« Ces métiers qui font nos médias »

Le site Arcinfo regroupe sur un même support les actualités quotidiennes de la ville de Neuchâtel et de son canton. Dans l’attente du lancement de sa nouvelle formule au début de l’année 2018, Arcinfo présente, dans ses Chroniques du changement, les coulisses du média et partage les questionnements, objectifs et choix opérés par ses professionnels.

Cette formule originale fait la part belle à la palette des métiers qui contribuent au fonctionnement de la plateforme. Journalistes, chef d’édition, chroniqueur, dessinateur ou infographiste mais aussi chauffeurs et porteurs de journaux constituent autant de visages du média mis en valeur dans cette chronique.

Anabelle Bourquin (à gauche) et Vicky Huguelet à la rédaction de L’Express, L’Impartial et ArcInfo, à Neuchâtel, le 7 novembre 2017.

 

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L’avenir du journalisme en Suisse: vers un scénario catastrophe?

La Commission fédérale des médias (COFEM) a présenté fin octobre son étude «Avenir du système des médias et de la communication en Suisse: tendances, scénarios, recommandations». La commission dresse ainsi 3 scénarios sur l’avenir du journalisme. Si le scénario « Evolution » présente un journalisme tirant parti de la numérisation et conservant son importance auprès des utilisateurs, les deux autres scénarios prévoient, quant à eux, une érosion des principes fondamentaux du journalisme, complété voire totalement remplacé par des offres alternatives: plateformes en ligne, blogs ou journalisme citoyen.

Face à ces trois scénarios, la COFEM propose d’instaurer un cadre institutionnel, sorte d’autorité de régulation, qui définirait et garantirait des critères de qualité et distinguerait, ainsi, les contenus dits journalistiques des offres alternatives. La COFEM incite également à un renforcement du poids de l’Etat dans l’aide aux médias, qui constituerait, en plus d’un soutien financier, une plateforme de diffusion de contenus de prestataires privés.

Une vision du passé: un vendeur de journaux dans une ville romande (1951). (RDB)

 

 

Parcourir le bilan de la COFEM

« Des aides accrues aux médias pour faire face à la révolution numérique? », Swissinfo.ch

La télévision, terrain de jeu des historiens

« Consultant, maître d’oeuvre, expert face à la caméra, ou encore plume pour écrire le commentaire ». Le journal Le Monde revient, dans son article « La télévision, terrain de jeu des historiens », sur les différents rôles occupés par les historiens lors de la création de films ou de séries historiques. Bien que faisant figure d’instance de légitimité depuis une cinquantaine d’années, les historiens sont en général consultés tardivement pour vérifier l’exactitude historique des films. Certains historiens tendent néanmoins à étendre le champ de leur intervention dans toutes les phases de création du film, du lancement de l’idée à la relecture finale, à l’instar d’Olivier Wieviorka, qui a signé en tant que coauteur, avec le réalisateur David Korn-Brzoza, La Chute du Reich (2014) et Après Hitler (2016).

L’article aborde également les rapports entre l’historien et le réalisateur, oscillant entre rapports de force et d’autorité, explique O. Wieviorka. « Le conseiller historique ne comprend pas toujours les contraintes de la dramaturgie. Il va avoir tendance à réintroduire de la complexité là où le réalisateur va passer son temps à simplifier. » 

 

« La télévision, terrain de jeu des historiens », Le Monde

« Quel est l’apport des séries historiques? », RTS Découverte

« Quand l’histoire crève le petit écran », magazine scientifique de l’Université de Genève

 

 

 

 

Vers une production audiovisuelle écologique?

« Pourquoi le cinéma et la télévision ont besoin de réalisateurs sensibles à l’environnement ? ». Si les films peuvent se faire la tribune des questions écologiques, le réalisateur Steve Smith rappelle, dans un article du Huffington Post, que l’industrie audiovisuelle est elle-même une grande consommatrice de carbone et productrice de déchets. Il en appelle à une transition écologique, non seulement respectueuse de l’environnement, mais aussi génératrice d’économies dans les budgets des films.

Créé en 2011, le BAFTA Albert Consortium encourage l’industrie audiovisuelle à des pratiques environnementales en proposant divers outils, ressources et formations. Des méthodes de production plus responsables se développent vers un recyclage systématique des matériaux utilisés (pour les décors notamment) et vers une utilisation de nouvelles énergies (l’électricité verte) afin de réduire les émissions de CO2.

 

Lire l’article dans le Huffington Post

Ecouter le réalisateur Pierre Schoeller « Le cinéma, précurseur des questions écologiques »

 

Les critiques de séries télévisées, une profession en mutation

Benjamin Campion, doctorant et animateur d’un blog consacré aux séries TV pour le journal Libération, a présenté le 9 juin 2017 une étude sur les critiques professionnels de séries télévisées lors du colloque « Cinéphilies/Sériephilies 2.0 : perspectives internationales ». Le chercheur décrit l’évolution des pratiques du métier en proie à trois grands défis : la saturation du marché des séries TV dit Peak TV, le manque de reconnaissance de l’intermédiaire journalistique ainsi que l’effritement des frontières entre le monde professionnel et le monde amateur.

 

 

Lire l’étude sur la critique sérielle dans Libération (partie 1 et partie 2)

Parcourir le blog dédié aux séries TV dans Libération

Consulter le programme du colloque à l’Université Sorbonne Nouvelle

The Art of Television : un documentaire consacré aux réalisateurs de séries

La série documentaire The Art of Television donne la parole, en six épisodes, aux réalisateurs de séries américaines. Charlotte Blum et Vincent Gonon ont rencontré six de ces réalisateurs et réalisatrices et reviennent sur leurs différents parcours ainsi que sur les spécificités du métier à la télévision américaine d’aujourd’hui.

Alan Poul, réalisateur de Rome, Six Feet Under et The Newsroom affirme que : « Ces quinze dernières années, la télévision a changé. Il y a une plus grande liberté artistique qui permet aux réalisateurs de s’exprimer, de créer une oeuvre personnelle et unique. Nous sommes dans un âge d’or pour les réalisateurs de séries. »

 

 

Lire l’article du Monde

Voir un extrait de la série documentaire

Les aventures d’un cameraman au Montreux Jazz Festival

Le 30 juin dernier s’est ouverte la 51ème édition du Montreux Jazz Festival. Parmi les interviews, directs, décryptages et reportages proposés par RTS Culture, la série web Les p’tits dessins de Nicolas se démarque par son originalité. Nicolas Meyer, caméraman au Montreux Jazz, raconte les coulisses du festival… Du point de vue d’une équipe de tournage. Filmer dans le noir, se rendre invisible sur la scène ou se contorsionner pour fournir des images nettes : tel est le quotidien des cameramen à Montreux illustré avec humour et en quelques coups de crayon.

 

Voir les 9 épisodes sur RTS Culture

Suivre le fil d’actualités du Montreux Jazz Festival sur RTS Culture

 

Au coeur du métier de journaliste d’investigation en Suisse

A l’heure où la situation financière et la diversité des contenus de la presse suisse montrent quelques signes de détérioration, Gilles Labarthe, chercheur universitaire et journaliste indépendant, consacre sa thèse de doctorat aux pressions subies par les journalistes d’investigation en Suisse. De la guerre froide aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, il retrace notamment les grandes évolutions des conditions d’exercice du métier.

« L’enjeu : mieux déterminer à quel point les journalistes d’investigation ont été affectés dans leur travail par le poids d’administrations ou de communicants cherchant à influencer leur production – voire à empêcher certaines publications. »

Article dans Le Courrier

Article sur RTS Info