Art et télévision: la RTF et la Biennale de Paris

Le programme de recherche « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris » initié par l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) consacre, le 13 février 2018, son séminaire aux collaborations entre le service de recherche de la Radiodiffusion-télévision française (RTF) et la Biennale de Paris.

Présentation:

« La collaboration entre le Service de la Recherche (SR) de la RTF (dirigé par Pierre Schaeffer) et la Biennale de Paris commence dès leurs débuts respectifs et prend différentes formes : programmes de musique et de films, conférences, participations aux jurys, voire même, tournage de films. Lors de cette séance, il s’agira de mieux comprendre ce que cette collaboration dit 1/ de chacune de ces institutions, 2/ de la question de l’expérimental dans l’art au début des années 1960.

La discussion prendra appui sur la projection du film Biennale 63 réalisé par Jacques Brissot, du Groupe de Recherche Image du SR, dans lequel une caméra déambule dans les espaces d’exposition et de projection et joue sur les relations entre spectateurs et objets artistiques, alors que le montage expérimental tente de faire partager les sensations qui animent l’art contemporain de l’époque. »

Découvrir le programme de recherche

« Le Service de la Recherche de l’ORTF: expérience historique, école pionnière », Ina

L’Agence Télégraphique Suisse en crise

Peu connue du grand public, l’Agence Télégraphique Suisse (ATS) est un acteur incontournable dans la couverture des événements en Suisse: une étude de la RTS montre que l’agence de presse fournit plus de la moitié du contenu des médias romands. Matière première de la presse romande et source d’inspiration pour celle-ci, l’ATS remplit une mission de service public et est soutenue par la redevance à la hauteur de 2 millions de francs par an.

Afin de compenser la baisse de ses recettes, l’ATS fait aujourd’hui face à de profondes restructurations: la suppression de sa rubrique économique et le regroupement des rubriques suisse et internationale notamment. L’annonce, en janvier 2018, de la suppression de 35 à 40 postes sur un total de 180 a provoqué un mouvement de grève parmi ses journalistes.

Cette restructuration est surtout l’illustration d’un changement profond de philosophie au sein de l’entreprise. Alain Clavien, professeur à l’Université de Fribourg, rappelle que «pendant longtemps, l’ATS n’avait pas comme mission de réaliser des bénéfices car ses actionnaires majoritaires, les groupes de presse, étaient également ses clients principaux (…) Depuis 2010, on a fait entrer à l’ATS des gens qui ont une vision plus mercantile de l’entreprise et l’on va aujourd’hui dans la direction d’une financiarisation de cette agence».

 

 

« Pourquoi l’ATS traverse une crise? », Le Temps

« L’ATS fournit jusqu’à 60% du contenu des médias romands », RTS Info

« L’ATS, un trésor national à présever », Bilan

« L’ATS n’est pas une société à but non lucratif », 24heures

Emotions des journalistes. Sel et sens du métier

A l’heure où les reproches fusent contre un journalisme confondant réflexion et émotion, Florence Le Cam et Denis Ruellan y consacrent leur dernier ouvrage et co-signent Emotions des journalistes. Sel et sens du métier, sorti en décembre 2017. A partir d’entretiens et d’autobiographies de reporters de guerre et de présentateurs de journaux télévisés, les deux auteur(e)s explorent la place et le rôle joué par l’émotion dans ces deux spécialités journalistiques ; omniprésente dans les valeurs communes tout comme dans les méthodes de travail de la profession.

 

Résumé de l’ouvrage:

« Après analyse d’une cinquantaine d’autobiographies et de longs entretiens, les auteurs racontent un attachement au métier pour les émotions qu’il suscite, par les ressentis forts entraînés dans le travail de l’actualité. Vibrer, éprouver, partager l’intensité des émotions est une raison évidente, même si elle n’est pas si facile à admettre.

Les auteurs poursuivent en montrant que le ressenti d’émotions n’est pas qu’un motif de satisfaction, il est aussi – et surtout – un moyen de travail : parce qu’il fait confiance à sa part émotionnelle, le journaliste parvient à analyser, discriminer, épurer, clarifier, choisir l’information pertinente ; il construit et se reconnaît dans les valeurs qui l’attachent au journalisme. »

 

Nouveaux regards sur l’histoire des télévisions privées en Europe

La dernière parution en date de la revue VIEW, sortie en 2017, est consacrée à l’histoire des télévisions commerciales et privées en Europe. Le numéro repense les conditions d’existence des télévisions commerciales, concomitantes des débuts de la télévision. De nombreuses études de cas retracent, par ailleurs, le processus de création de télévisions privées à une échelle nationale et régionale et s’ouvrent à des comparaisons transnationales.

TV SORRISI E CANZONI, 16 MARCH 1980: « 400 ANTENNE CONTRO LA RAI-TV »

 

« The history of European televisions’ commercialization is interesting and complex. In many European countries, early attempts to launch some form of private television took place on a local, national, or even supra-national basis.

The process of television commercialization in Europe didn’t just start during the 1980s. Its implementation happened from the very beginning, and followed very different paths in each country.

This issue on the History of Private and Commercial Television in Europe may help deepen our understanding of how the commercialization of television has shaped media culture in Europe. »

Lire le numéro

 

Le paysage audiovisuel suisse sans la SSR: un scénario catastrophe?

Dans l’hypothèse d’une votation en faveur de « No Billag », Le Temps se lance dans un exercice d’anticipation et imagine le paysage audiovisuel suisse de demain sans sa télévision publique. Celui-ci, occupé par des prestataires privés, proposerait des modèles de consommation à la carte, à l’image de la plateforme numérique Netflix. Si ce système semble être davantage adapté aux nouvelles habitudes de consommation, son coût reviendrait néanmoins, pour une offre semblable à celle de la SSR, plus cher que celui de la redevance actuelle.

Cet écosystème flou profiterait également aux chaînes étrangères, au détriment de la visibilité de l’actualité helvétique dans les médias. Un scénario catastrophe donc, nuancé par l’espoir que la SSR puisse survivre à une votation pour « No Billag ».

 

 

« Ma vie sans la SSR », Le Temps

« La SSR, bouc-émissaire des frustrations de notre temps », Le Temps

« La SSR: un débat qui ne fait que commencer », Le Matin

Bref je cherche: De la télématique à la toile

La plateforme Bref je cherche produite par l’INA diffuse des synthèses en sons et en images de travaux de recherche réalisés sur les médias audiovisuels. Sa dernière publication « De la télématique à la toile » est consacrée à l’histoire d’Internet. La chercheuse Valérie Schafer, spécialiste de l’histoire des télécommunications et de l’informatique, revient, dans le cadre d’un parcours commenté d’une sélection d’archives audiovisuelles, sur le passage du Minitel au Web en France dans les années 1990.

 

Visionner la présentation de Valérie Schafer « De la télématique à la toile »

Découvrir le projet Web 90

Visionner la séance des Lundis de l’INA du 2 octobre 2017: Le minitel a tout inventé

 

La télé d’avant (1950-1974), France Culture

L’émission radiophonique Métronomique de France Culture a consacré son sujet du 5 janvier dernier à la « Télé d’avant (1950-1974) ». L’émission se penche, avec une programmation musicale originale, sur l’expérience de la petite lucarne de 1950 à 1974.

Présentation:

« Il y 50 ans, le 1er octobre 1967, les Français découvraient la télé en couleur. Métronomique prend place à bord du « Petit train de la mémoire » et remonte au temps d’Averty, de Zorro et de Thierry la Fronde. C’est l’époque où la télé parlait merveilleusement, où l’on prenait le temps d’écouter l’autre, et où les programmes faisaient causer pendant des jours. Notre histoire croisera des sourires enjôleurs et des brushings impeccables, des comptes à rebours gênés, des censeurs aveuglés, des génies de la réalisation et des artistes insolents de fraîcheur ».

« Le Croupier amoureux », comédie-ballet de François Régis Bastide et réalisé par Jean-Christophe Averty à l’occasion du lancement de la couleur à la télévision en octobre 1967• Crédits : Georges Chevrier/Ina – AFP

 

Ecouter l’émission sur France Culture

Réécouter l’émission « Jean-Claude Averty, l’électron libre des médias » sur France Culture

 

La redevance radio-TV: pour qui et pour quoi?

A quelques semaines de la votation pour ou contre « No Billag », RTS Info donne une explication détaillée et chiffrée sur les modalités de financement et d’utilisation de la redevance radio-télévision. Si la priorité est donnée à l’information, la SSR constitue également un soutien à la culture en Suisse, via notamment le financement du cinéma helvétique et la valorisation des manifestations culturelles et sportives du pays.

Extrait:

« L’information est au coeur de l’action de la SSR. Celle-ci y consacre près de 40% de son budget, soit 605 millions en 2016. Cette part augmentera encore à l’avenir puisque le Conseil fédéral demande qu’elle y voue la moitié de ses ressources. Outre l’information, la SSR dépense 23% de son budget pour les divertissements et films, 18% pour la culture et la formation, 13% pour le sport et 7% pour la musique et la jeunesse.

Le soutien à la culture, un des piliers du système, passe notamment par des fonds pour le cinéma helvétique, mais aussi par la diffusion de musique suisse. Illustration: la SSR paie chaque année 54 millions de francs de droits d’auteur destinés aux artistes du pays.

Enfin, la SSR soutient des manifestations phares: des événements culturels, comme le Festival de Locarno ou Visions du réel à Nyon, et des événements sportifs. »

 

A revoir sur RTS Info:

« Ce que finance la redevance radio-TV, menacée par No Billag »

Débat entre Nicolas Jutzet, président du comité romand pour No Billag et Pascal Crittin, directeur de la RTS

Entretien avec Jérémie Juvet, coordinateur romand Opération Libero contre No Billag

Entretien avec Jean-Philippe Gay-Fraret, vice-président Jeunes UDC

La SSR dans 10 ans: la vision de Gilles Marchand

Le directeur de la SSR, Gilles Marchand, livre, lors d’une interview pour Le Temps, la vision qu’il porte sur le fonctionnement de la SSR et les menaces auxquelles elle fait face. Gilles Marchand revient notamment sur la campagne « No Billag », sur les contenus et processus de production actuels de la SSR et imagine à quoi ressemblera, selon lui, le service public audiovisuel dans 10 ans.

Extrait:

« J’imagine qu’il y aura moins de canaux linéaires classiques en télévision et en radio. Peut-être un par média, dans les trois grandes régions, avec des rendez-vous, notamment d’information et de sport, en direct. Mais avec, à côté de cela, un vaste portail numérique ouvert à tous, à la demande, avec des contenus originaux par thèmes et des archives que nous reproposerons. »

 

 

Lire l’article dans Le Temps

CES 2018 Las Vegas: les télévisions au fil du temps

Le Consumer Electronics Show (CES) se tient à Las Vegas du 9 au 12 janvier 2018. Ce salon mondial, vitrine des innovations technologiques les plus récentes telles que la voiture autonome ou la maison connectée, constitue également le rendez-vous annuel des téléviseurs. Les constructeurs de télévision s’affrontent notamment sur la taille des écrans de télévision de très grand format, à l’instar du « mur télévisé » proposé par Samsung.

Aujourd’hui géante, pliable ou modulaire, naguère rêvée en poste de poche ou en judebox en images, la télévision est, au CES de Las Vegas, conjuguée à tous les temps: imagination d’hier, innovation d’aujourd’hui et réalité de demain.

« Nouveau monde. Ce qu’il faut savoir à propos du CES 2018 de La Vegas », Franceinfo

« CES 2018: la course au gigantisme des écrans de télévision », RTL.fr

« Télévision: imaginations d’hier, réalité d’aujourd’hui », Ina.fr