La Suisse cherche sa gouvernance du numérique

Dans le cadre du 12ème Forum sur la gouvernance d’Internet (FGI) qui s’est tenu à Genève du 18 au 21 décembre dernier à l’Office des Nations Unies, la Suisse a appelé à une collaboration de tous les acteurs d’Internet (gouvernements, secteur privé et utilisateurs) et à l’élaboration d’une structure de gouvernance du numérique à l’échelle mondiale. Un objectif que la Suisse applique déjà à une échelle nationale. Celle-ci a mis en en place, dans le cadre de sa stratégie numérique lancée en 2016, « un petit FGI au niveau suisse ».

Doris Leuthard lors de l’ouverture du Forum sur la gouvernance d’Internet (FGI) le 18 décembre 2017 à Genève.

 

« La Suisse a besoin d’un secrétaire d’Etat au numérique », RTS Info

« Numérique: la Suisse a besoin d’une gouvernance 4.0 », Le Temps

« Un futur numérique plus juste et équitable », 24 heures

« Toutes les questions relatives à l’avenir d’Internet sont traitées à Genève », 24 heures

« Une initiative suisse sur la cybersécurité mondiale », Tribune de Genève

Les médias de service public en danger?

Pas de SSR sans redevance? Radio Canada démantelée? France Télévisions malmenée? TV5 Monde revient, le 14 décembre dernier, sur les menaces auxquelles font face ces trois institutions de service public. Si l’initiative « No Billag » menace l’existence de la SSR en Suisse, France Télévision et Radio Canada voient également leur fonctionnement menacé par des coupes budgétaires et des mesures politiques.

Patrick Eveno, spécialiste des médias et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, interrogé par TV5 Monde, apporte son éclairage sur les facteurs de cette remise en cause et l’avenir des médias de service public.

 

« Suisse, France, Canada, faut-il tuer les médias de service public? », TV5 Monde

Lire sur notre site la revue de presse sur l’asphyxie de France Télévisions

Suivre sur notre site le fil d’actualités sur les débats autour de l’initiative « No Billag »

Nouveaux regards sur l’histoire de la production télévisuelle

« How television used to be made? » Rencontre avec John Ellis autour de la production télévisuelle, par Roxane Gray, décembre 2017.

Le séminaire « Dispositifs audiovisuels, industries de l’imaginaire et professionnels de l’écran » a accueilli, le 24 octobre 2017, John Ellis, professeur à la Royal Holloway University de Londres. Dans le cadre de sa conférence « How television used to be made? », ce chercheur et ancien producteur de télévision a présenté le projet de recherche ADAPT qui vise à étudier les techniques et pratiques de la production télévisuelle en Grande-Bretagne avant la généralisation du numérique.

 

 

Lire l’article sur  ce site

 

 

 

 

Les archives audiovisuelles: un matériau précieux pour l’histoire

Dans le cadre d’une semaine consacrée aux archives, l’émission de France Culture La Fabrique de l’Histoire s’intéressait mercredi 13 décembre 2017 aux fonds audiovisuels. A cette occasion, l’émission recevait Sylvie Lindeperg, historienne française spécialiste de la seconde guerre mondiale et de l’histoire du cinéma, Hélène Fleckinger, Maître de conférence en cinéma à Paris VIII, et Christophe Gauthier, conservateur de la Cinémathèque de Toulouse.

Les invité.e.s évoquent, entre autres, les archives audiovisuelles de l’université de Vincennes,  le projet « bobines féministes », qui renouvelle les connaissances  sur l’histoire de l’audiovisuel féministe, et les archives cinématographiques.

Cartons de bobines films au Centre de conservation et de recherche de la cinémathèque de Toulouse, 2004.

 

« Ainsi les archives audiovisuelles ne se contentent pas de rendre l’histoire visible : elles la façonnent et lui donnent une nouvelle visibilité. Leur prise en compte déborde donc largement le domaine de l’histoire culturelle : elles constituent un matériau précieux pour une histoire politique, sociale, symbolique des mondes contemporains. »

Sylvie Lindeperg et Ania Szczepanska, A qui appartiennent les images, Maison des sciences de l’homme, 2017,  p. 26.

 

Écouter l’émission.

 

 

 

 

Parution d’un ouvrage collectif sur l’internationalisation des biens médiatiques et culturels

L’ouvrage Enquêter sur l’internationalisation des biens médiatiques et culturels dirigé par le sociologue Jean-Baptiste Comby est paru le mois dernier avec le soutien du laboratoire CARISM de l’Université Paris Panthéon-Assas. L’introduction de l’ouvrage « Saisir le social dans les processus d’internationalisation médiatique » est disponible en ligne.

Résumé de l’ouvrage :

« Si l’économie politique [de la mondialisation culturelle] est régulièrement discutée, les professionnels de l’internationalisation des biens culturels et médiatiques ont, eux, fait l’objet de peu d’attention.

Qui sont ces femmes et ces hommes au cœur de l’import-export des biens symboliques ? Comment en viennent-ils à (s’)investir à l’international, avec quelles ressources, en poursuivant quels enjeux et en tenant compte de quelles contraintes? Quels intérêts inséparablement sociaux et nationaux engagent-ils dans leurs métiers ?

La partie visible des échanges symboliques à l’international, souvent teintée d’économisme et de technologisme, dissimule en fait une compétition sociale entre différentes fractions des champs du pouvoir. »

 

« Les multiples lois des séries », France Culture

L’émission de radio La Suite dans les idées de France Culture a accueilli le 9 décembre dernier, Matthieu Letourneux, auteur de Fictions à la chaîne. Littératures sérielles et culture médiatique. Le spécialiste des médias et de la littérature revient sur l’histoire du phénomène de sérialité dont il situe l’origine autour des années 1830, au moment de l’avènement de la culture de masse.

Résumé de Fictions à la chaîne :

« De Fantômas à James Bond, du récit policier à la science-fiction, d’Harlequin à la Série noire, la culture populaire moderne obéit à une dynamique sérielle : la production et la réception de l’œuvre sont ressaisies dans un ensemble plus vaste de textes qui en détermine la signification. Profondément liées à la culture médiatique et aux logiques de consommation culturelle, ces formes et ces pratiques fictionnelles sont au cœur de notre modernité, dont elles constituent l’une des expressions principales. C’est cette « poétique de la sérialité » que l’auteur étudie dans ce passionnant essai, suivant des axes théorique, historique, médiatique et culturel. »

 

 

Quelques références:

« Les formes de la fiction dans la culture pour jeunesse », Matthieu Letourneux

« Entretien avec Patrick Brion et Matthieu Letourneux », France Culture

« Internet et la définition de la fiction télévisuelle sérielle », Amel Aloui

« La BBC en Majesté » dans La Marche de l’Histoire

La Marche de l’Histoire, émission de France Inter, abordait le 29 novembre 2017 l’histoire de la radiotélévision britannique, la BBC. Le présentateur Jean Lebrun recevait à cette occasion Gaël Villeneuve, sociologue des médias, chercheur au laboratoire Communication et Politique du CNRS.

Sur son blog, Gaël Villeneuve présente brièvement cette rencontre:

« Pour le dire vite : on a échangé sur le mythe « BBC », celui que les journalistes anglais ont construit et qui fait tant rêver les Français. Ses ambitions passées et présentes, les épreuves de sadisme budgétaire que lui font subir ses autorités de tutelle. Avec bien sûr, en toile de fond, les menaces qui planent sur l’audiovisuel public français. »

Gaël Villeneuve est notamment l’auteur de l’ouvrage Les débats télévisés en 36 questions-réponses, paru aux Presses universitaires de Grenoble en 2014.

 

« Faire mieux avec moins »? L’asphyxie de France Télévisions

Dans un article d’octobre 2017 intitulé « Poursuite de la lente asphyxie de France Télévisions », le site Action-Critique-Médias (ACRIMED) discute les effets des politiques d’austérité des gouvernements successifs sur l’audiovisuel public de l’Hexagone. Le financement du service public télévisuel n’est pas seulement sous pression en Suisse…

Extrait:

« Et le projet de budget de 2018 prévoit 80 millions d’euros d’économie pour l’ensemble de l’audiovisuel public, dont 50 millions d’euros, pour France Télévisions. Ce qui, selon la CGT pourrait se traduire à France Télévisions par la suppression supplémentaire de 700 postes.

Aucune mesure n’est prévue pour compenser l’aggravation continue du sous-financement de France Télévisions et, plus généralement, de l’ensemble de l’audiovisuel public : ni taxe sur la publicité hors-médias, ni augmentation progressive de la redevance, ni modification de son assiette. La redevance elle-même est de plus en plus contestée par des usagers quand le secteur public a de plus en plus de difficultés à faire valoir ses différences avec le secteur privé. »

Lire l’article sur le site d’ACRIMED du 16 octobre, « Poursuite de la lente asphyxie de France Télévisions »

Lire l’article du Monde du 26 octobre, « La tension monte autour de France télévisions »

Lire l’article des Inrocks du 14 novembre, « Le plan choc du gouvernement qui pourrait bouleverser l’audiovisuel public »

Lire l’article de la Tribune de Genève du 19 novembre, « France: Tsunami en vue dans l’audiovisuel public »

 

Parution récente d’une sociologie de la télévision

Brigitte Le Grignou, professeure de science politique à l’université Paris-Dauphine-PSL, et Erik Neveu, professeur de science politique à Rennes et membre de l’équipe CNRS du CRAPE, publient à La Découverte l’ouvrage Sociologie de la télévision.

Le site ACRIMED lui dédie un article, et les deux auteurs sont les invités du prochain « Jeudi d’ACRIMED » qui aura lieu le 7 décembre à la Bourse du Travail, à Paris.

 

Présentation du livre:

« À l’heure où l’on prophétise la «fin de la télévision», où les jeunes générations se détournent du vieux poste pour de plus petits écrans, pourquoi proposer une sociologie de la télévision ? Parce que la télé ne se contente pas de résister: elle mobilise encore en moyenne près de quatre heures d’attention par jour en France et le flux des programmes télévisés envahit tous les écrans.

Il s’agit dans cet ouvrage d’étudier ce vieil objet et ses nouveaux usages dans une perspective sociologique : c’est-à-dire attentive aux acteurs (qui produit les programmes?), au flux des émissions (ce flux est-il immuable, a-t-il un sens?), aux pratiques des publics (que font réellement les téléspectateurs?), aux divers effets des programmes et à leurs conditions d’efficacité (la télévision fait-elle toujours et partout l’élection?). »

 

 

Exposition « Générations écrans » à Saint-Quentin-en-Yvelines

Le musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines (France, département des Yvelines) consacre sa nouvelle exposition « Génération écrans » à la télévision. Du 8 novembre 2017 au 7 juillet 2018, les visiteurs pourront (re)découvrir l’histoire du petit écran. L’exposition interroge l’évolution de nos rapports aux écrans : des programmes qu’ils diffusent, des manipulations qu’ils requièrent aux mécanismes scientifiques qui permettent son fonctionnement. Des images et reportages inédits mettant en lumière les précurseurs de l’audiovisuel de la ville seront à l’honneur.

Parcourir le site du Musée de la Ville

« Tous des enfants de la télé ! », Le Parisien