Mémoire audiovisuelle suisse: images de grèves

Le cycle de projections « Images de grèves (1969-1979) » se déroule du 17 septembre au 2 octobre à Genève. Dans ce cadre, quatre films sur des grèves ouvrières des années 1970 en Suisse seront présentés: E noialtri apprendisti (1976), Ein Streik ist kein Sonntagschule (1975), Éléments de grève ou parlons, la machine est arrêtée (1976) et finalement Un mois de grève au pays de la paix du travail (2017). Les projections sont suivies de discussions avec un réalisateur ou une réalisatrice ainsi qu’avec des acteurs et actrices de grèves.

Affiche: Archives contestataires, Genève.

 

« En mai 1968, des étudiants défilent à Genève avec des pancartes sur lesquelles il est écrit «Guerre à la paix du travail». Ils veulent en finir avec l’effacement de toute conflictualité sociale qui caractérise le régime politique suisse depuis l’entre-deux-guerres. Quelques mois plus tard, s’ouvre un cycle de grèves ouvrières qui s’étend sur dix ans et rompt avec l’atmosphère socialement atone des décennies précédentes.

De cette contestation ouvrière «au pays de la paix du travail», il existe quelques traces cinématographiques que nous voulons montrer lors de ce cycle. Nous voulons contribuer à rappeler l’existence de luttes sociales que tout concourt à effacer des mémoires. »

Programme complet ici.

 

 

A l’occasion de ce cycle, un appel est également lancé. Les organisateurs et organisatrices recherchent en effet des images animées en lien avec des grèves ayant eu lieu en Suisse entre 1969 et 1980. Il peut s’agir de films amateurs très courts, même non montés, ou de productions plus élaborées. Si vous avez filmé des grèves durant cette période ou si vous connaissez des gens qui auraient pu le faire ou encore si vous avez connaissance de films sur des grèves, contactez cette adresse : infos@images-greves.ch

Exposition : Un siècle de Comptoir suisse

Le projet « Le Syndic, la vache et le verre de blanc. Un siècle de Comptoir suisse à Lausanne » soutenu par le programme Agora souhaite apporter un éclairage scientifique sur l’histoire du Comptoir suisse. Les deux directrices du projet, Claire-Lise Deblüe et Anne-Katrin Weber, avec la collaboration du Prof. Olivier Lugon, dévoileront en septembre 2019 l’extraordinaire patrimoine iconographique lié au Comptoir à travers un site internet et une exposition. Celle-ci  se tiendra du 14 au 29 septembre 2019 à la Place de l’Europe à Lausanne.

Comptoir suisse, 1920, Archives cantonales vaudoises, Fonds de la Société coopérative du Comptoir suisse, photographe inconnu.

 

Plus d’informations sur le programme d’activités et les divers évènements sur le site internet du projet.

Découvrez les nombreuses images d’archives du Comptoir suisse et suivez les préparatifs de l’exposition sur Facebook et Instagram.

Les mutations du télévisuel en Suisse dans le long XXe siècle

Couverture d’un ouvrage de jeunesse de J. Pithon paru en 1949 aux éditions Payot. Le cours permettra en effet de s’interroger sur les représentations de la télévision dans les oeuvres fictionnelles.

Pour cette rentrée universitaire, le prof. François Vallotton propose un cours annuel de Master intitulé « Les mutations du télévisuel en Suisse dans le long XXe siècle : acteurs, dispositifs et imaginaires sociaux ».  Cet enseignement souhaite revisiter les transformations multiples et constantes que la télévision a traversées depuis son émergence. Grâce à sa perspective historique, le séminaire permettra de reconsidérer l’idée selon laquelle le petit écran tendrait à disparaître.

Comme le dit François Vallotton, « en mettant l’accent sur la notion de télévisuel, [ce cours entend] ainsi mettre à distance une approche portant exclusivement sur le cadre institutionnel et programmatique de «la» télévision pour prendre en compte le large spectre des acteurs investis dans une réflexion et une expérimentation des potentialités de la communication et vision à distance ».

La formule se déclinera entre théorie, conférences d’invité.es, lectures et recherches personnelles.

 

 

Parution: Penser l’histoire des médias

L’ouvrage collectif Penser l’histoire des médias dirigé par les professeures et maîtres de conférence en histoire et en sciences de l’information Claire Blandin, François Robinet et Valérie Schafer et avec la collaboration d’Emmanuel Fantin est paru le 30 mai 2019 aux éditions CNRS Alpha. Ce vaste panorama de l’histoire des médias reprend et prolonge les réflexions menées par une soixantaine de chercheurs et chercheuses lors du 1er congrès international de la Société pour l’histoire des médias (SPHM) qui s’est déroulé en mai 2019 à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

 

Extrait de la présentation de l’ouvrage:

« Penser l’histoire des médias … le chemin historiographique et acade?mique qu’elle a parcouru, mais aussi son actualite? et ses perspectives, telles sont les ambitions releve?es par la cinquantaine de contributions de ce livre.

Quatre dimensions ont e?te? place?es au cœur de cette re?flexion collective : les enjeux d’ordre me?thodologique et la diversite? des de?marches mobilise?es par les chercheurs qui ont les médias pour objet d’e?tude ; les singularite?s des rapports entretenus par l’historien avec ses sources ; le spectre des objets d’e?tude ; enfin les finalite?s et l’utilite? sociale du savoir produit par l’historien des médias. 

 

Parution: Loin des yeux… le cinéma.

Le volume « Loin des yeux… le cinéma. De la téléphonie à Internet : imaginaires médiatiques des télécommunications et de la surveillance » est récemment paru aux éditions de l’Âge d’homme. Dirigé par les historiens du cinéma Alain Boillat et Laurent Guido, l’ouvrage interrogent les liens complexes entre le 7e art et les technologies de la communication.

Présentation:

L’ouvrage se présente comme une somme d’études consacrées à la représentation (audio)visuelle des télécommunications dans l’histoire du cinéma, des premiers temps aux séries télévisuelles contemporaines, c’est-à-dire à la manière dont le médium cinématographique exploite (sur le plan narratif et esthétique) et réfléchit (sur) des usages a priori différents d’autres médias (avec lesquels il noue toutefois certaines parentés). Téléphonie (fixe et mobile), radiophonie, télévision, télésurveillance et Internet (skype) sont examinés à travers l’image qu’en donnent les productions filmiques américaines, européennes ou japonaises, dans des genres divers (romance, thriller, horreur, science-fiction, etc.). L’approche diachronique et le vaste corps considéré permet d’inscrire les discours actuels sur le numérique dans une histoire longue, et de réhabiliter l’importance de la dimension sonore dans les études cinématographiques.

Ces femmes qui ont fait la TSR

En 2016, le documentaire Et la femme créa Hollywood sélectionné au Festival de Cannes dévoile au grand public l’existence de figures emblématiques du cinéma américain passées sous silence. Les réalisatrices Julia et Clara Kuperberg, qui ont collaboré avec l’historienne Ally Acker, racontent le travail des femmes cinéastes aux débuts d’Hollywood puis leur rejet brutal du système de production à partir des années 1920.

La RTS s’inscrit dans la même veine et rend à son tour hommage à quelques figures féminines du petit écran entre les années 1950 et l’an 2000. Les archives de la RTS consacrent en effet un grand format à « Ces femmes qui ont fait la TSR ». Quatre chapitres dressent les portraits de 14 femmes ayant travaillé pour la Télévision Suisse Romande en tant que journalistes, productrices ou animatrices. Pionnières, frondeuses, expertes ou novatrices, elles ont su imposer leur ton, leur style et leurs idées dans un bastion traditionnellement masculin.

Cet hommage, illustré par des photos d’archives et extraits d’émissions, se veut non exhaustif. « Des autres, nombreuses, on a presque perdu la trace ». Une affirmation qu’une collaboration avec des historien.ne.s pourrait peut-être contredire.

 

 

 

Podcast: Les débuts du petit écran au Comptoir suisse

Le média en ligne de la fonction publique, La Gazette, propose depuis mars 2019 une chronique audio mensuelle « Arrêt sur images : dans les archives du Comptoir suisse ». Dans cette série de mini-podcasts, des spécialistes décrivent une image de leur choix tirée des Archives Cantonales Vaudoises (ACV). Pour ce troisième épisode diffusé dans La Gazette du 28 mai 2019, notre collègue Anne-Katrin Weber, historienne de la télévision, fait la lumière sur les débuts fulgurants du petit écran et sa promotion au Comptoir.

Le siècle d’histoire du Comptoir suisse est au coeur du projet de recherche « Le Syndic, la vache et le verre de blanc. Un siècle de Comptoir suisse à Lausanne » mené à l’Université de Lausanne par Claire-Lise Debuë, Anne-Katrin Weber et le Professeur Olivier Lugon. Dans le cadre de ce projet participatif et multimédia, une série d’ateliers de médiation scientifique a été donnée pour le Secondaire II d’avril à juin 2019 et une exposition aura lieu à Lausanne du 14 au 29 septembre 2019 sur la Place de l’Europe.

 

Photo : Groupement officiel des photographes du Comptoir suisse (Droits réservés), 1951. Fonds de la Coopérative du Comptoir suisse, Archives cantonales vaudoises.

 

Ecouter les épisodes 1 et 2 de la chronique « Arrêt sur image: dans les archives du Comptoir suisse ».

Visiter les pages Facebook et Instagram du projet « Le Syndic, la vache et le verre de blanc. Un siècle de Comptoir suisse à Lausanne ».

Histoire des médias: une sélection de podcasts

Nous relayons régulièrement sur notre blog des épisodes d’émissions radiophoniques d’histoire telles que la romande Histoire vivante et la française La Fabrique de l’histoire, bien connues du public.

Il existe bien d’autres radios, notamment web, qui s’intéressent aux sciences historiques. On peut citer Paroles d’histoire, Storia Voce, La Marche de l’histoire, Passions médiévistes ou encore l’émission québécoise Aujourd’hui l’histoire.

Français et Françaises écoutant à la radio une allocution de l’amiral Darlan, vice-Premier ministre de Vichy, en mai 1941. Cf. Radio Vichy vous parle.

Dans ce billet, nous proposons un florilège de podcasts ayant trait à l’histoire des médias et de la communication. En désordre et sans exhaustivité :

Pour aller plus loin, écouter Les émissions d’histoire à la radio, par La Marche de l’histoire du 28 juin dernier. On peut notamment y entendre Céline Loriou qui prépare une thèse sur les émissions d’histoire diffusées à la radio depuis 1945 et qui a publié plusieurs textes à ce sujet.

Bonne écoute!

Appel à communications: Métiers et professions des médias

La troisième édition du congrès de la Société pour l’histoire des médias (SPHM) aura lieu à l’Université de Lausanne du 4 au 6 juin 2020 autour de la thématique « Métiers et professions des médias (XVIIIe – XXIe siècles). Tant les représentations des métiers des médias, leurs pratiques professionnelles, leurs rapports au public et à l’opinion ainsi que les mécanismes de constitution et de légitimation des professions médiatiques pourront être abordés dans le cadre de ce colloque international. Les propositions livrant une réflexion sur la manière dont s’écrit aujourd’hui l’histoire des professions et des professionnel.le.s des médias seront également valorisées.

Les ingénieurs dans le studio de télévision. Préparation de la transmission d’un film cinématographique. Source iconographique valorisée par Anne-Katrin Weber dans son chapitre d’ouvrage publié en janvier 2011 sur La télévision à l’Exposition nationale suisse de 1939. Nation, science et genre dans la présentation d’une nouvelle technologie. 

 

Les propositions de communications, individuelles ou collectives, sont à envoyer avant le 20 septembre 2019 à l’adresse suivante: SPHM2020lausanne@unil.ch. 

Lire l’intégralité de l’appel à communications.

 

Histoire de la culture cinématographique en Suisse

Un nouveau projet de recherche financé par le Fonds national suisse débute prochainement à l’Université de Lausanne. Dirigé par Laurent le Forestier, de la Section d’histoire et esthétique du cinéma, il s’intitule « Contribution à une histoire de la culture cinématographique en Suisse: étude des activités de la Cinémathèque suisse entre 1951 et 1981 ».

 

Le projet « entend étudier la manière dont la Cinémathèque suisse s’est progressivement construit une légitimité, tant nationale qu’internationale, entre 1951 (son inauguration à Lausanne a lieu fin 1950) et 1981 (date de son installation au Casino de Montbenon), alors même qu’elle était dépourvue de toute salle de programmation, ce qui réduisait ses activités. » (…)

« Par l’étude du cas de la Cinémathèque suisse, ce projet vise donc à contribuer, plus largement, à une histoire culturelle de la Suisse au XXe siècle, laquelle a jusqu’ici un peu laissé de côté le cinéma, hormis dans ses liens avec la politique. »