La revue Réseaux, Communication, Technologie et Société attend jusqu’au 1er septembre des propositions de contributions pour un prochain numéro sur le thème « Télévision: État des lieux ».
Coordonné par les sociologues des médias Dominique Pasquier et Franck Rebillard, le dossier « voudrait rendre compte tout à la fois [des] permanences et [des] changements » qui caractérisent la pratique télévisuelle, autant aujourd’hui qu’hier, en se focalisant néanmoins « sur la télévision en tant que média audiovisuel fondé sur des grilles de programme », un choix certes quelque peu éloigné de la perspective adoptée par notre projet « Pour une histoire élargie de la télévision en Suisse ».
Extrait de l’appel à consulter en intégralité ici:
La pratique télévisuelle, on le sait, a toujours été marquée par d’importantes variations selon les âges et les milieux sociaux. Ces écarts se sont même creusés, en particulier avec internet. Elle s’est aussi transformée dans ses modes de production et de programmation avec une multiplication du nombre de chaînes, le déclin de certains genres et la montée d’autres, et les canaux supplémentaires procurés par les plateformes de partage et les services de streaming vidéo… Ses modes de consommation et ses modalités de réception ont aussi été transformés par l’offre de replay, la création de communautés en ligne qui viennent équiper l’expérience spectatorielle autour d’activités créatives partagées comme le sous-titrage amateur ou fansubbing, mais aussi les nouvelles possibilités ouvertes par l’expérience de la consommation télévisuelle en mobilité sur les smartphones. Pour autant, la logique sociale de programmation de rendez-vous tout comme les échanges collectifs autour d’images partagées n’ont pas disparu. Ils semblent plutôt perdurer sous des formes renouvelées, à partir d’un réaménagement du flot télévisuel ou de son hybridation avec d’autres pratiques plus «natives» du numérique.