Grand débat sur No Billag

L’émission radio Forum du 7 février 2018 était consacrée à la votation du 4 mars prochain sur l’initiative No Billag, qui vise à supprimer toute redevance radio-télévision.

Le débat en direct de Sion (VS) réunissait Thomas Birbaum, vice-président du comité romand No Billag, Claudio Zanetti, conseiller national (UDC/ZH), Gilles Marchand, directeur général de la SSR et Christophe Darbellay, conseiller d’Etat (PDC/VS).

En préambule, le journaliste de la RTS Thibaut Schaller avait fait le point sur la campagne qui bat son plein.

Le 1er février 2018, les radios locales RJB, RTN et RFJ avait également diffusé un long débat sur cette votation qui réunissait pas moins de huit invités.

Plus de 700 vidéos patrimoniales désormais sur Gallica!

Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, s’est enrichie le 16 janvier dernier de plus de 700 vidéos. Cette nouvelle offre gratuite est constituée de programmes patrimoniaux du Réseau Canopé, produits par le service de la radio-télévision scolaire entre 1954 et 2004. Les centaines de films sont classés par thématiques, dont l’une est notamment dédiée à la technique de radiovision, « un dispositif lancé en 1955, qui associe une émission de radio scolaire à la projection de diapositives (accompagnées d’un livret). » On notera également la sélection consacrée au cinéma et à l’audiovisuel.

Extrait du billet de blog de Gallica:

« Parmi les émissions emblématiques de la radio-télévision scolaire des années 1950 aux années 1990, figurent ainsi de nombreuses perles, comme cet entretien avec Jean Vilar, une introduction détaillée à la sociologie par Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron, une préface à Chrétien de Troyes par Eric Rohmer… Vous pourrez y parcourir l’histoire de la société française pendant un demi-siècle (urbanisation, consommation, technologies de l’information, chômage…), en même temps que celle de l’école et des méthodes pédagogiques. »

 

 

Comptes-rendus de conférences sur les médias

Sur sa page « Rapports », Infoclio.ch, le portail professionnel des sciences historiques en Suisse, publie régulièrement des comptes-rendus et des documents de conférences et autre événement scientifique. C’est dans ce cadre que sont récemment parus les échos du Colloque infoclio.ch 2017: « Histoire du son & documents sonores », sous la formes de vidéos des différents intervenant.e.s. A titre d’exemple, nous pouvons citer la présentation de Claude Zurcher, des Archives RTS  et de la plateforme notreHistoire.ch, « Une approche participative pour les archives sonores ».

La plateforme a également publié dernièrement le rapport sur la Conférence internationale « Computer Networks Histories: Local, National and Transnational Perspectives » qui s’est tenue à Lugano les 14 et 15 décembre 2017.

On peut finalement signaler les vidéos des interventions qui ont eu lieu lors de la Summer School 2017 sur l’histoire digitale. Elles permettent notamment d’entendre l’historienne chargée de recherche au CNRS Valérie Schafer parler des archives du web, ou encore Martin Düring, du Luxembourg Centre for Contemporary and Digital Historyet Martin Grandjean de l’Université de Lausanne, s’exprimer sur l’analyse et la visualisation des réseaux.

 

 

Petit retour historique sur la redevance audiovisuelle

Ce 25 janvier, La Matinale de La Première revenait sur l’histoire des débats autour de la redevance en Suisse. Les modes de financement du service public audiovisuel ont fait débat dès la première mention de ce qu’on appelait alors la taxe radiophonique, en 1946. La SSR plaidait alors pour une hausse de 15 à 24 francs par année. « Forcément, en Suisse, la radio doit coûter plus cher qu’ailleurs. Nous avons un petit territoire, une population assez restreinte, au sein de laquelle nous ne pouvons pas trouver des auditeurs en nombre illimité », justifiait par exemple un commentateur politique de l’époque.

Écouter la chronique Rouven Gueissaz.

 

La Bolex à l’honneur aux Journées de Soleure

Les 53èmes Journées de Soleure, qui se déroulent du 25 janvier au 2 février, consacrent leur programme « Histoire du cinéma suisse » à la trajectoire de la caméra Bolex, qui a connu le succès dans le monde entier.

« Sous le titre «Bolex: une caméra suisse à l’échelle du monde», des œuvres réalisées avec les légendaires caméras 16mm entre les années 1928 et 2016 seront présentées. ?L’histoire de l’invention suisse sera par ailleurs au centre d’une table ronde ainsi que d’une exposition au Künstlerhaus S11, » relaie une annonce sur le site de Memoriav, partenaire de l’événement.

Découvrir le programme complet de cette édition d’ « Histoire du cinéma suisse ».

 

L’archéologie des médias dans les Inrocks?

A l’occasion d’un cycle de conférences organisé par la HEAD, l’école d’art et de design de Genève, les Inrocks ont rencontré l’historien des médias finlandais Jussi Parikka, qui est notamment l’un des représentants les plus connus du champ de recherche hétéroclite rassemblé sous l’appellation « archéologie des médias ». Une traduction française de son ouvrage Qu’est-ce que l’archéologie des médias ? parait d’ailleurs ce 16 janvier.

Son interview est parue dans l’édition des Inrocks du 13 janvier dernier.

Extraits:

« Depuis une vingtaine d’années, un nouveau champ de recherche a vu le jour : l’archéologie des médias. (…) Jussi Parikka fournit quelques points d’entrée à une discipline qui court-circuite la plupart des coordonnées mentales auxquelles nous nous raccrochions. »

Les Inrocks: L’étude d’objets technologiques implique de se poser la question de l’obsolescence. Comment fonder une discipline dont les objets sont instables ?

Jussi Parikka: La théorie des médias est clairement marquée par le facteur générationnel. Personnellement, je fais partie d’une génération de théoriciens des médias pour qui l’ordinateur en soi n’a plus rien d’un objet d’étude spécifique, puisqu’il a d’emblée été intégré dans la sphère de la praxis et de l’expérience ordinaire. C’est en ce sens que l’on peut affirmer que les arguments théoriques sont toujours historiques, car nous ne pouvons penser hors d’un certain contexte médiatique qui nous englobe et nous détermine. On le voit aussi dans l’art contemporain avec l’art post-internet des années 2010. »

 

Les archives audiovisuelles: un matériau précieux pour l’histoire

Dans le cadre d’une semaine consacrée aux archives, l’émission de France Culture La Fabrique de l’Histoire s’intéressait mercredi 13 décembre 2017 aux fonds audiovisuels. A cette occasion, l’émission recevait Sylvie Lindeperg, historienne française spécialiste de la seconde guerre mondiale et de l’histoire du cinéma, Hélène Fleckinger, Maître de conférence en cinéma à Paris VIII, et Christophe Gauthier, conservateur de la Cinémathèque de Toulouse.

Les invité.e.s évoquent, entre autres, les archives audiovisuelles de l’université de Vincennes,  le projet « bobines féministes », qui renouvelle les connaissances  sur l’histoire de l’audiovisuel féministe, et les archives cinématographiques.

Cartons de bobines films au Centre de conservation et de recherche de la cinémathèque de Toulouse, 2004.

 

« Ainsi les archives audiovisuelles ne se contentent pas de rendre l’histoire visible : elles la façonnent et lui donnent une nouvelle visibilité. Leur prise en compte déborde donc largement le domaine de l’histoire culturelle : elles constituent un matériau précieux pour une histoire politique, sociale, symbolique des mondes contemporains. »

Sylvie Lindeperg et Ania Szczepanska, A qui appartiennent les images, Maison des sciences de l’homme, 2017,  p. 26.

 

Écouter l’émission.

 

 

 

 

« La BBC en Majesté » dans La Marche de l’Histoire

La Marche de l’Histoire, émission de France Inter, abordait le 29 novembre 2017 l’histoire de la radiotélévision britannique, la BBC. Le présentateur Jean Lebrun recevait à cette occasion Gaël Villeneuve, sociologue des médias, chercheur au laboratoire Communication et Politique du CNRS.

Sur son blog, Gaël Villeneuve présente brièvement cette rencontre:

« Pour le dire vite : on a échangé sur le mythe « BBC », celui que les journalistes anglais ont construit et qui fait tant rêver les Français. Ses ambitions passées et présentes, les épreuves de sadisme budgétaire que lui font subir ses autorités de tutelle. Avec bien sûr, en toile de fond, les menaces qui planent sur l’audiovisuel public français. »

Gaël Villeneuve est notamment l’auteur de l’ouvrage Les débats télévisés en 36 questions-réponses, paru aux Presses universitaires de Grenoble en 2014.

 

Médiarchie: penser les médias aujourd’hui

Le 2 décembre, l’émission Médialogues de la RTS invitait Yves Citton, professeur de littérature et médias à l?Université Paris 8. Il venait discutait de son ouvrage paru en septembre 2017, Médiarchie, aux Editions du Seuil.

Présentation de Médiarchie :

 

« Nous nous imaginons vivre dans des démocraties, alors que nous vivons dans des médiarchies. Car, plus que les peuples ou les individus, ce sont les publics formés par les médias qui sont les substrats de nos régimes politiques. Même lorsque nous dénonçons le « pouvoir des médias », nous n’entrevoyons qu’à peine à quel point ceux-ci conditionnent nos perceptions, nos pensées et nos actions, individuelles et collectives.
En reliant des courants de pensée étrangers à nos traditions critiques et universitaires, Yves Citton renouvelle considérablement notre boîte à outils conceptuelle et s’applique tournevis en main à recadrer nos débats. De l’écoféminisme à la sociologie des réseaux, des algorithmes de l’apprentissage profond à l’archéologie des infrastructures, de la démonologie au design d’ingénierie, du médiactivisme au médiartivisme, le parcours proposé élargit notre horizon théorique et notre imaginaire politique en explorant d’autres manières de penser les « médias ». »

 

Autour du livre:

Écouter l’émission de Médialogues du 2 décembre 2017.

Écouter l’émission de France Culture, La Suite dans les Idées, qui invitait Yves Citton le 2 septembre 2017.

« Comment le numérique nous façonne » dans Le Temps du 8 septembre 2017.

« Yves Citton, hackeur des médias », dans Le Monde du 12 octobre 2017.

« Yves Citton repense de fond en comble la critique des médias » dans les Inrocks du 11 novembre 2017.

Visiter le site web d’Yves Citton.

 

 

« Faire mieux avec moins »? L’asphyxie de France Télévisions

Dans un article d’octobre 2017 intitulé « Poursuite de la lente asphyxie de France Télévisions », le site Action-Critique-Médias (ACRIMED) discute les effets des politiques d’austérité des gouvernements successifs sur l’audiovisuel public de l’Hexagone. Le financement du service public télévisuel n’est pas seulement sous pression en Suisse…

Extrait:

« Et le projet de budget de 2018 prévoit 80 millions d’euros d’économie pour l’ensemble de l’audiovisuel public, dont 50 millions d’euros, pour France Télévisions. Ce qui, selon la CGT pourrait se traduire à France Télévisions par la suppression supplémentaire de 700 postes.

Aucune mesure n’est prévue pour compenser l’aggravation continue du sous-financement de France Télévisions et, plus généralement, de l’ensemble de l’audiovisuel public : ni taxe sur la publicité hors-médias, ni augmentation progressive de la redevance, ni modification de son assiette. La redevance elle-même est de plus en plus contestée par des usagers quand le secteur public a de plus en plus de difficultés à faire valoir ses différences avec le secteur privé. »

Lire l’article sur le site d’ACRIMED du 16 octobre, « Poursuite de la lente asphyxie de France Télévisions »

Lire l’article du Monde du 26 octobre, « La tension monte autour de France télévisions »

Lire l’article des Inrocks du 14 novembre, « Le plan choc du gouvernement qui pourrait bouleverser l’audiovisuel public »

Lire l’article de la Tribune de Genève du 19 novembre, « France: Tsunami en vue dans l’audiovisuel public »