2013

« Scénariste, le maillon faible du cinéma suisse », Swissinfo.ch, 20 mars 2014

« Ces scénaristes dans l’ombre des cinéastes », RTS Culture, mars 2018

« Scénariste, un métier peu valorisé », RTS Info, 23 mars 2018

 

Ecole d’été sur la culture de masse: appel à communications

Le réseau européen d’histoire culturelle METIS composé du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC, UVSQ), du Centre des sciences historiques de la culture (SHC, Université de Lausanne) ainsi que du Centro interuniversitario di storia culturale (CSC, Université de Padoue) lance sa deuxième école d’été. Celle-ci se déroulera à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines du 3 au 7 septembre 2018 et sera consacrée à la « Culture de masse: nouvelles approches, nouveaux enjeux (XIX-XXIe siècles) ».

Extrait de la présentation:

« Il s’agit de s’interroger, dans une démarche comparative et transnationale, sur les sources, les archives et les approches innovantes qui peuvent permettre de réinterroger la notion de culture de masse comme objet d’histoire. La dimension internationale de l’école d’été souhaiterait favoriser les discussions entre différentes historiographies sur le sujet et la comparaison entre plusieurs contextes historiques et plusieurs espaces. Les réflexions méthodologiques seront particulièrement appréciées afin de mesurer les apports que peuvent offrir par exemple les humanités numériques ou bien une approche interdisciplinaire de la recherche. »

 

 

 

Consulter l’appel à communications

Les candidatures sont à déposer avant le vendredi 20 avril 2018.