Le nouveau directeur de la SSR a présenté ses priorités

A la tête de l’audiovisuel public depuis le 1er octobre, Gilles Marchand a exposé le 6 octobre dernier ce que seront les lignes directrices de sa politique. Dans un contexte difficile, marqué par la menace de No Billag, le successeur de Roger de Weck compte notamment collaborer de manière étroite avec les médias privés, dont la presse. Dans cette perspective, cinq projets concrets ont été développé par la SSR. Un exemple relayé par 24 Heures le 6 octobre: l’entreprise publique « propose dès à présent des vidéos d’actualités gratuites aux médias privés, tant que ceux-ci ne les modifient pas et respectent la marque SSR. Les radios privées intéressées pourront reprendre les journaux horaires de l’entreprise. Elle a signé un accord en ce sens vendredi avec l’Union des radios locales non commerciales. »

 

Quelques articles du 6 octobre 2017:

« SSR: Désert médiatique si No Billag est acceptée » dans le 24 Heures.

« La SSR multiplie les gestes pour apaiser les médias privés » dans le Temps.

« Le directeur de la SSR Gilles Marchand dévoile ses priorités » dans l’Agefi.

 

 

La RTS bientôt sur le campus de Lausanne

Pascal Crittin, directeur de la Radio Télévision Suisse (RTS), a consacré une interview au dernier Uniscope, magazine du campus de l’Université de Lausanne. Il y est notamment question de médias numériques, des rôles fondamentaux de l’audiovisuel public, de la notion de trans-média et du déménagement de la RTS sur le campus lausannois à l’horizon 2021. A cet égard, Pascal Crittin mentionne de possibles collaborations futures avec notre projet de recherche.

 

Pascal Crittin par F. Imhof, copyright UNIL.

Extrait:

Uniscope: « Qu’attendez-vous du déménagement de la RTS à Dorigny ? »

Pascal Crittin: « Nous en attendons une intensification de nos relations déjà nombreuses avec les hautes écoles. (…). »

Uniscope: « Un exemple de collaboration future ? »

Pascal Crittin: « Il y a des compétences en matière d’histoire audiovisuelle et cinématographique à la Faculté des lettres. J’en parlais récemment avec les professeurs Alain Boillat et François Vallotton. Ce dernier dirige un projet FNS sur l’histoire des télévisions en Suisse qui peut s’appuyer sur nos archives numérisées et les exploiter. C’est un exemple parmi d’autres. Nous avançons dans la construction, avec les universités du Triangle Azur et l’EPFL, d’une alliance pour l’innovation des médias. Nous allons créer un Centre médias qui veut réunir les approches des sciences humaines et sociales, des humanités digitales et des ingénieurs pour stimuler l’innovation dans e domaine des médias, et aussi créer et diffuser des contenus en imaginant de nouveaux formats médiatiques, scientifiques et même des manières inédites d’accompagner l’enseignement. »

 

The Historians, saison 2!

D’octobre à décembre, la Maison de l’histoire de l’Université de Genève (UNIGE) renouvelle son cycle de conférences dédié aux séries télévisées historiques: The Historians, saison 2.

Les présentations débutent lundi 5 octobre avec la célèbre série Rome, dont discutera le spécialiste d’histoire ancienne et professeur ordinaire à l’UNIGE, Pierre Sánchez. Le cycle se poursuit le 15 octobre avec The Walking Dead, une œuvre qu’analysera Youri Volokhine, de l’Unité d’histoire et d’anthropologie des religions de l’UNIGE. Une soirée spéciale Game of Thrones se déroule le 30 octobre, avec cinq invité·e·s, dont Mireille Berton de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne.

Découvrir le programme complet du cycle.

 

 

« Succès à l’échelle planétaire, les séries télévisées constituent un phénomène social et culturel inédit. Célébrées par un public de consommateurs enthousiastes, elles convoquent largement le passé – à tel point que les séries historiques représentent l’une des catégories les plus prisées de ce type de médias. De l’Antiquité à la Guerre froide, personnages célèbres, grandes épopées, sagas familiales et univers légendaires tirés du Moyen Age participent à la diversité remarquable de cette production culturelle de masse. Comment expliquer le succès de ces séries inspirées par l’histoire ? Cet univers télévisuel permet de s’interroger sur l’évolution des rapports de nos sociétés au passé. Il suggère également la nécessité de décrypter la scénarisation dont il fait l’objet, d’en démêler les logiques et les incohérences, et réfléchir à la capacité des séries de recomposer notre manière d’imaginer l’histoire. »

 

 

 

No Billag: le Conseil national balaie l’initiative

Ce lundi 25 septembre, l’initiative No Billag, qui demande la suppression de toute redevance radio-télévision, a été rejetée par la Conseil national. La même sort a été réservé au contre-projet de l’UDC, qui proposait de fixer le montant de la redevance à 200 francs. Le débat avait commencé le 14 septembre pour être repris lundi. Durant ces deux journées de vives discussions, deux visions opposées du service public audiovisuel se sont opposées.

Alors que les partisans de l’initiative dénoncent une SSR trop dominante pour permettre une libre concurrence dans le marché des médias suisses, les autres défendent un service public capable d’assurer la cohésion nationale ainsi que la même qualité de contenu dans les quatre régions linguistiques. En mars dernier, le Conseil des États avait également recommandé de refuser le texte. Reste à la population suisse de s’exprimer sur le sujet. On parle d’une votation pour mars 2018.

 

La salle du Conseil national durant la session d’automne 2017. [Anthony Anex – Keystone] Source: RTS

 

« Le Conseil national s’oppose à No Billag » et « Quel avenir pour la SSR après la redevance? » à lire dans Le Temps.

« Redevance: le Parlement rejette clairement l’initiative « No Billag », le peuple tranchera » à lire dans le Nouvelliste.

« No Billag et l’avenir des médias » à lire dans La Tribune de Genève.

Les débats minute par minute du 14 septembre dans 24 Heures.

Et un article de fond par le professeur d’histoire contemporaine Jakob Tanner dans une édition du Courrier de mai dernier: « Service public et république ».

 

Histoire et numérique avec Martin Grandjean

L’émission radiophonique Tribu de la RTS invitait vendredi dernier l’historien de l’Université de Lausanne, Martin Grandjean. Egalement porte-parole de l?association francophone des humanités numériques Humanistica, le jeune chercheur a discuté l’importance du numérique et de ses nouveaux outils pour les sciences sociales, et plus particulièrement pour l’exercice de l’histoire.

Source: Martingrandjean.ch

 

 

Ecouter l’émission de Tribu du 8 septembre.

Visiter le site web de Martin Grandjean « Digital Humanities, Data Visualization, Network analysis »

 

 

L’impact de la télévision sur les idéaux du corps féminin

Une étude menée par Jean-Luc Jucker, anthropologue de l’université de Neuchâtel, aborde l’impact de l’arrivée de la télévision au sein de communautés afro-américaines du Nicaragua. En collaboration avec des universités britannique et nicaraguayenne, le chercheur montre comment la perception de la beauté a évolué depuis que des villages reculés ont accès au petit écran. Désormais, la minceur chez les femmes est notamment valorisée, alors qu’avant ce sont les rondeurs qui étaient préférées.

Source: LeTemps.ch

Un article du 17 août du quotidien Le Temps revient sur ces résultats. Extrait:

« Comment expliquer ce pouvoir des images, jusqu’à transformer des appréciations aussi intimes que celle de la beauté physique? Jean-Luc Jucker propose trois interprétations: «Le changement observé pourrait simplement découler de l’exposition: à force de voir des femmes minces à la télévision, on s’adapte à cette image. Il y a aussi probablement un effet de valorisation. Les femmes qui apparaissent dans les feuilletons mexicains et dans les films hollywoodiens sont perçues comme des modèles. Enfin, cet attrait pour la minceur pourrait s’inscrire dans des changements socio-économiques plus profonds, à l’œuvre chez ces populations qui accèdent à davantage de confort matériel. »

Publication sur Claude Goretta, un ancien du Groupe 5

La journaliste suisse-allemand Martin Walder publie ce mois d’août un livre sur Claude Goretta, cinéaste genevois qui a participé à la fondation du Groupe 5 à la fin des années 1960.

Cette équipe composée également des réalisateurs Alain Tanner, Jean-Louis Roy , Michel Soutter et Jean-Jacques Lagrange a pour ambition de produire des films indépendants. Plusieurs travaillent également pour la télévision publique, une proximité qui leur permet d’établir un contrat de coproduction avec la Télévision suisse romande.

Le Groupe 5 est l’une des manifestations de la porosité des sphères  du cinéma et de la télévision suisses, une thématique que la thèse en cours de Roxane Gray développe dans le cadre de notre projet, « Pour une historie élargie de la télévision en Suisse ».

Claude Goretta et Maurice Garrel sur le tournage du téléfilm Vivre ici, en 1969. [Fonds archives photos RTS]

 

Lire l’article du Temps du 13 août dernier qui annonce l’ouvrage de Martin Walder.

Le portail dédié au Groupe 5 sur le site de la RTS.

 

 

 

« Ecrans et imaginaires » : Manière de Voir no. 154

L’édition d’août-septembre de Manière de Voir, le magazine bimensuel de l’équipe du Monde diplomatique, est consacrée aux « Écrans et imaginaires ». Trois grands thèmes y sont abordés.

Tout d’abord, la géopolitique des feuilletons télévisés, avec notamment des contributions  sur l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Ensuite, plusieurs journalistes se sont intéressés aux « Séries, nouvelle génération », telles que Black Mirror, Le Bureau des Légendes ou Les Soprano. Le numéro se clôt finalement sur un ensemble de papiers réunis sous la bannière « La machine à divertir ». On peut y lire des réflexions stimulantes sur les ressorts du divertissement télévisé dans différents contextes nationaux.

Extrait de l’article sur les séries politiques de l’économiste et journaliste Frédéric Lemaire, « Un miroir déformant sur le monde politique »:

« Qu’elles mettent en scène des présidents et premiers ministres humanistes (« À la Maison Blanche », « Borgen ») ou diaboliques (« House of Cards »), on peut déceler certains traits communs dans la vision du pouvoir que proposent les séries politiques. »  (…)

« Miroirs du monde politique, les séries seraient des « fictions didactiques », selon certains travaux universitaires. Dans un documentaire sur À la Maison Blanche, plusieurs anciens présidents américains (…) louaient son réalisme. Ce serait là un élément décisif du succès de ces fictions. Les scénaristes s’appuient sur des consultants issus du monde politique afin de représenter le plus justement possible le fonctionnement des institutions, le discours sur l’état de l’Union, les négociations commerciales (…) »

C’est la journaliste et essayiste franco-suisse Mona Chollet qui a coordonné ce Manière de voir, dont on peut lire l’éditorial en ligne.

Voir la présentation du numéro et le commander sur le site du Monde diplomatique.

Voir notre article sur la série télévisée Black Mirror.

 

Un journal télévisé pour les Amérindiens du Pérou

Le 22 juillet dernier, Télérama publiait un article intitulé « Au Pérou, les Amérindiens ont enfin leur JT » Dans ce pays andin, près de la moitié de la population est amérindienne et possède donc une langue maternelle indigène. Or, bien qu’elles soient reconnues comme idiomes officiels au même titre que le castillan, la télévision publique ne diffusait aucun journal dans ces langues autochtones… jusqu’à aujourd’hui.

Capture d’écran par Télérama de Jiwasanaka, le premier journal télévisé en langue aymara de la télévision publique péruvienne. (c) TV Peru

« La télévision publique péruvienne diffuse depuis peu des journaux télévisés en langues quechua et aymara. Une première dans l’histoire de ce pays où les Amérindiens sont toujours victimes de discrimination. »

Lire l’article.

 

 

Durée de vie télévisuelle: quelle influence du genre?

Samedi 27 mai 2017, l’émission radio de la RTS Médialogues se demandait s’il existait une durée de vie maximale pour les présentateurs et présentatrices vedettes de télévision. Leur obsolescence est-elle programmée? Et arrive-t-elle plus rapidement pour les hommes que pour les femmes?

Après avoir passé 16 ans à présenter le journal télévisé de France 2, le journaliste David Pujadas a été congédié de la chaîne publique le 17 mai dernier.

Écouter l’émission.