Parution récente d’une sociologie de la télévision

Brigitte Le Grignou, professeure de science politique à l’université Paris-Dauphine-PSL, et Erik Neveu, professeur de science politique à Rennes et membre de l’équipe CNRS du CRAPE, publient à La Découverte l’ouvrage Sociologie de la télévision.

Le site ACRIMED lui dédie un article, et les deux auteurs sont les invités du prochain « Jeudi d’ACRIMED » qui aura lieu le 7 décembre à la Bourse du Travail, à Paris.

 

Présentation du livre:

« À l’heure où l’on prophétise la «fin de la télévision», où les jeunes générations se détournent du vieux poste pour de plus petits écrans, pourquoi proposer une sociologie de la télévision ? Parce que la télé ne se contente pas de résister: elle mobilise encore en moyenne près de quatre heures d’attention par jour en France et le flux des programmes télévisés envahit tous les écrans.

Il s’agit dans cet ouvrage d’étudier ce vieil objet et ses nouveaux usages dans une perspective sociologique : c’est-à-dire attentive aux acteurs (qui produit les programmes?), au flux des émissions (ce flux est-il immuable, a-t-il un sens?), aux pratiques des publics (que font réellement les téléspectateurs?), aux divers effets des programmes et à leurs conditions d’efficacité (la télévision fait-elle toujours et partout l’élection?). »

 

 

No Billag: revue de presse

La votation n’est prévue qu’à mars prochain. Mais la campagne autour de l’initiative No Billag, qui propose de supprimer la redevance radio-tv, « fait déjà rage ». Comme le soulève un article du Courrier du lundi 27 novembre,  « des mois avant l’échéance, l’objet provoque offensives et contre-offensives à répétition. En particulier sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) se voit qualifiée de «Pravda». Dans un autre, le chiffre d’affaires de Billag – l’organe qui perçoit la redevance jusqu’en 2019 –, atteignant 52 millions de francs, indigne. »

Le même quotidien publiait le mardi 14 novembre une tribune de Michel Bühler où l’artiste romand revient sur le texte de cette initiative « obscurantiste »: « Certaines affirmations m’amènent sérieusement à me demander sur quelle planète vivent ces gens. Citations, pour rire un peu: «Le marché des journaux est très diversifié en Suisse. Il permet l’existence d’une diversité qui laisse à chacun le choix…» Marché diversifié tenu, c’est connu, par Ringier et Tamedia. A moins que ce ne soit par Tamedia et Ringier… »

Dans un autre registre, Le Temps du 24 novembre souligne que « le sort de l’audiovisuel public pourrait bien dépendre du vote de la «génération Netflix», qui ne veut souvent plus payer pour des contenus qu’elle ne consomme pas. » Un autre article du numéro est d’ailleurs consacré aux « jeunes visages de droite » qui soutiennent No Billag alors que l’éditorial s’intitule « La SSR face au péril jeune ».

Le même jour, la Tribune de Genève relayait la recommandation du Parti socialiste de rejeter le texte, afin d’éviter « la destruction du paysage médiatique suisse ». Et La Liberté donne la parole à ses lecteurs, dont deux au moins sont farouchement opposés à No Billag. Ils le font savoir ici et .

Raphaëlle Ruppen Coutaz: radio suisse et diplomatie culturelle

Le mercredi 29 novembre 2017, l’historienne Raphaëlle Ruppen Coutaz donne une conférence publique à l’Université de Fribourg intitulée « La radio, instrument et/ou acteur de la diplomatie culturelle? Le cas de la Société suisse de radiodiffusion (SSR) dans la première moitié du 20e siècle ».

Raphaëlle Ruppen Coutaz est l’auteure d’une thèse qui a donné lieu au livre paru en 2017, La voix de la Suisse à l’étranger Radio et relations culturelles internationales (1932-1949).

 

Présentation de l’ouvrage:

« Faire de la propagande sur les ondes radio détonne avec l’image d’une Suisse neutre. Et pourtant, ce puissant moyen de communication va être mis au service du gouvernement et de son projet de politique culturelle : la défense nationale spirituelle. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, confrontée aux propagandes étrangères de plus en plus incisives, la Société suisse de radiodiffusion (SSR) crée le Service suisse d’ondes courtes, qui deviendra Radio suisse internationale, puis Swissinfo, pour resserrer les liens avec les expatriés et permettre le rayonnement culturel de la Suisse à l’étranger. (…) »

 

 

 

Histoire du son et documents sonores

Le 24 novembre 2017 se tiendra à Berne le 9ème Colloque annuel d’infoclio.ch, intitulé « Histoire du son et ressources sonores ». Cette journée offre, dans un premier temps, une introduction aux divers aspects de l’histoire du son. Ensuite, elle présente des projets numériques qui donnent accès aux résultats de recherche ou aux enregistrements sonores de façon particulièrement innovante. Enfin, elle se penche sur les ressources sonores en tant qu’objet et sur la question de savoir comment la restauration, l’archivage, la numérisation et la diffusion de ces ressources permettent de les rendre utiles et intéressantes pour la recherche.

Extrait:

« La «Sound History» est dans toutes les oreilles. Mais comment explorer un paysage sonore ? Que sont les cultures auditives ? Quelle relation le bruit entretient-il avec la modernite? ? Dans une premie?re partie, des chercheuses et des chercheurs introduisent le domaine de l’histoire du son sur la base de recherches actuelles.

Seront ensuite prèsente?s des projets qui font un usage particulie?rement innovant du nume?rique pour faire connai?tre des résultats de recherche ou des enregistrements sonores. En se fondant sur les exemples d’un journal open access, d’une base de donne?es sonores, d’une reconstitution auditive et d’une archive en ligne, on verra comment les technologies nume?riques s’accordent aux spe?cificite?s du monde acoustique. »

 

Le programme complet est disponible en ligne.

Les inscriptions en ligne sont ouvertes.

Le compte-rendu du colloque.

 

Conférence d’archivistes de l’audiovisuel à la New Orleans

La rencontre 2017 de l’Association of Moving Image Archivists (AMIA) se tiendra du 29 novembre au 2 décembre à la New Orleans. Cette association réunit des archives publiques et privées, des entreprises de médias, des librairies, des sociétés d’histoire, des laboratoires, des compagnies de production, des universités, etc. Rassembler au sein d’un même forum ces acteurs hétérogènes permet de discuter des différentes facettes de l’archivage, de l’accessibilité publique et de la valorisation des images.

La Conférence de l’Amia 2016 a eu lieu à Pittsburgh.

 

Lors de la conférence 2017, des thématiques telles que la conservation des archives des médias sociaux, les méthodes de digitalisation ou la création d’une communauté d’archivage de l’audiovisuel seront abordées par différent.e.s expert.e.s.

Voir le programme préliminaire.

 

 

Les Suisses délaissent la TV pour les médias en ligne

L’édition du Courrier du 23 octobre dernier relayait les résultats d’une récente étude qui indique que plus de 40% des utilisateurs des médias s’informent principalement sur les sites d’actualités ou via les médias sociaux.

« En Suisse, plus de 40% des utilisateurs des médias s’informent principalement sur les sites d’actualités (32%) ou via les médias sociaux (9%). Cette «plateformisation» met le journalisme professionnel sous pression.

Pour les utilisateurs âgés de 18 à 24 ans, les médias sociaux (24%) sont après les sites d’actualités (34%) la 2e plus importante source de nouvelles, indique l’étude Annales 2017 sur la qualité des médias de l’institut fög. La télévision est le canal préféré de seulement 14% du plus jeune groupe d’utilisateurs, alors qu’elle constitue la source d’informations la plus utilisée par les groupes d’âge plus avancés. »

Lire l’article.

Le président du Comité No Billag pour la Romandie s’exprime dans Le Temps

Nicolas Jutzet, président du comité «No Billag» pour la Romandie, a rédigé une longue tribune dans le quotidien Le Temps du lundi 13 novembre dernier. Intitulée « Financement des médias: vite des privilèges pour tous! », le jeune libéral radical de Neuchâtel y fustige notamment le système de la redevance, qu’il qualifie de « subvention de masse » et de modèle démesurément étatiste.

Nicolas Jutzet

 

Le début de l’article:

Financement des médias: vite des privilèges pour tous!

La Suisse s’enorgueillit de refuser de faire des politiques industrielles, pourquoi faire une exception pour le journalisme? Pourquoi pratiquer des politiques de distribution d’argent public selon le modèle français?

Lire la suite.

 

 

 

Un colloque sur la photographie et les technologies de l’information

Les jeudi 16 et vendredi 17 novembre aura lieu à l’Université de Lausanne un colloque sur la photographie et les technologies de l’information. Cette rencontre est organisée par Estelle Blaschke, Olivier Lugon et Davide Nerini dans le cadre du projet de recherche FNS « Toute la culture du monde sur pellicule : essor et imaginaire du microfilm des années 1920 aux années 1950 ».

 

Extrait:

Eastman Kodak Company Annual Report, 1952. George Eastman Museum, Rochester.

« Éléments moteurs de la consommation de masse, les photographies ont, dès l’invention du médium, amené l’industrie à développer des instruments pour accélérer leur production, leur stockage et leur diffusion. En parallèle, des techniques et standards ont dû être mis au point ou adaptés pour gérer et tirer parti de collections sans cesse croissantes. Dans certains cas, la photographie peut constituer l’objet de la collection, dans d’autres, elle agit comme l’outil permettant de rassembler et de donner accès à des matériaux de sources diverses. Aujourd’hui, la nouvelle «indicialité» de la photographie numérique (André Gunthert) fournit des outils supplémentaires pour saisir les images et leur associer des données, et pour offrir de nouveaux moyens de gérer et de donner accès à des images dans l’espoir de générer de nouveaux savoirs. »

 

Découvrir le programme complet du colloque.

 

 

L’audiovisuel dans les musées suisses

L’association Memoriav proposait les 25 et 26 octobre derniers un colloque intitulé « On screen, l’audiovisuel dans les musées ». Cette rencontre, tenue au Musée de la Communication de Berne, s’est intéressée à la conservation et à la valorisation du patrimoine filmique, photographique et sonore au sein d’institutions muséales suisses. Parmi un panel constitué d’une dizaines d’interventions et de débats, on peut notamment mentionner la table ronde qui réunissait Sibylle Lichtensteiger (Stapferhaus Lenzburg), Christoph Stratenwerth (curateur, teamstratenwerth Basel) et Philipp Clemenz (Musée alpin suisse). Cette discussion, qui portait sur « L(es) Histoire(s) audiovisuelle(s) mise(s) en scène », était modérée par Erika Hebeisen, du Musée national suisse.

 

Alpines Museum der Schweiz, David Schweizer

 

 

Visiter la page dédiée au colloque sur le site de Memoriav.

Lire le programme complet.

 

 

 

 

 

Archives audiovisuelles et réseaux sociaux

Par Marie Sandoz, octobre 2017.

Les Archives de la Radio Télévision Suisse (RTS) sont plus visibles que jamais grâce à leur usage efficace des réseaux sociaux. L’ère du digital ouvre en effet un vaste éventail de possibilités aux documentalistes de l’audiovisuel public.

Rencontre avec les archivistes Soazig Vaucher et Vincent Sériot.

Lire l’article sur ce site.